La tâche ne sera pas aisée pour les ministères de tutelle technique et financière d’Air Sénégal et d’AIBD.
Apurement des dettes d’exploitation et fonds de roulement, audit approfondi, reconstitution des fonds propres, redimensionnement du réseau et de la flotte d’Air Sénégal et partenariats stratégiques, finalisation des plans stratégiques de développement 2025-2029 et les contrats de performance y afférents, au plus tard à juin 2025 et finalisation, dans les meilleurs délais, du projet d’acquisition et le déploiement d’aéronefs de type L410NG.
Voilà les épreuves auxquelles sont soumises les ministères en charge des Transports aériens, des Finances et de l’Economie pour ce qui est du cas de la compagnie aérienne nationale Air Sénégal. Ces autorités de tutelle sont invitées par le premier ministre à exécuter ces mesures visant à corriger les défaillances managériales d’Air Sénégal plongeant ainsi la compagnie aérienne nationale dans de graves difficultés financières.
Depuis sa création en 2018 après la faillite de Sénégal airlines, la Compagnie nationale Air Sénégal a bénéficié d’un soutien financier important de l’État du Sénégal à hauteur de 181 milliards FCFA.
Mais selon le gouvernement, elle fait aujourd’hui face à une dette dépassant 118 milliards FCFA, après avoir enregistré des pertes successives de 89 milliards FCFA en 2022 et 57 milliards FCFA en 2023.
D’après le gouvernement, ces exercices ont été marqués par des défaillances managériales et des décisions qui nécessitent des investigations, notamment plus de 100 milliards FCFA dépensés en locations d’avions. Il souligne que le plan d’actions de relance de la compagnie, initié en 2022, n’a finalement été réalisé qu’à hauteur de 5 pour cent.
Des épreuves plus délicates et plus longues pour AIBD S.A
S’agissant de l’AIBD, les exercices qui attendent les autorités de tutelle sont nombreuses. Elles portent notamment sur la finalisation de l’audit des marchés existants, de résilier les contrats non essentiels et de réorganiser les marchés prioritaires pour maximiser l’efficience, l’achèvement de l’audit organisationnel et des ressources humaines et à la mise en œuvre des recommandations, notamment la réorganisation de la société selon le nouvel organigramme fonctionnel recentré sur les missions essentielles de AIBD SA.
Ce n’est pas tout, elles sont aussi engagées à engager la rationalisation des dépenses, la mise en œuvre d’un plan social progressif, négocié avec les partenaires sociaux, pour rationaliser les effectifs de AIBD SA, dans le respect de la règlementation en vigueur, le parachèvement de l’harmonisation des statuts du personnel de AIBD SA (convention commerciale) avec ceux de l’ex- Aéroport du Sénégal-ADS (convention collective de transport aérien), l’évaluation de la concession d’AIBD SA en vue d’intégrer les ajustements nécessaires pour optimiser la gouvernance.
Passée de société de projet à société de patrimoine en 2017, puis désignée comme maître d’œuvre de la stratégie du Hub aérien, AIBD S.A se trouve aujourd’hui dans une situation critique. Selon le gouvernement, son budget en 2024 est fixé à 23 milliards FCFA, alors que ses ressources propres ne s’élèvent qu’à 6 milliards FCFA.
Il explique cette dérive notamment par une explosion des effectifs, passés de 275 agents en juin 2021 à 983 en 2024. Par ailleurs, il fait savoir qu’un montant de 200 milliards FCFA issus de la Redevance pour le Développement des Infrastructures aéroportuaires (RDIA), destinés au développement du Hub aérien, ont été consommés à travers des contrats classés secret-défense, dont la justification reste à établir.
« Malgré les 470 milliards FCFA engagés (avenants compris), dont 185 milliards déjà payés, les résultats demeurent limités », informe t-il soulignant qu’un seul aéroport certifié (Cap Skirring) et plusieurs projets lancés mais non finalisés.
« En outre, aucune évaluation n’a été faite, dans le sens de la revoyure de la convention de concession liant AIBD SA au concessionnaire de l’exploitation de l’aéroport Blaise de Diagne de Dakar, la société LAS (LIMAK/AIBD/SUMA) », ajoute-t-il.
Ce sont là autant d’arguments qui expliquent tout le sens des mesures de redressement prises par le premier ministre à la suite de l’état des lieux de ces deux établissements publics présenté au cours de la réunion interministérielle sur Air Sénégal et AIBD S.A, tenue le jeudi 3 avril 2025, sous la présidence du premier ministre.
Les ministres de tutelle engagés à redresser la pente parviendront-ils à permettre à la compagnie nationale de prendre enfin son envol et à l’AIBD S.A de retrouver sa santé financière ?
