REPORTAGE
Sur les deux voies de Liberté 5, les parkings de location de voitures se multiplient d’année en année. Trouvé à une dizaine de mètres du rond-point Jvc, Mame Aly Kassé, assis sous l’ombre de l’arbre, habillé en chemise blanc en lin et en pantalon kaki, les clés de voitures à la main, veille sur son parking juste en face de lui.
Interpellé sur son business en cette période de campagne électorale où la demande est forte sur le marché de location de véhicules pour faire des tournées à travers le pays, l’homme, la cinquantaine explique. «Cette année les choses se sont arrêtées, par rapport aux autres élections. Beaucoup de politiciens ont déjà programmé leurs véhicules. Certains ont acheté des voitures pour se lancer dans la location afin de préparer la campagne», se désole notre interlocuteur.
Ayant fait au moins 10 ans dans le secteur de la vente et de la location de voitures, M. Kassé informe qu’il a eu à travailler avec des hommes politiques, notamment, en 2012 et lors des dernières législatives.
«Mais, pour cette élection, certains politiciens ont tout préparé. Ils ont importé des véhicules pour la location. Ce n’est pas quelque chose qu’on m’a raconté. J’en connais un qui a acheté plus 200 véhicules de type L200. Il utilise une partie pour sa campagne et le reste il le loue», insiste-t-il.
Toutefois, il indique que c’est une activité à risque. «Si on sait qu’on va louer sa voiture pour avoir des problèmes après, mieux vaut la laisser ici. Cette année, j’ai eu certains de mes clients politiciens qui m’ont contacté pour des locations mais j’ai refusé», narre M. Kassé.
En réalité, Mame Aly Kassé n’est pas le seul à se méfier des risques liés à la campagne électorale. A l’autre bout de la rue, Laye et ses amis tiennent aussi leur parking. Mais, personne ne pense louer ses véhicules aux hommes politiques.
«Personne je suis catégorique. Je ne loue pas mes voitures pour des besoins de la campagne. Parce qu’on perd plus qu’on ne gagne et ça ne vaut pas la peine. Certains politiciens m’ont contacté pour la location de voiture, mais je n’accepte pas surtout si c’est pour la région de Dakar», dit-il.
Selon Laye, si c’est pour aller dans les villages, il peut céder ses véhicules car, il y a peu de problèmes, donc moins de risques. «Si tous les politiciens se retrouvent ici, il y aura surement des problèmes. C’est pourquoi, si les politiciens me disent que c’est dans les villages où ils iront en campagne, je vais accepter de leur louer des véhicules. Mais, si c’est pour aller dans les villes comme Tamba, Touba, Saint-Louis, etc., je refuse parce qu’il y a toujours des heurts», ajoute-t-il.
Au fait, selon un autre particulier installé le long de la Voie de dégagement nord (Vdn), sa crainte est généralement liée au fait qu’il ne fixe généralement pas les prix en tenant compte des services d’assurances.
«Nous faisons des assurances simples et souvent on ne les prend pas en compte en louant les véhicules. Mais, c’est mieux d’inclure l’assurance dans le prix de la voiture même si en réalité, on ne peut pas tout rétablir en cas de pépin», fait-il savoir sous couvert de l’anonymat.
«Nous ne prenons pas le risque de louer nos véhicules. Parce qu’une location pour un ou deux millions de francs qui te fait perdre une valeur de 20 millions n’en vaut pas la peine. Car, sans les élections, notre business marche et mieux même que la vente de voitures», poursuit ce jeune gérant de parc automobile.
En dehors des assurances, les garanties font défaut dans ce secteur dominé par l’informel. «Nous sommes dans l’informel, on ne demande presque pas de garanties aux clients à part la copie de la pièce d’identité ou du permis. Ce qui est contraire des grandes sociétés. Aujourd’hui, il est difficile de voler un véhicule. On les équipes de Gps. Ils peuvent les prendre et dépasser le nombre de jours lors de la location, mais ils reviennent généralement», conclu-t-il.
La location de véhicules est devenue ces dernières années, un business florissant à Dakar. Il est rare de parcourir un kilomètre sans apercevoir des voitures de luxe garer en attente d’un potentiel loueur ou acheteur. Une situation qui s’explique, selon les acteurs, par l’allongement de l’âge des véhicules, avec le décrets n° 2012-444 du 12 avril 2012 modifiant celui n° 2001-72 du 26 janvier 2001 relatif à l’importation des véhicules, cycles et cyclomoteurs usagés. Ainsi, l’âge des véhicules importés passe de 5 à 8 ans.
