L’Afrique a longtemps était une mère généreuse pour le monde. Sa stagnation voire régression actuelle est à plusieurs points incompréhensible. L’Afrique fait en effet, figure de continent des records négatifs. Et pourtant serait-on tenté de dire, l’Afrique constitue un continent assis sur des potentialités naturelles mondialement recherchées. Jeune continent, elle connaît une fertilité et une disponibilité d’espaces naturels unanimement convoités. Seulement, sa gouvernance, son intégration et intelligence économiques interpellent, au plus haut point, ses fils. L’Afrique, en effet, au lieu d’être une préciosité à attirer fait figure d’une proie à partager. L’unité, le fédéralisme africain fut et demeure la piste prônée, le parti pris partout et pour tout prioritaire. Voie vulgarisée ou voie véritable ?
A la suite, d’une démonstration du besoin mondial multiforme d’Afrique (dicté par ses atouts, la stratégie plurielle…), nous allons étayer la véracité de l’opportunité voire de la nécessité de l’unité africaine.
Du besoin mondial multiforme d’Afrique ou les motifs de l’intérêt africain
L’Afrique est un mendiant assis sur de l’or, voilà une formule populaire, et qui sied bien à la réalité africaine. En effet, elle possède 75°/° des ressources mondiales du diamant et de la platine, 70°/° des phosphates et du chrome, 70°/° du manganése 40% du potentiel hydro-électrique mondial, 50% de tout l’or du monde, 90% du cobalt, des millions et des millions d’hectares de terres arables inexploitées. L’Afrique dispose aussi de quantité importante de cuivre, de cobalt, d’uranium, de fer, de bauxite ainsi que d’abondantes sources d’énergie comme le pétrole et le gaz naturel. D’où une ruée vers le continent.
Les atouts et atours africains, ne font ni l’objet d’un secret, ni d’un doute, tant ils sont consistants. Cela surtout, si l’on sait que le seul Zaïre dispose d’un potentiel de 600 milliards de KWH (10 fois la production hydraulique de la France). Alors que l’Afrique toute entière ne fournit que 45 milliards de kWh d’électricité hydraulique soit moins que la France…
La positivité des perspectives agricoles africaines est plausible, de nos jours où, de plus en plus l’exigence de qualité, le désir d’agriculture propre ; mais aussi la non rentabilité de l’intensification occidentale (l’épisode de déversement du lait en Europe par les éleveurs), surtout que L’UE régule les subventions à l’agriculture suivant ainsi les recommandations de l’OMC ou effets obligés de la crise, augurent de lendemains meilleurs pour l’agriculture périphérique, africaine. Les fertilisants sont d’autant plus indexés que leur mal dépasse les consommateurs, mais nuit aussi à l’environnement qui se dégrade, connaît des difficultés de régénération (sol comme végétation sans parler des eaux contaminées).
Le marché africain constitué d’environ 1 milliard d’habitants, avec une dormance industrielle, d’où une dépendance en productions manufacturées pesante à l’Afrique, est favorable aux pays industrialisés. Cette attractivité du marché africain est d’autant plus vraie que la main d’œuvre bon marché et les potentiels naturels et humains poussent de plus en plus à des délocalisations vers l’Afrique. L’Afrique consommatrice de nouvelles technologies, d’armement, d’expertise de pointe, bref un client insatiable.
L’Afrique est un continent en friche, source de dépaysement d’où le tourisme et un appel à expertise, une poussée vers l’inventivité et la créativité). L’Afrique est de ce fait une destination, une convergence humaine, de connaissances, de devises, le tout pour un profit multiforme (fructification des fonds, découverte, expérimentation, gain de marchés…).
Malgré ces richesses, l’Afrique est encore insignifiante dans la gouvernance mondiale, d’où sa malléabilité au gré de ses partenaires. Mais l’intérêt que revêt l’Afrique, aujourd’hui dans cette porosité, cette interférence, cette vie en réseaux, cette nécessité d’implication et d’influence…de la mondialisation, n’est pas seulement matériel. L’intérêt ou le besoin de l’Afrique, est à plusieurs points stratégique, c’est ainsi que dans un monde où les menaces ont atteint toutes leurs possibilités et poussent à toutes les précautions, le rassemblement, la coalition à tout prix, semblent être le leitmotiv des Etats. En effet, aucun pays quelque puisse être son niveau de développement, n’a seul, les moyens de sa défense, en face du terrorisme international. La confiance et l’alliance sont recherchées par les grandes puissances ou puissances en devenir, pour que leur liberté reste immuable (Bush, ancien président des USA). Or, l’Afrique est toujours à prendre, à séduire, à conquérir, du fait de l’instabilité de toutes sortes, qui y prévaut et permet des renégociations interminables.
