Lorsque l’on parle d’énergie renouvelable sur les réseaux sociaux, les commentaires négatifs ne tardent jamais à arriver. Je reçois souvent des commentaires de personnes qui partagent un graphique montrant la demande mondiale en énergie primaire au cours des 200 dernières années. Elles disent : « Regardez la quantité énorme de combustibles fossiles que nous utilisons. Nous ne pourrons jamais les remplacer par des énergies renouvelables. Regardez à quel point leur contribution est infime. »
L’idée est que nous devrons remplacer toutes les énergies primaires par des énergies renouvelables, ce qui serait impossible. C’est pourquoi nous devrions simplement accepter que nous aurons toujours besoin des combustibles fossiles !
Je ne suis pas d'accord avec vous. Voici pourquoi.
En d'autres termes, nous n'avons pas besoin de remplacer toutes les sources d'énergie du système énergétique tant que nous pouvons fournir les mêmes services de manière plus efficace. Les commentateurs qui présentent des graphiques de consommation primaire sont tombés dans le piège de l'« erreur de l'énergie primaire », un terme inventé par l'expert et commentateur canadien Paul Martin. Cette erreur survient lorsque l'on compare les sources d'énergie en fonction de leur consommation d'énergie primaire, négligeant souvent les différences fondamentales en termes d'efficacité et d'utilité.
Qu'est-ce que l'erreur sur l'énergie primaire ?
L'énergie primaire désigne la teneur totale en énergie des ressources naturelles avant tout processus de conversion, comme le charbon, le pétrole ou l'électricité renouvelable. Cette erreur se produit lorsque les gens assimilent des apports élevés en énergie primaire à des services énergétiques. Mesurer les systèmes énergétiques uniquement sur la base de l'énergie primaire gonfle la contribution perçue des combustibles fossiles, tout en sous-estimant l'efficacité des énergies renouvelables et le potentiel d'efficacité inexploité grâce à l'électrification.
Le diagramme de Sankey de la figure 1 illustre le système énergétique britannique. Comme le souligne Rick Wheatley, du cabinet de conseil S7, toute l'énergie du côté gauche est payante. Mais les consommateurs ne s'intéressent qu'au service énergétique qu'ils reçoivent (voir l'encadré gris foncé dans le coin inférieur droit). Ce diagramme de Sankey montre très bien l'énorme quantité de chaleur résiduelle produite par le système énergétique actuel (voir « énergie rejetée » dans l'encadré gris clair dans le coin supérieur droit).
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