Si les autorités sénégalaises suivent et s’approprient des orientations de la Banque mondiale portant sur l’adaptation aux changements climatiques, le pays pourrait en tirer meilleur profit pour sa population et son économie.
En effet, dans son allocution d’ouverture du lancement du Rapport national sur le climat et le développement (CCDR), tenu à Dakar mardi dernier, Keiko Miwa, directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, a adressé aux pouvoirs publics un message clé : l’adaptation.
A cet égard, elle les invite à prendre des mesures d’adaptation supplémentaires pouvant favoriser la croissance économique, qu’elle estime, pour ces seules mesures, à au moins 2 pour cent du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2030. Des mesures à défaut desquelles entraineront, selon elle, des pertes annuelles moyennes du PIB pouvant atteindre jusqu'à 9,4 pour cent d'ici 2050.
Et Keiko ne manque pas d’arguments pour inciter les autorités politiques à prendre des mesures d’atténuation. Ainsi, elle a fait état des considérables avantages et les gains socio-économiques de l'action climatique, notamment l'augmentation de la productivité agricole, la sécurité alimentaire et hydrique, l'amélioration de la santé publique, l'amélioration des services écosystémiques, une meilleure mobilité, une énergie moins chère et plus fiable, et la création de nouveaux emplois.
Dans le seul secteur primaire, la représentante de la Banque mondiale a parlé de l’action climatique qui pourrait générer environ 155 000 nouveaux emplois, mettant en évidence le potentiel significatif des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pèche à contribuer pleinement à l'économie.
Le coût élevé de l'inaction
Tirant les leçons des chiffres cités plus haut, Keiko a vite compris que l’inaction climatique coûte chère et menace les ambitions de développement du Sénégal.
Mais elle a aussitôt rapporté une bonne nouvelle découlant du rapport CCDR. C’est dire que l’action climatique peut stimuler la croissance et réduire la pauvreté. Et qu’il n’est pas trop tard pour la mener.
« Pour concrétiser cette ambition et permettre au Sénégal de suivre une trajectoire de croissance résiliente face au climat, le CCDR préconise de prioriser et d’accélérer les mesures de résilience et d’atténuation en fonction de leur urgence », a-t-elle rapporté.
« Ces mesures devraient se concentrer sur les systèmes productifs (sécurité alimentaire, sécurité hydrique, forêts), les villes durables, le capital humain ; ainsi que sur des actions concrètes pour faciliter la transition énergétique », a-t-elle indiqué.
Des mesures dont la mise en œuvre devrait, selon Keiko, contribuer à semer les graines de la transformation de l’économie sénégalaise vers un modèle plus productif, inclusif et durable.
L’impératif de mobiliser des capitaux importants
Pour la représentante de la BM, cela nécessitera des ressources financières importantes, notamment du secteur privé, ainsi que des approches innovantes et des réformes politiques pour assurer la durabilité à long terme.
« Les investissements sont estimés à 8,2 milliards de dollars sur la période 2025-30 (soit 4.5% du PIB durant cette période) et à 10,6 milliards de dollars sur la période 2031-50 (soit 2% du PIB durant cette période) », a-t-elle souligné.
« Est-ce beaucoup ? », s’est-elle interrogée. Tenant en considération le fait que le gouvernement sénégalais consacre actuellement 4 pour cent de son PIB aux subventions énergétiques, sa réponse est plus ou moins négative. « Peut-être pas », a-t-elle dit.
Pour soutenir cet effort de mobilisation des ressources, en s’appuyant sur les opportunités existantes telles que les instruments basés sur le marché, la taxe carbone, le financement concessionnel, et les autres instruments de financement verte dédiés, les pouvoirs publics peuvent compter à leurs côtés, le groupe de la Banque mondiale qui s’est engagé à leur appuyer, à travers la SFI qui joue un rôle clé dans la mobilisation des capitaux privés pour l’action climatique au Sénégal.
L'effort conjoint et le produit de la CCDR pourront, à son avis, contribuer à la formulation en cours des politiques sectorielles pour réaliser un Sénégal souverain, prospère et juste à l'horizon 2050 bénéfique aux populations les plus vulnérables du Sénégal.
