Le câble sous-marin Afric coast to Europe (Ace).
Elle passe inaperçue. Située à Ouakam, un quartier populaire de Dakar, la capitale sénégalaise, sur une route très fréquentée, la station du câble sous-marin du consortium Afric coast to europe (Ace) regroupant des pays d’Europe et d’Afrique, qui est placée sous l’autorité de la Société nationale des télécommunications du Sénégal (Sonatel), n’a aucun tableau indicatif renseignant sur ses activités.
Pourtant, ce site, qui est aussi un centre de supervision international, assure la sécurité du trafic internet au Sénégal. Et pour ne pas attirer la curiosité des passants sur ce qui se fait à l’intérieur, les autorités du centre préfèrent mettre des vigiles au lieu des gendarmes pour assurer la surveillance du site.
C’est que le centre est fortement équipé de matériel électrique réputé dangereux exclusivement réservé au personnel. De façon exceptionnelle, la Sonatel a organisé le mercredi dernier un voyage de presse au cœur de ce dispositif sécuritaire au profit des professionnels des médias spécialisés en information sur les technologies de l’information et de la communication (Tic).
Accueillis par le responsable du centre, Abdou Kâne, en compagnie des ses collaborateurs, les journalistes ont eu droit à des explications sur toutes les activités du centre. Celles-ci tournent autour de la sécurité du trafic internet, de l’autonomie énergétique et de la gestion des interventions en mer.
Pourtant, ce site, qui est aussi un centre de supervision international, assure la sécurité du trafic internet au Sénégal. Et pour ne pas attirer la curiosité des passants sur ce qui se fait à l’intérieur, les autorités du centre préfèrent mettre des vigiles au lieu des gendarmes pour assurer la surveillance du site.
C’est que le centre est fortement équipé de matériel électrique réputé dangereux exclusivement réservé au personnel. De façon exceptionnelle, la Sonatel a organisé le mercredi dernier un voyage de presse au cœur de ce dispositif sécuritaire au profit des professionnels des médias spécialisés en information sur les technologies de l’information et de la communication (Tic).
Accueillis par le responsable du centre, Abdou Kâne, en compagnie des ses collaborateurs, les journalistes ont eu droit à des explications sur toutes les activités du centre. Celles-ci tournent autour de la sécurité du trafic internet, de l’autonomie énergétique et de la gestion des interventions en mer.
Sécurité du trafic internet et autonomie énergétique
La Sonatel dispose d'une autonomie énergétique pour sécuriser le trafic internet.
En dehors du site de Médina, la station de Ouakam permet de véhiculer tout le trafic internet au Sénégal, ainsi que l’explique son responsable.
«Il faut d’abord préciser qu’Ace est un consortium composé de pays européens et africains. Il nous permet d’avoir une ouverture sur l’international. Et c’est là où nous voulons rassurer les clients par rapport à la sécurisation du trafic. Aujourd’hui, nous sommes dotés de système de sécurisation qui nous permet à tout moment de sécuriser le trafic internet au Sénégal», a déclaré M. Kâne.
Au niveau de la station Ouakam, on ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi pour assurer cette sécurité du trafic internet. C’est pourquoi à partir du poste de transformation, tous les équipements du site sont multipliés par 2. Il s’agit du tableau général de basse tension (Tgbt), des redresseurs, des onduleurs et des batteries, sans oublier les groupes électrogènes.
Ils sont tous logés dans des salles différentes sécurisées avec cette inscription sur les portes : «attention danger, accès formellement interdit».
Toutes ces précautions sont prises pour faire face aux éventuelles coupures d’électricité, ainsi que le souligne Abdou Kâne.
«Aujourd’hui, nous pouvons fonctionner une semaine sans dépendre de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) en termes de groupes électrogènes et de batteries. Celles-ci sont en dérivation par rapport à l’alimentation des groupes ou de Senelec. En cas de coupure des groupes ou d’électricité par Senelec, les batteries peuvent avoir une autonomie de 10 à 11 heures pour alimenter nos équipements», a-t-il rassuré.
«Il faut d’abord préciser qu’Ace est un consortium composé de pays européens et africains. Il nous permet d’avoir une ouverture sur l’international. Et c’est là où nous voulons rassurer les clients par rapport à la sécurisation du trafic. Aujourd’hui, nous sommes dotés de système de sécurisation qui nous permet à tout moment de sécuriser le trafic internet au Sénégal», a déclaré M. Kâne.
Au niveau de la station Ouakam, on ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi pour assurer cette sécurité du trafic internet. C’est pourquoi à partir du poste de transformation, tous les équipements du site sont multipliés par 2. Il s’agit du tableau général de basse tension (Tgbt), des redresseurs, des onduleurs et des batteries, sans oublier les groupes électrogènes.
Ils sont tous logés dans des salles différentes sécurisées avec cette inscription sur les portes : «attention danger, accès formellement interdit».
Toutes ces précautions sont prises pour faire face aux éventuelles coupures d’électricité, ainsi que le souligne Abdou Kâne.
«Aujourd’hui, nous pouvons fonctionner une semaine sans dépendre de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) en termes de groupes électrogènes et de batteries. Celles-ci sont en dérivation par rapport à l’alimentation des groupes ou de Senelec. En cas de coupure des groupes ou d’électricité par Senelec, les batteries peuvent avoir une autonomie de 10 à 11 heures pour alimenter nos équipements», a-t-il rassuré.
Gestion des incidents en mer
Le bâteau de gestion des incidents en mer mouille au large du Cap-Vert.
