L’Etat sénégalais reste constant dans son choix de politique des prix à la consommation.
Dans son projet de loi de finances adopté par les députés lors de la dernière session budgétaire, il y met plus de 602,73 milliards de FCFA de subventions de tous ordres. Et le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Amadou Moustapha Bâ, qui défendait le projet auprès des représentants du peuple n’a pas hésité à faire dans le détail.
« Qu’il s’agisse des intrants agricoles (100 milliards FCFA), de l’importation des génisses gestantes (3 milliards), de la motorisation des pirogues (4,5 milliards FCFA), des tarifs de Dakar Dem Dikk (9,2 milliards FCFA), des tarifs du TER (18 milliards FCFA), de la politique de gratuité envers les enfants de moins de cinq ans (3 milliards FCFA), envers les aînés bénéficiaires du Plan Sésame (2,9 milliards FCFA), envers les femmes enceintes qui accouchent par césarienne (4,5 milliards FCFA) ou envers les insuffisants rénaux (6,8 milliards FCFA), gratuité qui va coûter plus de 17 milliards FCFA au Trésor public en 2024 ; », s’est-il réjouit.
Et le ministre de poursuivre : « Qu’il s’agisse du prix de l’eau (7 milliards FCFA), des bourses des étudiants (100 milliards FCFA), des œuvres sociales des étudiants (49,3 milliards FCFA), des écoles privées (2 milliards FCFA) ou des tenues scolaires dans le public (10 milliards FCFA) ; »
« Qu’il s’agisse de la vaccination (4,7 milliards FCFA) ou de la lutte contre les maladies telles que le cancer, le diabète, la tuberculose ou le SIDA (plus de 5 milliards FCFA) », a-t-il ajouté.
Une façon à lui de montrer que l’État du Sénégal subventionne à tout-va. « Certains économistes nous le reprochent d’ailleurs et sur la base d’arguments scientifiques. Mais le gouvernement a fait le choix assumé de privilégier le soutien aux plus fragiles d’entre les sénégalais, au détriment de l’orthodoxie économique. », a-t-il affirmé.
Dans son projet de loi de finances adopté par les députés lors de la dernière session budgétaire, il y met plus de 602,73 milliards de FCFA de subventions de tous ordres. Et le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Amadou Moustapha Bâ, qui défendait le projet auprès des représentants du peuple n’a pas hésité à faire dans le détail.
« Qu’il s’agisse des intrants agricoles (100 milliards FCFA), de l’importation des génisses gestantes (3 milliards), de la motorisation des pirogues (4,5 milliards FCFA), des tarifs de Dakar Dem Dikk (9,2 milliards FCFA), des tarifs du TER (18 milliards FCFA), de la politique de gratuité envers les enfants de moins de cinq ans (3 milliards FCFA), envers les aînés bénéficiaires du Plan Sésame (2,9 milliards FCFA), envers les femmes enceintes qui accouchent par césarienne (4,5 milliards FCFA) ou envers les insuffisants rénaux (6,8 milliards FCFA), gratuité qui va coûter plus de 17 milliards FCFA au Trésor public en 2024 ; », s’est-il réjouit.
Et le ministre de poursuivre : « Qu’il s’agisse du prix de l’eau (7 milliards FCFA), des bourses des étudiants (100 milliards FCFA), des œuvres sociales des étudiants (49,3 milliards FCFA), des écoles privées (2 milliards FCFA) ou des tenues scolaires dans le public (10 milliards FCFA) ; »
« Qu’il s’agisse de la vaccination (4,7 milliards FCFA) ou de la lutte contre les maladies telles que le cancer, le diabète, la tuberculose ou le SIDA (plus de 5 milliards FCFA) », a-t-il ajouté.
Une façon à lui de montrer que l’État du Sénégal subventionne à tout-va. « Certains économistes nous le reprochent d’ailleurs et sur la base d’arguments scientifiques. Mais le gouvernement a fait le choix assumé de privilégier le soutien aux plus fragiles d’entre les sénégalais, au détriment de l’orthodoxie économique. », a-t-il affirmé.
Les subventions au secteur de l’énergie projetées à plus 600 milliards en fin de l’année 2023
Auparavant, le ministre a jugé bon de rappeler que rien que les subventions au secteur de l’énergie ont coûté 755 milliards FCFA en 2022 et vont continuer de coûter à l’Etat plus 600 milliards d’ici à la fin de l’année 2023, avec une facture de 556 milliards FCFA, à date. En 2024, elles devraient se situer à 215 milliards FCFA, selon le ministre qui s’en explique.
« D’après les prévisions, les prix des hydrocarbures devraient être plus modérés. Il est vrai cependant que lorsqu’on établissait ces prévisions, la situation en Palestine et en Israël était complètement différente de ce qu’elle est aujourd’hui. S’il devait y avoir un élargissement du conflit, avec le risque d’un nouveau choc pétrolier, il est alors sûr que les subventions énergétiques nous coûteront plus cher », a-t-il dit.
