L’Etat du Sénégal ne peut plus assumer sa mission d’amortisseur de chocs, en décidant de ne pas répercuter aux consommateurs et aux entreprises la hausse des prix du baril. Pris à la gorge par la tendance haussière des prix du baril du pétrole, il se voit obliger de suivre cette dictature du marché mondial en suivant sa logique.
En effet, la situation actuelle est difficilement soutenable pour les finances publiques car le blocage des prix a deux effets budgétaires immédiats mentionnés dans la LFR. D’une part, c’est que les distributeurs accumulent des pertes commerciales que l’Etat est obligé de leur rembourser. Elles se sont élevées à 105,309 milliards de FCFA en 2018 et atteindront, si rien n’est fait, 120,634 milliards d’ici fin 2019.
D’autre part, la Société nationale de l’électricité du Sénégal (SENELEC) a besoin d’une subvention de 150 milliards de FCFA pour maintenir les tarifs de l’électricité à leur niveau actuel.
Or, le contexte international, avec notamment l’embargo sur le pétrole iranien, la crise politique au Vénézuela et la dégradation de la situation sécuritaire en Libye, ne semble pas pencher pour une baisse prochaine des cours, bien au contraire. Face à une telle situation, l’Etat ne peut faire qu’appliquer la vérité des prix.
«Par voie de conséquence, l’Etat doit, en toute responsabilité, se rapprocher de la vérité des prix, pour éviter que les ressources censées financer l’ensemble des politiques publiques soient phagocytées par le seul secteur de l’énergie», soutient-on dans la LFR.
Depuis quelques années, le prix du baril est sujet à des fluctuations incessantes mais la tendance récente reste caractérisée par un mouvement haussier. Or un pétrole cher signifie, pour un pays comme le Sénégal des tarifs d’électricité élevés ; une hausse des prix de certains biens et services, comme le transport ou le pain des boulangeries ; une aggravation du déficit de la balance commerciale ; un déploiement plus lent de l’électrification rurale et une augmentation des charges des entreprises, notamment industrielles, se traduisant par moins d’investissements, moins de recrutements, moins de compétitivité…
C’est pourquoi, l’Etat, depuis plus d’un an, avait choisi d’assumer sa mission d’amortisseur de chocs, en décidant de ne pas répercuter aux consommateurs et aux entreprises la hausse des prix du baril.
Mais vouloir, ce n’est pas pouvoir.
En effet, la situation actuelle est difficilement soutenable pour les finances publiques car le blocage des prix a deux effets budgétaires immédiats mentionnés dans la LFR. D’une part, c’est que les distributeurs accumulent des pertes commerciales que l’Etat est obligé de leur rembourser. Elles se sont élevées à 105,309 milliards de FCFA en 2018 et atteindront, si rien n’est fait, 120,634 milliards d’ici fin 2019.
D’autre part, la Société nationale de l’électricité du Sénégal (SENELEC) a besoin d’une subvention de 150 milliards de FCFA pour maintenir les tarifs de l’électricité à leur niveau actuel.
Or, le contexte international, avec notamment l’embargo sur le pétrole iranien, la crise politique au Vénézuela et la dégradation de la situation sécuritaire en Libye, ne semble pas pencher pour une baisse prochaine des cours, bien au contraire. Face à une telle situation, l’Etat ne peut faire qu’appliquer la vérité des prix.
«Par voie de conséquence, l’Etat doit, en toute responsabilité, se rapprocher de la vérité des prix, pour éviter que les ressources censées financer l’ensemble des politiques publiques soient phagocytées par le seul secteur de l’énergie», soutient-on dans la LFR.
Depuis quelques années, le prix du baril est sujet à des fluctuations incessantes mais la tendance récente reste caractérisée par un mouvement haussier. Or un pétrole cher signifie, pour un pays comme le Sénégal des tarifs d’électricité élevés ; une hausse des prix de certains biens et services, comme le transport ou le pain des boulangeries ; une aggravation du déficit de la balance commerciale ; un déploiement plus lent de l’électrification rurale et une augmentation des charges des entreprises, notamment industrielles, se traduisant par moins d’investissements, moins de recrutements, moins de compétitivité…
C’est pourquoi, l’Etat, depuis plus d’un an, avait choisi d’assumer sa mission d’amortisseur de chocs, en décidant de ne pas répercuter aux consommateurs et aux entreprises la hausse des prix du baril.
Mais vouloir, ce n’est pas pouvoir.