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Services financiers au Sénégal : la transparence de la tarification diversement appréciée chez les clients


Rédigé le 24 Novembre 2020 à 20:02 commentaire(s) modifié le 26 Novembre 2020 - 17:06

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - La transparence en matière de tarification des services financiers est diversement appréciée chez les clients, selon une enquête de l’Oqsf.


«L’analyse des données des différentes enquêtes et le traitement des dossiers de médiation de l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf) du Sénégal révèlent que la transparence en matière de tarification des services financiers est diversement appréciée chez les clients», a fait savoir Habib Ndao, secrétaire exécutif de l’Oqsf.

M. Ndao qui s’exprimait sur la problématique de la protection et de l’éducation financière des clients, lors d’un atelier de sensibilisation des associations de consommateurs, affirme que 40,6 pour cent des usagers estiment n’avoir pas reçu d’informations préalables sur les conditions tarifaires de leur banque au moment de l’entrée en relation.    

«De même, 22,9 pour cent des clients interrogés ignorent les taux d’intérêt débiteurs qui sont appliqués sur leurs prêts», a-t-il laissé entendre.

De quoi justifier alors le tenue de cette rencontre avec les consuméristes qui visait à renforcer leurs capacités en leur dotant de connaissances nécessaires à l’instauration de relations empreintes de confiance entre usagers et opérateurs de services financiers que sont les banques et les systèmes financiers décentralisés.

De l’avis de M. Ndao, le meilleur moyen de protéger les intérêts des usagers dans une relation transparente non passionnelle, non conflictuelle, c’est de stimuler un mouvement qui va permettre aux acteurs de l’écosystème financier de se parler, de se comprendre, de lever les équivoques, et de jeter les bases d’une relation mutuellement avantageuse.

«Personnellement, je rêve d’un dépérissement progressif des contentieux financiers, un accès plus facile au crédit à une tarification raisonnable et un remboursement plus réguliers des crédits octroyés pour un secteur financier robuste», a-t-il avancé.   

Aussi, a-t-il espéré que cette session de sensibilisation puisse permettre aux consuméristes d’avoir une meilleure compréhension des informations contractuelles dans la relation clientèle et de formuler à la profession financière, si besoin en est, des propositions relatives à la stratégie d’amélioration de la relation client.

De leurs côtés, les consuméristes ont surtout insisté sur la lancinante question de la fermeture de compte que les banques et systèmes financiers décentralisés ont toujours du mal à accorder aux clients demandeurs.

Une question ouverte au régulateur, à savoir la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), qui pourrait, si possible, y apporter une solution profitable à tous.  


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