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sénégal : de multiples initiatives prises pour gérer les risques climatiques et de catastrophes


Rédigé le 24 Juillet 2024 à 09:09 | 0 commentaire(s) modifié le 26 Juillet 2024 - 01:16

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet Energies-Dakar) – Le Sénégal fait du changement climatique, notamment les risques de catastrophes, une préoccupation majeure.


C’est ainsi qu’une approche de gestion des risques budgétaires a été développée par le ministère des Finances et du Budget (MFB), dans la déclaration sur les risques budgétaires (DRB) annexée à la Loi de Finances, afin de réduire les vulnérabilités liées aux catastrophes.

A cet effet, Alioune Ndiaye, conseiller technique au MFB, a fait par des nombreuses initiatives prises par l’Etat. Venu présidé, au nom du ministre, l’atelier sur le « Financement des Risques climatiques et de Catastrophes au Sénégal », il a ainsi fait savoir qu’une provision d’un montant de est inscrite dans la Loi de Finances 2024 pour la gestion de tels risques.

Outre l’approche budgétaire, le technicien a fait savoir que le Sénégal est également membre de l’African Risk and Capacity (ARC), depuis 2012, avec la souscription à diverses polices d’assurances, notamment c ontre le risque de sècheresse et celui du déficit de pâturage,  pour un montant de 195 millions de dollars.

De plus, il a rappelé que le Sénégal expérimente, depuis 2019, le Programme Replica, avec la mise en place d’une couverture contre les impacts des pandémies.

« Dans ce même registre, un projet de police d’assurance contre le risque d’inondation est en phase de structuration. Pour ce dernier cas, la compagnie d’assurance ARC s’est engagée à finaliser la modélisation du produit, entamée avec trois pays pilotes, en l’occurrence le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Ghana, pour une meilleure capitalisation », a-t-il révélé.

Il aussi évoqué le secteur de l’assurance, avec la Compagnie nationale d’assurance agricole du Sénégal (CNAAS) qui a permis aux agriculteurs sénégalais de bénéficier de produits associés aux risques de catastrophes naturelles.

Il a mentionné un autre chantier de réflexion qui concerne l’intégration des risques climatiques dans le dispositif prudentiel du secteur financier à travers des mécanismes de soutien vert et de facteurs pénalisants.

« De manière plus structurelle, la volonté de l’Etat du Sénégal de financement des risques climatiques et de catastrophes se traduit par l’élaboration d’un Budget vert, annexé au projet de loi de finances pour l’année 2024, qui présente une politique fiscale et une allocation budgétaire sensibles aux effets du changement climatique », a-t-il déclaré.

« En outre et conformément à la mise en œuvre de l’Article 6 de l’Accord de Paris, le Sénégal envisage de participer aux marchés internationaux du carbone et de mettre en place un instrument national de tarification du carbone, en partenariat avec la Banque mondiale », a-t-il poursuivi.

L’objectif visé, avec ces instruments, est de permettre l’accès à de nouveaux financements de la politique climatique.

« J’ai également de plaisir de vous annoncer que le Sénégal a adopté, il y a juste quelques mois, un nouveau cadre réglementaire de la Gestion des Investissements publics (GIP), à travers le décret n°2023-2142 du 31 octobre 2023, qui permettra une meilleure prise en charge de la résilience climatique au cours des différentes phases du cycle de gestion des projets », a-t-il encore déclaré.

Selon M. Ndiaye, l’Etat du Sénégal s’est par ailleurs doté, depuis septembre 2023, d’un document-cadre pour le financement des projets intégrant les dimensions climatiques, environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

« Ce document-cadre facilite l’identification de projets sensibles aux effets du changement climatique et garantit une prise en compte adéquate des considérations sociales et environnementales dans les investissements publics, avec, en perspective, l’intégration des mécanismes de financement des risques de catastrophes », a-t-il expliqué.

Il a annoncé d’autres initiatives, appuyées par les partenaires financiers, qui sont en cours de réalisation pour mieux intégrer la problématique du changement climatique et la gestion des risques y afférents dans les politiques publiques.

Ainsi, il a notamment fait état de l’élaboration du Rapport national sur le Changement climatique et le Développement (CCDR) et de celle d’une stratégie de financement des risques climatiques et de catastrophes (FRC), avec l’assistance technique de la BM.

Cette dernière initiative est l’une des raisons de la tenue de cet atelier qui prend fin aujourd’hui avec le lancement de l’initiative Global Shield ou Bouclier mondial contre les risques climatiques.



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