Apurement des dettes d’exploitation et fonds de roulement, audit approfondi, reconstitution des fonds propres, redimensionnement du réseau et de la flotte d’Air Sénégal et partenariats stratégiques, finalisation des plans stratégiques de développement 2025-2029 et les contrats de performance y afférents, au plus tard à juin 2025 et finalisation, dans les meilleurs délais, du projet d’acquisition et le déploiement d’aéronefs de type L410NG.
Voilà les épreuves auxquelles sont soumises les ministères en charge des Transports aériens, des Finances et de l’Economie pour ce qui est du cas de la compagnie aérienne nationale Air Sénégal. Ces autorités de tutelle sont invitées par le premier ministre à exécuter ces mesures visant à corriger les défaillances managériales d’Air Sénégal plongeant ainsi la compagnie aérienne nationale dans de graves difficultés financières.
Depuis sa création en 2018 après la faillite de Sénégal airlines, la Compagnie nationale Air Sénégal a bénéficié d’un soutien financier important de l’État du Sénégal à hauteur de 181 milliards FCFA.
Mais selon le gouvernement, elle fait aujourd’hui face à une dette dépassant 118 milliards FCFA, après avoir enregistré des pertes successives de 89 milliards FCFA en 2022 et 57 milliards FCFA en 2023.
D’après le gouvernement, ces exercices ont été marqués par des défaillances managériales et des décisions qui nécessitent des investigations, notamment plus de 100 milliards FCFA dépensés en locations d’avions. Il souligne que le plan d’actions de relance de la compagnie, initié en 2022, n’a finalement été réalisé qu’à hauteur de 5 pour cent.
Des épreuves plus délicates et plus longues pour AIBD S.A
S’agissant de l’AIBD, les exercices qui attendent les autorités de tutelle sont nombreuses. Elles portent notamment sur la finalisation de l’audit des marchés existants, de résilier les contrats non essentiels et de réorganiser les marchés prioritaires pour maximiser l’efficience, l’achèvement de l’audit organisationnel et des ressources humaines et à la mise en œuvre des recommandations, notamment la réorganisation de la société selon le nouvel organigramme fonctionnel recentré sur les missions essentielles de AIBD SA.
Ce n’est pas tout, elles sont aussi engagées à engager la rationalisation des dépenses, la mise en œuvre d’un plan social progressif, négocié avec les partenaires sociaux, pour rationaliser les effectifs de AIBD SA, dans le respect de la règlementation en vigueur, le parachèvement de l’harmonisation des statuts du personnel de AIBD SA (convention commerciale) avec ceux de l’ex- Aéroport du Sénégal-ADS (convention collective de transport aérien), l’évaluation de la concession d’AIBD SA en vue d’intégrer les ajustements nécessaires pour optimiser la gouvernance.
Passée de société de projet à société de patrimoine en 2017, puis désignée comme maître d’œuvre de la stratégie du Hub aérien, AIBD S.A se trouve aujourd’hui dans une situation critique. Selon le gouvernement, son budget en 2024 est fixé à 23 milliards FCFA, alors que ses ressources propres ne s’élèvent qu’à 6 milliards FCFA.
Il explique cette dérive notamment par une explosion des effectifs, passés de 275 agents en juin 2021 à 983 en 2024. Par ailleurs, il fait savoir qu’un montant de 200 milliards FCFA issus de la Redevance pour le Développement des Infrastructures aéroportuaires (RDIA), destinés au développement du Hub aérien, ont été consommés à travers des contrats classés secret-défense, dont la justification reste à établir.
« Malgré les 470 milliards FCFA engagés (avenants compris), dont 185 milliards déjà payés, les résultats demeurent limités », informe t-il soulignant qu’un seul aéroport certifié (Cap Skirring) et plusieurs projets lancés mais non finalisés.
« En outre, aucune évaluation n’a été faite, dans le sens de la revoyure de la convention de concession liant AIBD SA au concessionnaire de l’exploitation de l’aéroport Blaise de Diagne de Dakar, la société LAS (LIMAK/AIBD/SUMA) », ajoute-t-il.
Ce sont là autant d’arguments qui expliquent tout le sens des mesures de redressement prises par le premier ministre à la suite de l’état des lieux de ces deux établissements publics présenté au cours de la réunion interministérielle sur Air Sénégal et AIBD S.A, tenue le jeudi 3 avril 2025, sous la présidence du premier ministre.
Les ministres de tutelle engagés à redresser la pente parviendront-ils à permettre à la compagnie nationale de prendre enfin son envol et à l’AIBD S.A de retrouver sa santé financière ?