Dans son huitième rapport annuel Goalkeepers publié aujourd'hui, la Fondation Bill & Melinda Gates a exhorté les dirigeants mondiaux à augmenter les dépenses mondiales en santé là où elles sont le plus nécessaires, et ce afin d'améliorer la santé et la nutrition des enfants, en particulier face à la crise climatique mondiale.
Le rapport de Goalkeepers, intitulé « La course pour nourrir un monde qui se réchauffe », prévoit que sans une action mondiale immédiate, le changement climatique condamnera 40 millions d'enfants supplémentaires à un retard de croissance et 28 millions d'autres à l'émaciation entre 2024 et 2050. La mise en œuvre dès maintenant de solutions à grande échelle peut permettre d’éviter d’aboutir à cela, et ce tout en renforçant la résilience au changement climatique et en stimulant la croissance économique dont nous avons tant besoin.
En 2023, l'Organisation mondiale de la santé estime que 148 millions d'enfants souffriront d'un retard de croissance, ce qui leur empêchera d’atteindre leur plein potentiel mental ou physique. Elle estime également que 45 millions d'enfants souffriront d'émaciation, un état dans lequel les enfants deviendront faibles et émaciés, les exposant à un risque beaucoup plus élevé de retard de développement et de décès. Il s'agit des formes les plus graves et irréversibles de malnutrition chronique et aiguë.
Dans le même temps, alors que les défis mondiaux s'intensifient, la part totale de l'aide étrangère destinée à l'Afrique a diminué. En 2010, 40 % de l'aide étrangère était destinée aux pays africains. Aujourd'hui, ce chiffre n'est plus que de 25 % - le pourcentage le plus bas depuis 20 ans - alors que plus de la moitié des décès d'enfants surviennent en Afrique subsaharienne. Cette tendance expose des centaines de millions d'enfants à un risque sérieux de mourir ou de souffrir de maladies évitables et menace les progrès sans précédent que le monde a réalisés en matière de santé mondiale en Afrique entre 2000 et 2020.
« Aujourd'hui, le monde est confronté à plus de défis que jamais dans ma vie d'adulte : inflation, dette, nouvelles guerres. Malheureusement, l'aide ne suit pas le rythme de ces besoins, en particulier dans les régions qui en ont le plus besoin », écrit Bill Gates et auteur du rapport, coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates. « Je pense que nous pouvons donner un second souffle à la santé mondiale, même dans un monde où des défis concurrents obligent les gouvernements à restreindre leurs budgets ».
Selon M. Gates, la malnutrition est « la pire crise de santé infantile au monde » et le changement climatique ne fait qu'aggraver la situation. Face à cette crise, M. Gates appelle à maintenir le financement de la santé mondiale, à répondre immédiatement à la menace croissante de la malnutrition infantile en soutenant le Fonds pour la nutrition infantile, une nouvelle plateforme qui coordonne le financement des donateurs pour la nutrition, et à financer intégralement par les gouvernements les institutions établies qui ont prouvé leur efficacité pour protéger des millions de vies chaque année. Ces institutions comprennent Gavi, l’Alliance du vaccin, qui doit procéder à sa prochaine reconstitution de fonds en 2025, et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui devrait également procéder à sa reconstitution de fonds l’année prochaine.
« Si nous faisons ces trois choses, nous ne nous contenterons pas d'inaugurer une nouvelle ère pour la santé mondiale et de sauver des millions de vies, nous prouverons également que l'humanité est encore capable de relever ses plus grands défis », écrit M. Gates.
Le rapport met également en lumière les coûts économiques catastrophiques de la malnutrition et présente des solutions qui peuvent contribuer à les atténuer. Selon la Banque mondiale, le coût de la dénutrition s'élève à 3 000 milliards USD en perte de productivité chaque année, car la malnutrition affaiblit les capacités physiques et cognitives des individus. Dans les pays à faible revenu, cette perte va de 3 à 16 % (ou plus) du PIB, ce qui équivaut à une récession mondiale permanente de niveau de 2008 chaque année.
Le rapport de Goalkeepers, intitulé « La course pour nourrir un monde qui se réchauffe », prévoit que sans une action mondiale immédiate, le changement climatique condamnera 40 millions d'enfants supplémentaires à un retard de croissance et 28 millions d'autres à l'émaciation entre 2024 et 2050. La mise en œuvre dès maintenant de solutions à grande échelle peut permettre d’éviter d’aboutir à cela, et ce tout en renforçant la résilience au changement climatique et en stimulant la croissance économique dont nous avons tant besoin.
En 2023, l'Organisation mondiale de la santé estime que 148 millions d'enfants souffriront d'un retard de croissance, ce qui leur empêchera d’atteindre leur plein potentiel mental ou physique. Elle estime également que 45 millions d'enfants souffriront d'émaciation, un état dans lequel les enfants deviendront faibles et émaciés, les exposant à un risque beaucoup plus élevé de retard de développement et de décès. Il s'agit des formes les plus graves et irréversibles de malnutrition chronique et aiguë.
