Le gaz mauritanien pourrait en faire un partenaire énergétique au niveau mondial
Compte tenu de sa proximité avec l'Europe, la Mauritanie est stratégiquement placée pour devenir un important fournisseur de gaz naturel, d'autant plus que les pays cherchent à diversifier leurs approvisionnements en gaz pour réduire leur dépendance à l'égard du gaz russe. La Mauritanie devrait devenir exportateur de gaz en 2023, avec l'achèvement de la phase I du projet de gaz de Grand Tortue Ahmeyim (GTA) mené par BP et Kosmos Energy. Dans le cadre de ce projet conjoint, les gouvernements du Sénégal et de la Mauritanie détiennent des participations par l'intermédiaire de leurs entreprises d'État Petrosen et SMH.
Devenir exportateur de gaz grâce au projet de GTA pourrait augmenter les revenus publics de la Mauritanie et positionner le pays comme un nouvel acteur sur les marchés mondiaux de l'énergie, d'autant plus que la demande de gaz augmente. Le projet de GTA a une capacité de production annuelle de 2,45 millions de tonnes et l'on estime qu'il générera jusqu'à 150 millions de dollars par an, après le recouvrement des coûts d'investissement. Le champ de gaz de Bir Allah, actuellement à son stade de faisabilité, pourrait générer des rendements encore plus élevés.
Compte tenu de l'imprévisibilité des marchés et des prix de l'énergie, il sera important que le pays adopte des politiques budgétaires prudentes pour gérer ses revenus pétroliers et gaziers. Dans ce contexte, les rapports ITIE peuvent être un outil essentiel pour informer le débat et établir des attentes réalistes quant à l’impact des revenus du gaz sur les finances publiques.
Source : Itie