L’intérêt de l’Afrique se décline aussi par : une volonté d’expansion et promotion culturelles, de sa langue, sa civilisation, de mécénat, pour nouer des affinités, solidarités entre peuples ; s’allier pour les intérêts présents ou éventuels, si possible, à un Etat africain.
L’intégration et l’intelligence économiques, deux réponses panafricaines pressantes au présent : exemple des échanges de services et de biens
Alors que bon nombre de pays du continent fêtent leurs soixantenaires, l’emprise et la barrière de la désintégration et de la désorganisation, se dressent encore devant le continent.
L’union fait la force, mais aussi l’union ou l’intégration fait le confort collectif par compensation et collectivisation. Quoique, continent fragmenté, balkanisé, fragilisé, le continent africain a connu et connaît, aujourd’hui encore des chantres de son unification, de son imbrication, de son intégration. Naturellement, ce vœu d’unité est idéalisé, mais concrètement, il est étayé sur des possibilités de développement multisectoriel, notamment, politico-économiques. L’intelligence économique, de l’intelligence pour une économie compétitive, quant à elle, est une discipline ancienne, de plus en plus en vogue, mal connue chez nous et en Afrique même, excepté le Maroc.
Du point de vue économique, les deux principales considérations théoriques justifiant la formation de blocs commerciaux sont l’effet d’allocation (le signal entre consommateurs et producteurs déclenche une production efficiente). De cet effet est dérivé, les «effets d’échelle et de variété» (Baldwin, 1997). S’agissant de l’effet d’échelle, c’est une rationalisation par un marché plus vaste avec moins de protection d’industries inefficientes. En effet de variété, l’intégration offre des commodités aux consommateurs et aux producteurs.
Le deuxième effet majeur du régionalisme, l’effet d’accumulation s’observe dans les circuits de l’investissement et du commerce (Baldwin, 1997). Dans les marchés régionaux davantage de fournisseurs sont attirés vers le marché régional, d’où une concurrence profitable.
Avec la mondialisation de l’économie, l’importance d’une bonne infrastructure de services est décisive. Il s’agit : des services de logistique commerciale (transport, ports, etc.) surtout que parmi les 31 pays en développement sans littoral, 15 sont situés en Afrique ; mais aussi le bâtiment. Les secteurs comme le tourisme, intégrés seront plus attractifs (avec un régime de licences, la normalisation de la classification hôtelière et l’harmonisation des normes professionnelles). Le secteur des télécommunications, par optimisation des fréquences et signaux émetteurs. La mobilité et la migration des mains d’œuvre atténueront le chômage et résorberont des déficits ou disparités de compétence. L’intégration permettra des concentrations de projets économiques d’où une spécialisation régionale.
Toutes ces vertus de l’intégration rendront l’Afrique plus compétitive et faciliteront son intégration et représentativité dans l’économie mondiale.
Aussi, dans un contexte de mondialisation avec son rythme effréné, mais aussi son exigence de concurrence, de compétitivité, d’ingéniosité; l’heure est à la lutte et au positionnement stratégiques. Dans un contexte de course impitoyable aux profits, où on parle d’écoles de guerre économique à Paris et que 40% des ressources de la CIA seraient affectées à ces fins; mais aussi des mains baladeuses d’un certain occident ; la question colossale est : quelle intelligence économique pour l’Afrique? Quelle posture pour le citoyen africain d’aujourd’hui?
Le Maroc fait figure d’exemple africain, elle est l’objet d’un consensus privé et public, mieux toutes les forces vives du royaume y contribuent: Etudiants, Diaspora, société civile, chercheurs (exemple de l’Ecole Supérieure de l'Industrie Textile et de l'Habillement, où une “cellule de veille technologique” a pour vocation de chercher les tendances et les innovations de l'industrie textile au niveau mondial et de les diffuser aux acteurs concernés.