Et M. Bâ d’ajouter : « Un autre facteur, c’est que nous maîtrisons de plus en plus les subventions, sur le plan administratif. Le ministère des Finances a mis en place une brigade mixte de contrôle, composée d’agents des Impôts et de la Douane, et qui est en train de procéder à des enquêtes de terrain auprès des entreprises bénéficiaires, afin de vérifier si toutes les subventions payées ont été calculées dans les règles de l’art. Cette brigade est en train de traquer les moindres écarts et de les rectifier, ce qui, au final, permettra de faire baisser la facture des subventions. »
« D’après les prévisions, les prix des hydrocarbures devraient être plus modérés. Il est vrai cependant que lorsqu’on établissait ces prévisions, la situation en Palestine et en Israël était complètement différente de ce qu’elle est aujourd’hui. S’il devait y avoir un élargissement du conflit, avec le risque d’un nouveau choc pétrolier, il est alors sûr que les subventions énergétiques nous coûteront plus cher », a-t-il dit.
Et M. Bâ d’ajouter : « Un autre facteur, c’est que nous maîtrisons de plus en plus les subventions, sur le plan administratif. Le ministère des Finances a mis en place une brigade mixte de contrôle, composée d’agents des Impôts et de la Douane, et qui est en train de procéder à des enquêtes de terrain auprès des entreprises bénéficiaires, afin de vérifier si toutes les subventions payées ont été calculées dans les règles de l’art. Cette brigade est en train de traquer les moindres écarts et de les rectifier, ce qui, au final, permettra de faire baisser la facture des subventions. »
Les mesures de soutien aux prix des denrées alimentaires projetées à 242 milliards FCFA en 2023
Les mesures de soutien aux prix des denrées alimentaires de première nécessité vont coûter plus chères à l’Etat sénégalais. De 157 milliards FCFA en 2022, elles vont augmenter pour s’élever à 242 milliards FCFA en 2023, selon le ministre. Mais il est probable que certaines de ces mesures soient revues. Tout dépendra de l’évolution des marchés internationaux.
Mais, en tout état de cause, le gouvernement entend privilégier des dispositifs d’aide plus ciblée, visant à garantir que seuls les ménages vulnérables profitent de l’effort budgétaire de l’État. Le ministre a expliqué aux députés les raisons de ce privilège.
« … Car le problème est que quand on renonce à de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur le sucre, le riz ou la farine de blé, cela coûte des dizaines de milliards au budget national mais ce ne sont pas seulement les sénégalais les plus fragiles financièrement qui en profitent, alors que ce sont eux notre vraie cible. Quand un ministre ou un député achète une baguette de pain ou un paquet de sucre, il profite de la même subvention indirecte que le ménage pauvre. Et le ministre ou le député ayant les moyens de consommer plus de sucre et de pain que le ménage pauvre, il finit par coûter plus cher au budget de l’État qui se retrouve ainsi à subventionner des gens qui n’en ont pas besoin. C’est ce que les économistes appellent le phénomène des ‘’passagers clandestins’’ », a-t-il soutenu.
Et pour mettre fin à ce détournement de destination, le ministre a fait part de l’engagement du gouvernement à remplacer le système actuel par des dispositifs qui permettent de toucher plus directement et plus précisément ceux des compatriotes qui ont le plus besoin du soutien de l’État, pour faire face à la vie chère.
Une nouvelle approche dans cette politique de subvention qui, selon lui, ne doit nullement être interprétée comme un recul de l’État.
Libre aux populations d’en faire l’appréciation.
Mais, en tout état de cause, le gouvernement entend privilégier des dispositifs d’aide plus ciblée, visant à garantir que seuls les ménages vulnérables profitent de l’effort budgétaire de l’État. Le ministre a expliqué aux députés les raisons de ce privilège.
« … Car le problème est que quand on renonce à de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur le sucre, le riz ou la farine de blé, cela coûte des dizaines de milliards au budget national mais ce ne sont pas seulement les sénégalais les plus fragiles financièrement qui en profitent, alors que ce sont eux notre vraie cible. Quand un ministre ou un député achète une baguette de pain ou un paquet de sucre, il profite de la même subvention indirecte que le ménage pauvre. Et le ministre ou le député ayant les moyens de consommer plus de sucre et de pain que le ménage pauvre, il finit par coûter plus cher au budget de l’État qui se retrouve ainsi à subventionner des gens qui n’en ont pas besoin. C’est ce que les économistes appellent le phénomène des ‘’passagers clandestins’’ », a-t-il soutenu.
Et pour mettre fin à ce détournement de destination, le ministre a fait part de l’engagement du gouvernement à remplacer le système actuel par des dispositifs qui permettent de toucher plus directement et plus précisément ceux des compatriotes qui ont le plus besoin du soutien de l’État, pour faire face à la vie chère.
Une nouvelle approche dans cette politique de subvention qui, selon lui, ne doit nullement être interprétée comme un recul de l’État.
Libre aux populations d’en faire l’appréciation.