Dans le même temps, alors que les défis mondiaux s'intensifient, la part totale de l'aide étrangère destinée à l'Afrique a diminué. En 2010, 40 % de l'aide étrangère était destinée aux pays africains. Aujourd'hui, ce chiffre n'est plus que de 25 % - le pourcentage le plus bas depuis 20 ans - alors que plus de la moitié des décès d'enfants surviennent en Afrique subsaharienne. Cette tendance expose des centaines de millions d'enfants à un risque sérieux de mourir ou de souffrir de maladies évitables et menace les progrès sans précédent que le monde a réalisés en matière de santé mondiale en Afrique entre 2000 et 2020.
« Aujourd'hui, le monde est confronté à plus de défis que jamais dans ma vie d'adulte : inflation, dette, nouvelles guerres. Malheureusement, l'aide ne suit pas le rythme de ces besoins, en particulier dans les régions qui en ont le plus besoin », écrit Bill Gates et auteur du rapport, coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates. « Je pense que nous pouvons donner un second souffle à la santé mondiale, même dans un monde où des défis concurrents obligent les gouvernements à restreindre leurs budgets ».
Selon M. Gates, la malnutrition est « la pire crise de santé infantile au monde » et le changement climatique ne fait qu'aggraver la situation. Face à cette crise, M. Gates appelle à maintenir le financement de la santé mondiale, à répondre immédiatement à la menace croissante de la malnutrition infantile en soutenant le Fonds pour la nutrition infantile, une nouvelle plateforme qui coordonne le financement des donateurs pour la nutrition, et à financer intégralement par les gouvernements les institutions établies qui ont prouvé leur efficacité pour protéger des millions de vies chaque année. Ces institutions comprennent Gavi, l’Alliance du vaccin, qui doit procéder à sa prochaine reconstitution de fonds en 2025, et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui devrait également procéder à sa reconstitution de fonds l’année prochaine.
« Si nous faisons ces trois choses, nous ne nous contenterons pas d'inaugurer une nouvelle ère pour la santé mondiale et de sauver des millions de vies, nous prouverons également que l'humanité est encore capable de relever ses plus grands défis », écrit M. Gates.
Le rapport met également en lumière les coûts économiques catastrophiques de la malnutrition et présente des solutions qui peuvent contribuer à les atténuer. Selon la Banque mondiale, le coût de la dénutrition s'élève à 3 000 milliards USD en perte de productivité chaque année, car la malnutrition affaiblit les capacités physiques et cognitives des individus. Dans les pays à faible revenu, cette perte va de 3 à 16 % (ou plus) du PIB, ce qui équivaut à une récession mondiale permanente de niveau de 2008 chaque année.
Le rapport souligne également comment les nouvelles recherches prometteuses sur le microbiome peuvent améliorer la santé des personnes. Des études indiquent qu’une meilleure santé intestinale peut aider les enfants à absorber les nutriments, à développer un système immunitaire fort et à grandir comme ils le devraient pour s’épanouir. M. Gates précise qu’une meilleure compréhension de la santé intestinale pourrait changer non seulement la façon dont le monde gère la malnutrition, mais également la suralimentation, qui affecte les pays riches.
Le rapport de cette année présente également des essais d'agriculteurs et d'experts en première ligne de la crise de la malnutrition, qui expliquent l'impact de ces outils sur leurs communautés.
Sushama Das, productrice laitière à Astaranga, dans l'État indien d'Odisha, écrit sur le Programme d'amélioration et de promotion de l'élevage : « Aujourd'hui, nous avons huit vaches qui produisent 60 litres de lait par jour... Les subventions et les programmes de formation ont aidé notre famille à gagner plus d'argent - notre revenu mensuel est aujourd'hui cinq fois supérieur à ce qu'il était auparavant ».
Coletta Kemboi, une productrice laitière de Maili Nne, au Kenya, qui a participé à une formation avec MoreMilk, écrit : « Avant, il y avait des traces de lait impur, mais depuis que j'ai suivi la formation, ils [les inspecteurs] sont venus environ trois fois dans notre magasin et leurs tests prouvent que notre lait est bon... L'argent supplémentaire que nous gagnons va à la ferme... Nous sommes en mesure de payer les frais de scolarité de mes trois enfants ».
Ladidi Bako-Aiyegbusi, directeur de la nutrition au ministère nigérian de la santé et de la protection sociale et responsable d'une initiative de grande envergure visant à enrichir les bouillons cubes, écrit : « Si les enfants de moins de cinq ans n'ont pas accès aux nutriments essentiels dont ils ont besoin pour grandir, s'épanouir et mener une vie saine, ils sont privés de leur avenir ».
Le Dr Sabin Nsanzimana, ministre rwandais de la santé et chef de file des efforts visant à garantir l'accès de toutes les femmes rwandaises aux MMS, écrit : « Les vitamines prénatales sauvent des vies. C’est pourquoi on les trouve dans les rayons des supermarchés dans les pays riches. Mais pour les femmes des pays à revenu faible ou intermédiaire, comme le Rwanda, elles sont à la fois plus essentielles et plus difficiles à trouver ». À ce jour, plus de 50 000 femmes rwandaises ont reçu des MMS dans le cadre d’un programme dans sept districts où les taux de retard de croissance sont les plus élevés.
Le Dr Víctor Aguayo, directeur de la nutrition et du développement de l'enfant à l'UNICEF, écrit : « Le Fonds pour la nutrition de l'enfant pourrait changer la donne. Il a le potentiel de répondre à la crise de la malnutrition infantile et de transformer la philanthropie en faveur de la nutrition maternelle et infantile ».