En effet, en notre perception, l’intelligence africaine en gouvernance fondée sur la vigilance, la compétence, et l’endurance de l’intelligence (politique, économique, territoriale…) feront inéluctablement pencher vers l’intégration africaine, les Etats unis d’Afrique.
La représentativité et la rationalité ainsi acquises seront politico-économiques, à travers «le réal politik», où point de frontière entre l’économique et le politique mais une symbiose, une simultanéité fécondes, c’est une réconciliation de deux raisons. En effet, éparpillée la voix de l’Afrique ne peut aller loin, et elle se trouve contrainte au consentement face aux puissants en regroupements. Ainsi, ce qui reste constant chez tous, est l’affirmation du (Pr. Makhtar Diouf, 1984): «Pas de développement en Afrique sans intégration économique...L’intégration de la production un impératif pour l’Afrique».
Avec la crise de l’État-nation, la montée puis l’effectivité de la mondialisation milite en faveur de l’intégration, en atteste la récente création de l’Union africaine (2002) en remplacement de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). De nos jours l’intégration est indissociable de la question territoriale, économique, politique…
S’il est une constante, dans la relation d’hier et d’aujourd’hui de l’Afrique avec ses partenaires, c’est bien, l’intérêt ou le besoin d’Afrique de ceux-ci. Et si cet intérêt est d’abord économique, il est aussi selon les défis et enjeux momentanés, stratégiques à plusieurs points. Avec la fin de la guerre froide, l’émancipation et la démarcation des jeunes démocraties africaines ; mais aussi la multiplicité des intéressés par l’Afrique, l’enjeu de l’Afrique n’a jamais été aussi enviable, mais aussi malléable et nécessité une prise en compte de et pour l’Afrique.
L’ineffectivité de leur incidence économique favorable, n’est pas le plus grand mal, car la richesse minière africaine a tout l’air non d’une bénédiction mais d’une malédiction. En effet, au sein des nations africaines, les ressources naturelles sont exploitées sans toujours une gestion transparente, démocratique, conséquente des revenus, si elles ne sont pas tout simplement source de conflits. La force de l’unité est la réponse adéquate aux défis africains. Et cela en avançant avec les avancés et en attirant les attardés, ailleurs aussi (l’exemple de l’Europe), tous n’ont pas été partant au début mais beaucoup tape à la porte avec le succès de l’union.
P B Moussa Kanté, chercheur en développement rural et en science Po
Mouvement des étudiants panafricains de l’université de St Louis du Sénégal (MEPUS)
A la suite, d’une démonstration du besoin mondial multiforme d’Afrique (dicté par ses atouts, la stratégie plurielle…), nous allons étayer la véracité de l’opportunité voire de la nécessité de l’unité africaine.
Du besoin mondial multiforme d’Afrique ou les motifs de l’intérêt africain
L’Afrique est un mendiant assis sur de l’or, voilà une formule populaire, et qui sied bien à la réalité africaine. En effet, elle possède 75°/° des ressources mondiales du diamant et de la platine, 70°/° des phosphates et du chrome, 70°/° du manganése 40% du potentiel hydro-électrique mondial, 50% de tout l’or du monde, 90% du cobalt, des millions et des millions d’hectares de terres arables inexploitées. L’Afrique dispose aussi de quantité importante de cuivre, de cobalt, d’uranium, de fer, de bauxite ainsi que d’abondantes sources d’énergie comme le pétrole et le gaz naturel. D’où une ruée vers le continent.
Les atouts et atours africains, ne font ni l’objet d’un secret, ni d’un doute, tant ils sont consistants. Cela surtout, si l’on sait que le seul Zaïre dispose d’un potentiel de 600 milliards de KWH (10 fois la production hydraulique de la France). Alors que l’Afrique toute entière ne fournit que 45 milliards de kWh d’électricité hydraulique soit moins que la France…
La positivité des perspectives agricoles africaines est plausible, de nos jours où, de plus en plus l’exigence de qualité, le désir d’agriculture propre ; mais aussi la non rentabilité de l’intensification occidentale (l’épisode de déversement du lait en Europe par les éleveurs), surtout que L’UE régule les subventions à l’agriculture suivant ainsi les recommandations de l’OMC ou effets obligés de la crise, augurent de lendemains meilleurs pour l’agriculture périphérique, africaine. Les fertilisants sont d’autant plus indexés que leur mal dépasse les consommateurs, mais nuit aussi à l’environnement qui se dégrade, connaît des difficultés de régénération (sol comme végétation sans parler des eaux contaminées).
