Connectez-vous S'inscrire
https://www.equonet.net/
ecofinance.sn
Facebook
Twitter
Média de veille et d'alerte sur les questions de gouvernance, de transparence et de redevabilité des ressources extractives au Sénégal et en Afrique.
Veiller sur le respect des obligations du secteur extractif sénégalais.



soubresauts du pays : le silences des agneaux…


Rédigé le 16 Août 2023 à 20:27 | 0 commentaire(s) modifié le 17 Août 2023 - 17:54


(Equonet-Dakar) - Les soubresauts actuels que nous vivons dans notre pays nous donnent l’impression de vivre une situation cauchemardesque que nous aurions souhaité ne jamais avoir à vivre dans ce Sénégal de 2023. Et cela, dans une sorte d’indifférence générale, d’apathie, de « maateye, de boul faaler » et de…démission totale.


J’emprunte le titre de cette contribution à un film des années 90 : Le silence des agneaux.
Les anciens se souviendront certainement de cet excellent thriller américain qui dévoilait les crimes abominables d’un tueur psychopathe qui prenait plaisir à trucider ses victimes avec un sadisme froid et qui, comble de l’horreur n’hésitait pas souvent à les croquer pour satisfaire ses penchants cannibales. Le tueur était traqué par une jeune policière du FBI opiniâtre et sans peur dans une atmosphère irrespirable qualifiée de silence des agneaux. BBRRR. Une œuvre cinématographique magistrale qui avait tenu en haleine et en admiration ceux de ma génération qui se sont délectés du jeu formidable d’Hannibal LECTER tenu avec brio par l’immense acteur Anthony HOPKINS au sommet de son art. Le film décrochera l’Oscar du meilleur film de l‘année et HOPKINS celui du meilleur acteur. Pour dire que même l’horreur racontée avec subtilité et maîtrise pouvait devenir un Chef d’œuvre. Passons.
Toutes proportions gardées, les soubresauts actuels que nous vivons dans notre pays nous donnent l’impression de vivre une situation cauchemardesque que nous aurions souhaité ne jamais avoir à vivre dans ce Sénégal de 2023. Et cela, dans une sorte d’indifférence générale, d’apathie,  de « maateye, de boul faaler » et de…démission totale.
Tout a commencé en 2012 avec l’élection avec brio du PR. Il nous avait promis une « gouvernance sobre et vertueuse » et  «la Patrie avant le parti ».
On y a cru et on l’a élu PRESIDENT… On ne savait pas…
Pourtant, un premier fait qui aurait dû nous alerter fut une grosse entorse qui est passée presque inaperçue. L’adjonction des initiales du PR à NOTRE drapeau National. Un fait inouï et UNIQUE dans le monde. Même chez les peuples les plus loufoques, on n’a jamais vu ni seulement eu l’outrecuidance de penser mêler les initiales du PR au premier symbole de la Nation. Cela s’est fait au Sénégal et PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE EUPHORIQUE (de la victoire).
Puis vint l’épisode de la traque des biens mal acquis avec la réactivation de la CREI. La chasse aux sorcières malgré tout le tintamarre fait autour,  n’aura épinglé qu’une SEULE victime en l’occurrence Karim WADE. Il fut arrêté, humilié, jugé, condamné et embastillé pour des délits d’enrichissement illicite et de  détournement de deniers publics à hauteur de plus de 200 milliards de nos pauvres francs  a-t-on dit. Stoïque, il subit la violence d’ETAT dans toute sa laideur. Pour la Justice ou pour la vengeance ? La question posée reste toujours sans Réponse. PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE DE CATHEDRALE.
Pour ne pas dire, jubilation sordide des adversaires du Sieur.
Le procureur de la CREI de l’époque, voulant poursuivre dans sa lancée pour faire déglutir tous ceux qui avaient été plus ou moins indexés comme étant des prédateurs invétérés de la République fut stoppé net dans son élan et sommé par les oukases du Prince d’arrêter de fouiner et de ne pas toucher à certains dossiers impliquant quelques barons de la République. N’en faisant qu’à sa tête et voulant faire son travail, rien que son travail dans toute la plénitude de ses fonctions, il fut « lâché en plein vol » pour reprendre les termes du PM malien à l’encontre des français, par un décret de limogeage qui l’écarte derechef de la CREI. Les dossiers des indexés furent mis sous le coude par le PR élu et bien élu pour « une gestion sobre et vertueuse. ».  PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE MAGISTRAL  
Puis s’en est suivi une déclaration importante : « je réduirai l’opposition à sa plus simple expression ». Et l’opération de récupération et de recyclage des parrains indexés par la CREI et d’adversaires déclarés, à divers postes de sinécure et de prestige (CESE, HCCT, APIX, Ministères, DG etc...) permit de les neutraliser et surtout de les tenir en laisse avec les dossiers les concernant sous le coude qu’on pourra lever chaque fois que de besoin.
PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE SEPULCRAL.
Khalifa SALL ci-devant Maire de DAKAR à l’époque s’entêta et voulut vaille que vaille ferrailler avec le Prince pour les Présidentielles de 2019. On lui colla le motif léonin de sa caisse d’avance pour l’arrêter, le faire juger, le condamner et le faire avancer vers Rebeuss.
PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE COUPABLE.  
Les remaniements ministériels et les nominations de prestige se suivent à un rythme cadencé pour satisfaire les partisans et/ou amadouer les nouveaux alliés, illustrant  parfaitement le slogan : « La Patrie avant le Parti ».
PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE INTERESSE.
On fait supprimer la Primature pour disait-on, permettre au PR d’être en première ligne. Et moins d’un an après, on saisit l’Assemblée Nationale pour une Loi d’urgence rétablissant la fonction primatoriale afin disait-on, de permettre au PR de mieux se consacrer aux engagements de la Présidence de l’Union Africaine. Et malgré l’urgence signalée de la Loi, on resta huit mois sans PM. PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE DE POLITICIENS.
On achète des armes lourdes pour plus de 40 milliards de Francs juste pour traquer les contrebandiers et autres braconniers de nos forêts et savanes, déclare t-on sans sourciller. PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE MENSONGER.
On annule les départs à la retraite des personnels militaires et on en rappelle d’autres, démobilisés et partis depuis. Tout en activant les concours de recrutements des personnels militaires, gendarmes ,  policiers et autres corps habillés.
PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE MILITAIRE.
Ousmane Sonko jeune inspecteur des Impôts et domaines mit sur pied un syndicat d’abord, un parti politique ensuite pour se lancer dans l’arène politique. Un crime de lèse Majesté s’il en est. La machine à « réduire l’opposition à sa simple expression » s’emballa.
On amplifia à dessein une fausse affaire de mœurs et malgré toutes les manœuvres ourdies pour enfoncer et détruire le type, il ne fut reconnu coupable que de « corruption de la jeunesse ». PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE JUDICIAIRE.
On assista à l’éclosion, la prolifération et le développement anarchique de journaux, de « journalistes, et de consultants/analystes politiques» vindicatifs et partisans, adeptes de la « radio des mille collines du Rwanda » pour semer la zizanie et voir partout des « terroristes, des rebelles » débarquer à Dakar et autre calembredaines juste pour exhaler une HAINE longtemps contenue entre sénégalais qui ne sauraient être en fait que de simples adversaires politiques. PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE JOURNALISTIQUE.  
Les Interdictions tous azimuts, les arrestations intempestives de citoyens sous divers prétextes plus ou moins fallacieux et risibles et autres restrictions des libertés publiques se succédèrent, s’accentuèrent et se durcirent  pour détruire vaille que vaille l’Homme SONKO et son parti par TOUS les moyens  possibles. Résultats des courses : dégâts énormes sur le plan économique, social, sécuritaire et autres. Sonko est en prison avec nombre de ses partisans, militants et sympathisants ; Pasteff est dissout. Les prisons du pays débordent de détenus de toutes sortes  dont certains n’ont eu que le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Les morts s’entassent et se comptent par dizaines sans aucune enquête véritable ni coupables identifiés. Rien que des victimes pour la plupart, innocentes.
PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE DE MORT.
Tandis que par ailleurs, par un tour de prestidigitation parlementaire, on réhabilite prestement de Grands voleurs de la République. En tout cas, dûment reconnus comme tels par la justice qui les a jugés et condamnés. PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE COMPLICE.   
On décide unilatéralement d’aller en guerre contre nos frères du Niger sans aval du peuple sénégalais ni celui de l’Assemblée Nationale et on mobilise la troupe.
PERSONNE N’A RIEN DIT. SILENCE DIPLOMATIQUE.  
Tous ces silences là et tant d’autres encore qu’il serait fastidieux de citer ici,  ne sont que des variantes du silence des agneaux qui se rendent à l’abattoir sans aucun bruit, acceptant de fait, leur nature de viande de consommation.
Le silence est l’apanage de LA MORT.C’est pourquoi, les cimetières sont sans bruit.
 
Il devient donc plus que temps pour notre pays de retrouver la Voix pour flétrir et condamner avec force cette voie d’abattoir qu’on veut nous imposer et dans laquelle on veut nous engager afin de faire retrouver à notre beau pays, la joie de vivre que nous n’aurions jamais dû perdre, dans l’union des cœurs et des esprits apaisés. AMINE
 
DIEU Nous garde, garde le Sénégal et garde l’Afrique.

Dakar le 15/8/2023
Guimba  KONATE
DAKAR
guimba.konate@gmail.com
Guimba Konaté




Dans la même rubrique :
< >

Samedi 9 Novembre 2024 - 14:59 élections usa : nouvelle fortune pour musk

Actualité | EcoFinance | Finance | Technologie | Contenu local | Environnement | Contribution | Donneurs | Conseil des Ministres | Nominations | Mines-Hydrocarbures | Energies