Après l’appel du chef de l’Etat au Groupe consultatif de Paris en décembre dernier, le Premier ministre avait invité le privé national, le 19 janvier dernier, lors de la cérémonie de clôture de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (Ciea), à investir dans les infrastructures. Le secteur privé dit oui, mais à certaines conditions.
Président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Mansour Kama, pose les préalables.
«Les investisseurs privés sont décidés à prendre le relais de l’Etat pour le financement des infrastructures, mais, nous le ferons à certaines conditions. Celles-ci doivent être mises sur la table et que nous nous convenions de la définition de l’entreprise nationale pour assurer les politiques publiques. Sinon, elles seront beaucoup plus au service des entreprises étrangères que celles nationales», a-t-il dit lors d’un atelier sur le ‘’patriotisme et émergence économique".
«Vous aurez raté tout l’impact de l’intérêt que l’entreprise national se développe, que les Pme deviennent des championnes et aillent dans la sous-région», a-t-il poursuivi.
M. Kama définit une entreprise locale comme celle qui est créée au Sénégal, dont le capital est détenu à 51 pour cent par un sénégalais et la direction est composée à 51 pour cent par des cadres nationaux.
«C’est là, une définition avancée d’une entreprise locale. Mais, on dit qu’une entreprise locale c’est celle de droit sénégalais si nous restons dans un cadre législatif et réglementaire, c’est celle qui est créée au Sénégal. Nous voulons quand même, une distinction dans ce cadre», a ajouté le patron de la CNES.
Pour sa part, le ministre en charge du Budget, Birima Mangara, estime qu’on pourrait s’accorder sur la bonne définition avec la contribution des partenaires du gouvernement. «Il faut quand même, retenir que le gouvernement ne fera pas d’amalgame sur ce point. Mais, ce qu’on peut comprendre, c’est qu’une entreprise nationale, c’est celle qui est créée, contrôlée, pilotée au sens figuré du terme, par des sénégalais», a-t-il soutenu.
Selon lui, ce qu’il faudra faire pour aider le secteur privé national à être plus compétitif, c’est d’abord agir sur les instruments nationaux. «Nous n’arrivons pas à élargir correctement notre assiette fiscale, parce que notre économie est à 95 pour cent informelle. Le 2ème défi, c’est d’avoir des entreprises qui se mettent aux normes. On dit souvent que la plupart des marchés sont gagnés par les entreprises étrangères. Mais, ce qui le justifie, c’est que ces dernières viennent avec leur financement. En plus dans certains secteurs, la présence sénégalaise n’est pas extrêmement importante en termes de statistique», a-t-il expliqué.
Ainsi, M. Mangara estime qu’il nécessaire aujourd’hui, de «changer de paradigme», en essayant «d’organiser» le privé national afin d’avoir des champions nationaux et des groupements. Car, pour lui, la faiblesse du secteur privé national réside dans le fait que les entreprises sénégalaises veulent aller isolément.
«Il nous faut, sur le plan technique, avoir des normes, des standards internationaux, pour se hisser au même niveau que les entreprises étrangères. Du côté du gouvernement, on doit gagner le pari des réformes, à savoir celles de la fiscalité de manière plus équitable et mieux répartie et de l’administration dans sa globalité. Ceci, pour en faire une administration de développement à l’écoute du secteur privé», a-t-il préconisé.
Président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Mansour Kama, pose les préalables.
«Les investisseurs privés sont décidés à prendre le relais de l’Etat pour le financement des infrastructures, mais, nous le ferons à certaines conditions. Celles-ci doivent être mises sur la table et que nous nous convenions de la définition de l’entreprise nationale pour assurer les politiques publiques. Sinon, elles seront beaucoup plus au service des entreprises étrangères que celles nationales», a-t-il dit lors d’un atelier sur le ‘’patriotisme et émergence économique".
«Vous aurez raté tout l’impact de l’intérêt que l’entreprise national se développe, que les Pme deviennent des championnes et aillent dans la sous-région», a-t-il poursuivi.
M. Kama définit une entreprise locale comme celle qui est créée au Sénégal, dont le capital est détenu à 51 pour cent par un sénégalais et la direction est composée à 51 pour cent par des cadres nationaux.
«C’est là, une définition avancée d’une entreprise locale. Mais, on dit qu’une entreprise locale c’est celle de droit sénégalais si nous restons dans un cadre législatif et réglementaire, c’est celle qui est créée au Sénégal. Nous voulons quand même, une distinction dans ce cadre», a ajouté le patron de la CNES.
Pour sa part, le ministre en charge du Budget, Birima Mangara, estime qu’on pourrait s’accorder sur la bonne définition avec la contribution des partenaires du gouvernement. «Il faut quand même, retenir que le gouvernement ne fera pas d’amalgame sur ce point. Mais, ce qu’on peut comprendre, c’est qu’une entreprise nationale, c’est celle qui est créée, contrôlée, pilotée au sens figuré du terme, par des sénégalais», a-t-il soutenu.
Selon lui, ce qu’il faudra faire pour aider le secteur privé national à être plus compétitif, c’est d’abord agir sur les instruments nationaux. «Nous n’arrivons pas à élargir correctement notre assiette fiscale, parce que notre économie est à 95 pour cent informelle. Le 2ème défi, c’est d’avoir des entreprises qui se mettent aux normes. On dit souvent que la plupart des marchés sont gagnés par les entreprises étrangères. Mais, ce qui le justifie, c’est que ces dernières viennent avec leur financement. En plus dans certains secteurs, la présence sénégalaise n’est pas extrêmement importante en termes de statistique», a-t-il expliqué.
Ainsi, M. Mangara estime qu’il nécessaire aujourd’hui, de «changer de paradigme», en essayant «d’organiser» le privé national afin d’avoir des champions nationaux et des groupements. Car, pour lui, la faiblesse du secteur privé national réside dans le fait que les entreprises sénégalaises veulent aller isolément.
«Il nous faut, sur le plan technique, avoir des normes, des standards internationaux, pour se hisser au même niveau que les entreprises étrangères. Du côté du gouvernement, on doit gagner le pari des réformes, à savoir celles de la fiscalité de manière plus équitable et mieux répartie et de l’administration dans sa globalité. Ceci, pour en faire une administration de développement à l’écoute du secteur privé», a-t-il préconisé.