En effet, dans son allocution d’ouverture du lancement du Rapport national sur le climat et le développement (CCDR), tenu à Dakar mardi dernier, Keiko Miwa, directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, a adressé aux pouvoirs publics un message clé : l’adaptation.
A cet égard, elle les invite à prendre des mesures d’adaptation supplémentaires pouvant favoriser la croissance économique, qu’elle estime, pour ces seules mesures, à au moins 2 pour cent du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2030. Des mesures à défaut desquelles entraineront, selon elle, des pertes annuelles moyennes du PIB pouvant atteindre jusqu'à 9,4 pour cent d'ici 2050.
Et Keiko ne manque pas d’arguments pour inciter les autorités politiques à prendre des mesures d’atténuation. Ainsi, elle a fait état des considérables avantages et les gains socio-économiques de l'action climatique, notamment l'augmentation de la productivité agricole, la sécurité alimentaire et hydrique, l'amélioration de la santé publique, l'amélioration des services écosystémiques, une meilleure mobilité, une énergie moins chère et plus fiable, et la création de nouveaux emplois.
Dans le seul secteur primaire, la représentante de la Banque mondiale a parlé de l’action climatique qui pourrait générer environ 155 000 nouveaux emplois, mettant en évidence le potentiel significatif des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pèche à contribuer pleinement à l'économie.
Le coût élevé de l'inaction
Tirant les leçons des chiffres cités plus haut, Keiko a vite compris que l’inaction climatique coûte chère et menace les ambitions de développement du Sénégal.
Mais elle a aussitôt rapporté une bonne nouvelle découlant du rapport CCDR. C’est dire que l’action climatique peut stimuler la croissance et réduire la pauvreté. Et qu’il n’est pas trop tard pour la mener.
« Pour concrétiser cette ambition et permettre au Sénégal de suivre une trajectoire de croissance résiliente face au climat, le CCDR préconise de prioriser et d’accélérer les mesures de résilience et d’atténuation en fonction de leur urgence », a-t-elle rapporté.
« Ces mesures devraient se concentrer sur les systèmes productifs (sécurité alimentaire, sécurité hydrique, forêts), les villes durables, le capital humain ; ainsi que sur des actions concrètes pour faciliter la transition énergétique », a-t-elle indiqué.
Des mesures dont la mise en œuvre devrait, selon Keiko, contribuer à semer les graines de la transformation de l’économie sénégalaise vers un modèle plus productif, inclusif et durable.
L’impératif de mobiliser des capitaux importants
Pour la représentante de la BM, cela nécessitera des ressources financières importantes, notamment du secteur privé, ainsi que des approches innovantes et des réformes politiques pour assurer la durabilité à long terme.
« Les investissements sont estimés à 8,2 milliards de dollars sur la période 2025-30 (soit 4.5% du PIB durant cette période) et à 10,6 milliards de dollars sur la période 2031-50 (soit 2% du PIB durant cette période) », a-t-elle souligné.
« Est-ce beaucoup ? », s’est-elle interrogée. Tenant en considération le fait que le gouvernement sénégalais consacre actuellement 4 pour cent de son PIB aux subventions énergétiques, sa réponse est plus ou moins négative. « Peut-être pas », a-t-elle dit.
Pour soutenir cet effort de mobilisation des ressources, en s’appuyant sur les opportunités existantes telles que les instruments basés sur le marché, la taxe carbone, le financement concessionnel, et les autres instruments de financement verte dédiés, les pouvoirs publics peuvent compter à leurs côtés, le groupe de la Banque mondiale qui s’est engagé à leur appuyer, à travers la SFI qui joue un rôle clé dans la mobilisation des capitaux privés pour l’action climatique au Sénégal.
L'effort conjoint et le produit de la CCDR pourront, à son avis, contribuer à la formulation en cours des politiques sectorielles pour réaliser un Sénégal souverain, prospère et juste à l'horizon 2050 bénéfique aux populations les plus vulnérables du Sénégal.