Chancen International (CI) a procédé aujourd’hui à la levée d’une première tranche d’une valeur de 21 millions de dollars dans le cadre du « Future of Work Fund (FWF) », une initiative de taille visant à concrétiser l’Agenda 2063 de l’Union Africaine qui privilégie la révolution des compétences et des citoyens bien formés, au moyen de la science, la technologie et l'innovation.
Selon un communiqué de presse transmis à equonet, le fonds permettra également de soutenir les Objectifs de Développement durable des Nations Unies en Afrique qui visent à garantir une éducation de qualité inclusive et équitable et à promouvoir les possibilités d'apprentissage tout au long de la vie pour tous. Le FWF permettra de financer les études de 10 000 jeunes, en mettant l'accent sur les femmes et les autres populations traditionnellement exclues. Le communiqué souligne que ces activités cadrent avec la vision du Rwanda qui a pour objectif de créer 250 000 nouveaux emplois chaque année grâce à la formation professionnelle, ainsi qu'à la vision 2050 de ce pays qui ambitionne de favoriser l’accès universel à une éducation de haute qualité pour tous les rwandais.
Selon les données de l’UNESCO, les dépenses publiques consacrées à l’éducation, en pourcentage du PIB en Afrique sont très faibles. La moyenne pour 2020, basée sur 14 pays, était de 4,77 %. La valeur la plus élevée est celle de la Namibie (9,41 %) et la plus faible celle de la Mauritanie (1,89 %). Afin de favoriser l'accès éthique et inclusif à une éducation de qualité sur le continent, le FWF va étendre son modèle à d'autres pays, le Kenya étant le prochain bénéficiaire.
Batya Blankers, cofondatrice et PDG de CI déclare : « Notre vision est de mettre à disposition un instrument financier équitable et éthique pour permettre aux étudiants d'accéder à une éducation de haute qualité. Les accords de partage des revenus évaluent le potentiel futur d'un individu en termes de risque de crédit plutôt que de se focaliser sur les traditionnels actifs actuels et la situation financière, ce qui limite l'accès aux produits financiers impossible pour de nombreux étudiants. »
CI a lancé le FWF en 2021 avec un investissement d'ancrage de la Fondation UBS Optimus, basée en Suisse. Grâce au FWF, les établissements d'enseignement de haute qualité peuvent accéder à un financement destiné à chaque étudiant inscrit. Le FWF a maintenant été doté de ressources financières additionnelles par la US Development Finance Corporation, le Klett Group, Kaizenvest, Ceniarth et Cassiopeia.
L'originalité du FWF réside dans le fait que les étudiants eux-mêmes détiennent une participation au capital, ce qui leur permet d'être représentés au conseil d'administration grâce à une généreuse subvention de la Fondation Vitol et d'autres donateurs philanthropiques. Le FWF est domiciliée au Kigali International Finance Centre (KIFC), au Rwanda.
« Le Future of Work Fund change la donne en matière de financement des études en Afrique. Le FWF nous permet d'atteindre davantage de jeunes talentueux qui, autrement, ne seraient pas en mesure d'accéder à la formation nécessaire pour passer avec succès de l'apprentissage à la rémunération. Compte tenu des chiffres élevés en termes d'emploi des diplômés de Kepler, il est clair qu'investir dans ces étudiants est un bon investissement », ajoute Nathalie Munyampenda, directrice générale de Kepler, un partenaire éducatif du Future of Work Fund.
En ce qui concerne le besoin d'une éducation inclusive, Dhun Davar, responsable de la finance sociale, UBS Optimus Foundation, ajoute : « Il y a un besoin énorme de formation accrue, inclusive et de qualité au Rwanda et, avec un nombre d'étudiants en forte croissance, nous voyons que le FWF comble une réelle lacune en aidant les étudiants à acquérir de meilleures compétences et à stimuler le développement économique du Rwanda ».