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Pib de la Côte d’Ivoire : le détail en valeur des secteurs


Rédigé le 15 Mars 2021 à 07:45 | 0 commentaire(s) modifié le 17 Mars 2021 - 11:32

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – Voici en détail la répartition officielle du produit intérieur brut ivoirien selon les secteurs primaire, secondaire et tertiaire.


La répartition du PIB en valeur selon les secteurs en 2019 était de 5 406,4 milliards de FCFA pour le secteur primaire, 7 985,4 milliards de FCFA pour le secteur secondaire et 14 783,1 milliards de FCFA pour le secteur tertiaire.

La part en valeur du secteur primaire dans le PIB était de 4 973,6 milliards de FCFA en 2015 et elle devrait atteindre, selon les prévisions de la DPPSE, 5 395,3 milliards de FCFA en 2020 et 5 937,5 milliards de FCFA en 2021. Au sein de ce secteur d’activité, l’agriculture d’exportation a contribué à hauteur de 2 676,8 milliards de FCFA en 2019 contre 2 982,0 milliards de FCFA en 2019. Elle devrait contribuer à hauteur de 2 545,0 milliards de FCFA en 2020 et 2 914,3 milliards de FCFA en 2021.

Pour ce qui est de l’agriculture vivrière et de l’élevage, leur contribution était de 1 391,3 milliards de FCFA en 2015 et elle est estimée à 2 409,4 milliards de FCFA en 2019. Les autres sous-secteurs (sylviculture et pêche) ont des contributions modestes comparées au secteur agricole dans son ensemble.

En 2019, par exemple, la pêche contribuait à hauteur de 152,7 milliards de FCFA et la sylviculture à hauteur de 167,0 milliards de FCFA. En 2021, selon les projections leur part est estimée à 167,0 milliards de FCFA et 161,0 milliards de FCFA respectivement pour la sylviculture et la pêche.

Le secteur secondaire connaît une progression continue de sa contribution dans le PIB en valeur. En effet, l’embellie économique observée ces dernières années a bénéficié à l’ensemble des sous-secteurs.

Cependant, on note une prépondérance des sous-secteurs de l’agroalimentaire (1 558,4 milliards de FCFA en 2015 et 1905,9 milliards de FCFA en 2019), des extractions minières (895,2 milliards de FCFA en 2015 et 1 712,4 milliards de FCFA en 2019), des BTP (1 219,5 milliards de FCFA en 2015 et 1 469,2 milliards de FCFA en 2019) et une augmentation significative du sous-secteur de l’énergie qui a porté sa contribution de 239,4 milliards de FCFA en 2015 à 834,3 milliards de FCFA en 2019, soit une augmentation de l’ordre de 248,5 %9 par rapport à sa valeur de 2015.

A l’opposé, le sous-secteur des produits pétroliers a une contribution plus modeste, autour de 186,2 milliards de FCFA à l’horizon 2021.

Le secteur tertiaire a contribué fortement au PIB. Entre 2015 et 2019, sa part en valeur est passée de 12 507,3 à 14 783,1 milliards de FCFA. Selon les prévisions de la DPPSE, la valeur ajoutée de ce secteur passera de 15 803,7 milliards de FCFA en 2020 à 17 674,0 milliards de FCFA en 2021. Le secteur reste dominé par le commerce (3 797,4 milliards de FCFA en 2015 et 6 019,6 milliards de FCFA en 2019) et les transports (2 729,9 milliards de FCFA en 2015 et 2 438,4 milliards de FCFA en 2019).

Quant au sous-secteur de la télécommunication, il se maintient en dépassant la barre symbolique de 1 000 milliards de FCFA depuis 2016 (742,5 milliards de FCFA en 2015, 1021,1 milliards de FCFA en 2016, puis 1 158,9 milliards de FCFA en 2019 et sa part est projetée à 1 420,1 milliards de FCFA à l’horizon 2021).

Pib en composition

L’évolution de la décomposition du PIB par secteur d’activités montre une transformation de l’économie ivoirienne au profit du secteur secondaire. En effet, la part du secteur primaire dans le PIB a augmenté entre 2015 et 2016 passant de 18,4 % à 19,7 %, soit une part moyenne de 18,0 % sur la période. Depuis, on note une décroissance de cette part avec 18,7 % en 2017, 17,5 % en 2018 et 15,7 % en 2019. Ce taux est projeté à 15,0 % pour les années 2020 et 2021. Le secteur est dominé par l’agriculture d’exportation (49,5 % en 2019) et l’agriculture vivrière et l’élevage (44,6 %).

Le secteur secondaire, quant à lui, a représenté 19,5 % du PIB en 2015 contre 19,1 % en 2016. Depuis 2017, sa part dans le PIB est supérieure à 20 % avec une part moyenne de 21,8 % sur la période 2017- 2019. Les projections établissent une part de 22,6 % sur la période 2020-2021. Il se caractérise par la prépondérance des industries manufacturières, dont l’agro-alimentaire (23,9%), l’extraction minière (21,0%), les BTP (18,4%) et l’énergie (gazeaulec) pour 10,4 % en 2019.

En comparaison avec les autres secteurs, le secteur tertiaire a une part importante dans le PIB en Côte d’Ivoire. En 2019, il représentait 42,9 % du PIB en valeur. Néanmoins, de légères baisses ont été observées entre 2016 et 2019 où sa part est passée de 45,2 % à 42,9 %. Les projections pour les années 2020 et 2021 indiquent un retournement de cette tendance baissière pour se maintenir respectivement à 43,8 % et 44,6%. Le secteur reste dominé par le commerce (40,7 % en 2019), les autres services (34,9 %) et les transports (16,5 %).

Pib par composante

L’analyse de l’évolution des composantes de dépenses du PIB montre une prépondérance de la demande intérieure par rapport aux autres postes. Cette prépondérance s’explique principalement par le poids et la dynamique de la consommation privée en progression continue sur la période retenue. En effet, elle est passée de 17 816,6 milliards de FCFA en 2015, à 23 3861,1 milliards de FCFA en 2019, soit respectivement 65,8 % et 67,9 % du PIB en 2015 et 2019.

L’investissement privé, la deuxième composante la plus importante de la demande intérieure, ne représenterait que 18,8 % du PIB en 2019 contre 17,9 % en 2015, soit une progression de 0,9 point. Selon les projections de la DPPSE, sa part devrait augmenter de 2 points pour atteindre 19,9 % en 2021, soit un montant de 7 906,3 milliards de FCFA.

Du côté de la demande extérieure, l’évolution sur la période retenue traduit une balance commerciale structurellement excédentaire à l’exception de l’année 2018 où elle a enregistré un déficit de 155,0 milliards de FCFA.    



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