Pour les interventions en mer, il y a une procédure qui est régie par Joint maintenance documentation (Jmd) qui résume l’ensemble des procédures régissant l’activité Ace. Responsable de la station Ouakam, Abdou Kâne explique comment ça se passe.
«Quand il y a un incident en mer, cette procédure indique à chaque partie prenante son niveau de responsabilité, ce qu’elle doit faire, dans quel délai, etc. Le bateau qui doit intervenir doit être alerté par l’autorité de maintenance. Dans ce cas, 3 acteurs interviennent. Il s’agit de France télécom qui s’est vu confiée le segment 1, le segment 2 est confié au Sénégal et le segment 3 à la Côte d’Ivoire.
«En cas d’incident, si c’est confirmé, avec des cordonnées géographiques claires, qu’on sache à quel niveau se trouve le défaut confirmé par notre constructeur, nous donnons carte blanche à l’autorité de maintenance qui, à son tour, donne feu vert au bateau d’intervenir».
Dans les temps, avec l’ancien système, le bateau était localisé en Europe (Calais ou Lisbonne) d’où il quittait pour venir en Afrique réparer l’incident qui s’y produisait. Mais ce n’est plus le cas maintenant.
«Aujourd’hui, avec le consortium Ace, avec la multitude de ses pays membres, on a exigé au niveau Afrique de l’Ouest d’avoir un bateau qui mouille au large du Cap-Vert. Il est activé par l’autorité de maintenance. Quand il y a un incident en Afrique de l’Ouest, c’est le Sénégal ou la Côte d’Ivoire qui intervient», a-t-il fait savoir.
La gestion des incidents en mer est pilotée à partir du centre international de supervision (Ace). Ce centre, qui mène une activité de sous-traitance, est placé sous la responsabilité de la Sonatel. Selon, M. Kâne cet opérateur des télécommunications a été désigné parmi trois autres concurrents à l’issue d’une compétition.
D’après lui, Sonatel s’est distinguée par son expérience, son expertise et sa crédibilité. «Techniquement et commercialement, nous étions les mieux disant. Et depuis 5ans (2012), cette activité est assurée par des jeunes dont la moyenne d’âge est de 24 ans», s’est-il réjouit.
Pour autant, cela ne signifie pas que Sonatel doit avoir un traitement de faveur.
«Sur ce point, j’insiste sur l’équidistance de ce centre par rapport à l’ensemble des parties prenantes. Le centre doit traiter au même pied d’égalité la station de Dakar que celle de Banjul (Gambie) ou d’Abidjan (Côte d’Ivoire). D’ailleurs, c’est une exigence. Ca fait partie du cahier des charges», a tenu à préciser Abdou, responsable de la station Sonatel Ouakam.
Un site qui a retrouvé son anonymat aussitôt après la visite des journalistes avec la fermeture du portail en fer de couleur grisâtre.
Cette visite entre dans le cadre du Salon de l’innovation et des solutions It (Sisit).
«Quand il y a un incident en mer, cette procédure indique à chaque partie prenante son niveau de responsabilité, ce qu’elle doit faire, dans quel délai, etc. Le bateau qui doit intervenir doit être alerté par l’autorité de maintenance. Dans ce cas, 3 acteurs interviennent. Il s’agit de France télécom qui s’est vu confiée le segment 1, le segment 2 est confié au Sénégal et le segment 3 à la Côte d’Ivoire.
«En cas d’incident, si c’est confirmé, avec des cordonnées géographiques claires, qu’on sache à quel niveau se trouve le défaut confirmé par notre constructeur, nous donnons carte blanche à l’autorité de maintenance qui, à son tour, donne feu vert au bateau d’intervenir».
Dans les temps, avec l’ancien système, le bateau était localisé en Europe (Calais ou Lisbonne) d’où il quittait pour venir en Afrique réparer l’incident qui s’y produisait. Mais ce n’est plus le cas maintenant.
«Aujourd’hui, avec le consortium Ace, avec la multitude de ses pays membres, on a exigé au niveau Afrique de l’Ouest d’avoir un bateau qui mouille au large du Cap-Vert. Il est activé par l’autorité de maintenance. Quand il y a un incident en Afrique de l’Ouest, c’est le Sénégal ou la Côte d’Ivoire qui intervient», a-t-il fait savoir.
La gestion des incidents en mer est pilotée à partir du centre international de supervision (Ace). Ce centre, qui mène une activité de sous-traitance, est placé sous la responsabilité de la Sonatel. Selon, M. Kâne cet opérateur des télécommunications a été désigné parmi trois autres concurrents à l’issue d’une compétition.
D’après lui, Sonatel s’est distinguée par son expérience, son expertise et sa crédibilité. «Techniquement et commercialement, nous étions les mieux disant. Et depuis 5ans (2012), cette activité est assurée par des jeunes dont la moyenne d’âge est de 24 ans», s’est-il réjouit.
Pour autant, cela ne signifie pas que Sonatel doit avoir un traitement de faveur.
«Sur ce point, j’insiste sur l’équidistance de ce centre par rapport à l’ensemble des parties prenantes. Le centre doit traiter au même pied d’égalité la station de Dakar que celle de Banjul (Gambie) ou d’Abidjan (Côte d’Ivoire). D’ailleurs, c’est une exigence. Ca fait partie du cahier des charges», a tenu à préciser Abdou, responsable de la station Sonatel Ouakam.
Un site qui a retrouvé son anonymat aussitôt après la visite des journalistes avec la fermeture du portail en fer de couleur grisâtre.
Cette visite entre dans le cadre du Salon de l’innovation et des solutions It (Sisit).