Alors que le déploiement des énergies propres s’accélère et que les pays du monde entier cherchent à étendre leur production, garantir un accès fiable et abordable à des matériaux tels que le lithium, le nickel, le cuivre, le cobalt et le graphite est une priorité politique.
 
En 2023 et 2024, la pression s’est atténuée sur le marché des métaux et minéraux entrant dans la composition des véhicules électriques, des éoliennes, des panneaux solaires et d’autres technologies énergétiques propres, car l’augmentation de l’offre a dépassé la hausse de la demande. Les prix, qui ont atteint des sommets historiques au lendemain de la pandémie, ont chuté de manière significative.

Toutefois, l’analyse de l’AIE montre que le marché actuel, bien approvisionné, n’est peut-être pas un bon indicateur pour l’avenir, car la demande de minéraux critiques continue d’augmenter. En particulier, la récente baisse des prix des minéraux critiques a rendu plus difficile l’attraction de nouveaux investissements dans la production, qui a augmenté à un rythme plus lent en 2023 qu’en 2022.

Pour accélérer le déploiement des énergies propres, il faudrait augmenter l’offre de minéraux essentiels issus de l’exploitation minière. Mais le recyclage et la réutilisation des minéraux constituent une source d’approvisionnement secondaire qui pourrait également contribuer de manière substantielle à l’offre totale à long terme. Si les pays atteignent leurs objectifs énergétiques et climatiques annoncés, le recyclage réduira d’environ 40 % le besoin d’extraction de cuivre et de cobalt en 2050, et d’environ un quart pour le lithium et le nickel.