Sur les deux voies de Liberté 5, les parkings de location de voitures se multiplient d’année en année. Trouvé à une dizaine de mètres du rond-point Jvc, Mame Aly Kassé, assis sous l’ombre de l’arbre, habillé en chemise blanc en lin et en pantalon kaki, les clés de voitures à la main, veille sur son parking juste en face de lui.
Interpellé sur son business en cette période de campagne électorale où la demande est forte sur le marché de location de véhicules pour faire des tournées à travers le pays, l’homme, la cinquantaine explique. «Cette année les choses se sont arrêtées, par rapport aux autres élections. Beaucoup de politiciens ont déjà programmé leurs véhicules. Certains ont acheté des voitures pour se lancer dans la location afin de préparer la campagne», se désole notre interlocuteur.
Ayant fait au moins 10 ans dans le secteur de la vente et de la location de voitures, M. Kassé informe qu’il a eu à travailler avec des hommes politiques, notamment, en 2012 et lors des dernières législatives.
«Mais, pour cette élection, certains politiciens ont tout préparé. Ils ont importé des véhicules pour la location. Ce n’est pas quelque chose qu’on m’a raconté. J’en connais un qui a acheté plus 200 véhicules de type L200. Il utilise une partie pour sa campagne et le reste il le loue», insiste-t-il.
Toutefois, il indique que c’est une activité à risque. «Si on sait qu’on va louer sa voiture pour avoir des problèmes après, mieux vaut la laisser ici. Cette année, j’ai eu certains de mes clients politiciens qui m’ont contacté pour des locations mais j’ai refusé», narre M. Kassé.
En réalité, Mame Aly Kassé n’est pas le seul à se méfier des risques liés à la campagne électorale. A l’autre bout de la rue, Laye et ses amis tiennent aussi leur parking. Mais, personne ne pense louer ses véhicules aux hommes politiques.
«Personne je suis catégorique. Je ne loue pas mes voitures pour des besoins de la campagne. Parce qu’on perd plus qu’on ne gagne et ça ne vaut pas la peine. Certains politiciens m’ont contacté pour la location de voiture, mais je n’accepte pas surtout si c’est pour la région de Dakar», dit-il.
Selon Laye, si c’est pour aller dans les villages, il peut céder ses véhicules car, il y a peu de problèmes, donc moins de risques. «Si tous les politiciens se retrouvent ici, il y aura surement des problèmes. C’est pourquoi, si les politiciens me disent que c’est dans les villages où ils iront en campagne, je vais accepter de leur louer des véhicules. Mais, si c’est pour aller dans les villes comme Tamba, Touba, Saint-Louis, etc., je refuse parce qu’il y a toujours des heurts», ajoute-t-il.
Au fait, selon un autre particulier installé le long de la Voie de dégagement nord (Vdn), sa crainte est généralement liée au fait qu’il ne fixe généralement pas les prix en tenant compte des services d’assurances.
«Nous faisons des assurances simples et souvent on ne les prend pas en compte en louant les véhicules. Mais, c’est mieux d’inclure l’assurance dans le prix de la voiture même si en réalité, on ne peut pas tout rétablir en cas de pépin», fait-il savoir sous couvert de l’anonymat.
«Nous ne prenons pas le risque de louer nos véhicules. Parce qu’une location pour un ou deux millions de francs qui te fait perdre une valeur de 20 millions n’en vaut pas la peine. Car, sans les élections, notre business marche et mieux même que la vente de voitures», poursuit ce jeune gérant de parc automobile.
En dehors des assurances, les garanties font défaut dans ce secteur dominé par l’informel. «Nous sommes dans l’informel, on ne demande presque pas de garanties aux clients à part la copie de la pièce d’identité ou du permis. Ce qui est contraire des grandes sociétés. Aujourd’hui, il est difficile de voler un véhicule. On les équipes de Gps. Ils peuvent les prendre et dépasser le nombre de jours lors de la location, mais ils reviennent généralement», conclu-t-il.
La location de véhicules est devenue ces dernières années, un business florissant à Dakar. Il est rare de parcourir un kilomètre sans apercevoir des voitures de luxe garer en attente d’un potentiel loueur ou acheteur. Une situation qui s’explique, selon les acteurs, par l’allongement de l’âge des véhicules, avec le décrets n° 2012-444 du 12 avril 2012 modifiant celui n° 2001-72 du 26 janvier 2001 relatif à l’importation des véhicules, cycles et cyclomoteurs usagés. Ainsi, l’âge des véhicules importés passe de 5 à 8 ans.