Les hopitaux de Kaffrine et Touba, Sedhiou et Kedougou avec Ellipse Projects, bientôt l’hopital Aristide le Dantec, les ponts et autoponts sur les nœuds routiers avec Matière S.A, le stade Abdoulaye Wade avec le bridge loan de Barclays Bank, voici les nouveaux créanciers au cœur du ré- endettement pour ne pas dur surendettement de l’Afrique. Les créanciers privés représentent 35% de la dette extérieure du continent estimée à 696 milliards de dollars selon la Banque mondiale. Les taux d’intérêt variable indexés au T- bond américain et le risque de change sont les marqueurs de ces créances particulièrement toxiques et socialement explosives pour notre continent.
Cet endettement tendanciellement croissant – voire exponentiel- est non concessionnel donc plus coûteux – c'est-à-dire asphyxiant – pour nos finances publiques, il l’est aussi par rapport à la chine qui représente 35 à 40 % du total de l’endettement en Afrique au Sud du Sahara.
En moins de dix ans, amplifié par la pandémie covid 19 et la guerre russo - ukrainienne, la dette totale (publique et privée, intérieure et extérieure des pays dits en développement (PED) d’Afrique est passée de 120 % à 191 % du PIB, avec une proportion de 28 % de dette publique et 72 % de dette privée. On trouve une nette augmentation de la part détenue par les créanciers privés, passant de 41 % en 2000 à 62 % en 2018. Avec toutefois aucun levier politique et diplomatique pour restructurer cette dette tant les créanciers privés et la chine restent zen à toute initiative de désendettement – ou d’allégement - du continent malgré la situation difficile de pays comme le Ghana et la Zambie en cessation de paiement.
le Soudan, avec une dette publique équivalant à 207 % du PIB, l’Érythrée (165,1 %), le Cap-Vert (123,5 %), le Mozambique (108,8 %), l’Angola (95,0 %), la Zambie (91,6 %), l’Égypte (84,9%), la Gambie (80,9 %), la Mauritanie (78,5 %) et la République du Congo (ou Congo- Brazzaville, 78,5 %) seuls les pays de l’Uemoa dont le Sénégal et la côte d’ivoire ont pu contenir leur ratio d’endettement au PIB de l’ordre de 60% une performance décisive, presque un miracle en Afrique. La surveillance du FMI à été salutaire dans notre zone bien que le prix à payer reste la pauvreté avec 40% de la population de notre sous région vit sous le seuil du minimas existentiels .
Alors que le continent abrite les réunions annuelles du FMI et de la Banque Mondiale au Maroc c’est un continent gagne’ par le surendettement qui accueille le gotha de la haute finance, sans une initiative hardie pour mettre la meute des créanciers privés en position de négocier voir renégocier les termes de cet endettement dans un contexte d’augmentation des taux d’intérêt par les banques centrales dont la FED et la BCE.
Les changements climatiques et la dette du continent vont planer sur sur l’AG de Marrakech sans une solution pour le bien être du continent, compromettant ainsi l’avenir des 1,2 d’africains qui subissent les affres du chômage, de la faim et du manque d’électricité. Nous n’osons plus parler avec cette spirale de la dette de l’atteinte des ODD des Nations Unies.
La croissance économique devrait ralentir à 3 % en 2023 (contre 3,6 % en 2022) avant de rebondir à 3,9 % en 2024 et les taux moyens des euro - obligations de nos émissions souveraines autour de 5.5 % ainsi nos pays voient toute la nouvelle richesse engloutie dans le paiement de la dette. En attendant bien sûr pour les pays comme le Sénégal les revenus issus des hydrocarbures.
Moustapha DIAKHATE
Ex CS Premier Ministre
Consultant en Infras.
Cet endettement tendanciellement croissant – voire exponentiel- est non concessionnel donc plus coûteux – c'est-à-dire asphyxiant – pour nos finances publiques, il l’est aussi par rapport à la chine qui représente 35 à 40 % du total de l’endettement en Afrique au Sud du Sahara.
En moins de dix ans, amplifié par la pandémie covid 19 et la guerre russo - ukrainienne, la dette totale (publique et privée, intérieure et extérieure des pays dits en développement (PED) d’Afrique est passée de 120 % à 191 % du PIB, avec une proportion de 28 % de dette publique et 72 % de dette privée. On trouve une nette augmentation de la part détenue par les créanciers privés, passant de 41 % en 2000 à 62 % en 2018. Avec toutefois aucun levier politique et diplomatique pour restructurer cette dette tant les créanciers privés et la chine restent zen à toute initiative de désendettement – ou d’allégement - du continent malgré la situation difficile de pays comme le Ghana et la Zambie en cessation de paiement.
le Soudan, avec une dette publique équivalant à 207 % du PIB, l’Érythrée (165,1 %), le Cap-Vert (123,5 %), le Mozambique (108,8 %), l’Angola (95,0 %), la Zambie (91,6 %), l’Égypte (84,9%), la Gambie (80,9 %), la Mauritanie (78,5 %) et la République du Congo (ou Congo- Brazzaville, 78,5 %) seuls les pays de l’Uemoa dont le Sénégal et la côte d’ivoire ont pu contenir leur ratio d’endettement au PIB de l’ordre de 60% une performance décisive, presque un miracle en Afrique. La surveillance du FMI à été salutaire dans notre zone bien que le prix à payer reste la pauvreté avec 40% de la population de notre sous région vit sous le seuil du minimas existentiels .
Alors que le continent abrite les réunions annuelles du FMI et de la Banque Mondiale au Maroc c’est un continent gagne’ par le surendettement qui accueille le gotha de la haute finance, sans une initiative hardie pour mettre la meute des créanciers privés en position de négocier voir renégocier les termes de cet endettement dans un contexte d’augmentation des taux d’intérêt par les banques centrales dont la FED et la BCE.
Les changements climatiques et la dette du continent vont planer sur sur l’AG de Marrakech sans une solution pour le bien être du continent, compromettant ainsi l’avenir des 1,2 d’africains qui subissent les affres du chômage, de la faim et du manque d’électricité. Nous n’osons plus parler avec cette spirale de la dette de l’atteinte des ODD des Nations Unies.
La croissance économique devrait ralentir à 3 % en 2023 (contre 3,6 % en 2022) avant de rebondir à 3,9 % en 2024 et les taux moyens des euro - obligations de nos émissions souveraines autour de 5.5 % ainsi nos pays voient toute la nouvelle richesse engloutie dans le paiement de la dette. En attendant bien sûr pour les pays comme le Sénégal les revenus issus des hydrocarbures.