Le marché africain constitué d’environ 1 milliard d’habitants, avec une dormance industrielle, d’où une dépendance en productions manufacturées pesante à l’Afrique, est favorable aux pays industrialisés. Cette attractivité du marché africain est d’autant plus vraie que la main d’œuvre bon marché et les potentiels naturels et humains poussent de plus en plus à des délocalisations vers l’Afrique. L’Afrique consommatrice de nouvelles technologies, d’armement, d’expertise de pointe, bref un client insatiable.
L’Afrique est un continent en friche, source de dépaysement d’où le tourisme et un appel à expertise, une poussée vers l’inventivité et la créativité). L’Afrique est de ce fait une destination, une convergence humaine, de connaissances, de devises, le tout pour un profit multiforme (fructification des fonds, découverte, expérimentation, gain de marchés…).
Malgré ces richesses, l’Afrique est encore insignifiante dans la gouvernance mondiale, d’où sa malléabilité au gré de ses partenaires. Mais l’intérêt que revêt l’Afrique, aujourd’hui dans cette porosité, cette interférence, cette vie en réseaux, cette nécessité d’implication et d’influence…de la mondialisation, n’est pas seulement matériel. L’intérêt ou le besoin de l’Afrique, est à plusieurs points stratégique, c’est ainsi que dans un monde où les menaces ont atteint toutes leurs possibilités et poussent à toutes les précautions, le rassemblement, la coalition à tout prix, semblent être le leitmotiv des Etats. En effet, aucun pays quelque puisse être son niveau de développement, n’a seul, les moyens de sa défense, en face du terrorisme international. La confiance et l’alliance sont recherchées par les grandes puissances ou puissances en devenir, pour que leur liberté reste immuable (Bush, ancien président des USA). Or, l’Afrique est toujours à prendre, à séduire, à conquérir, du fait de l’instabilité de toutes sortes, qui y prévaut et permet des renégociations interminables.
L’intérêt de l’Afrique se décline aussi par : une volonté d’expansion et promotion culturelles, de sa langue, sa civilisation, de mécénat, pour nouer des affinités, solidarités entre peuples ; s’allier pour les intérêts présents ou éventuels, si possible, à un Etat africain.
L’intégration et l’intelligence économiques, deux réponses panafricaines pressantes au présent : exemple des échanges de services et de biens
Alors que bon nombre de pays du continent fêtent leurs soixantenaires, l’emprise et la barrière de la désintégration et de la désorganisation, se dressent encore devant le continent.
L’union fait la force, mais aussi l’union ou l’intégration fait le confort collectif par compensation et collectivisation. Quoique, continent fragmenté, balkanisé, fragilisé, le continent africain a connu et connaît, aujourd’hui encore des chantres de son unification, de son imbrication, de son intégration. Naturellement, ce vœu d’unité est idéalisé, mais concrètement, il est étayé sur des possibilités de développement multisectoriel, notamment, politico-économiques. L’intelligence économique, de l’intelligence pour une économie compétitive, quant à elle, est une discipline ancienne, de plus en plus en vogue, mal connue chez nous et en Afrique même, excepté le Maroc.
Du point de vue économique, les deux principales considérations théoriques justifiant la formation de blocs commerciaux sont l’effet d’allocation (le signal entre consommateurs et producteurs déclenche une production efficiente). De cet effet est dérivé, les «effets d’échelle et de variété» (Baldwin, 1997). S’agissant de l’effet d’échelle, c’est une rationalisation par un marché plus vaste avec moins de protection d’industries inefficientes. En effet de variété, l’intégration offre des commodités aux consommateurs et aux producteurs.
Le deuxième effet majeur du régionalisme, l’effet d’accumulation s’observe dans les circuits de l’investissement et du commerce (Baldwin, 1997). Dans les marchés régionaux davantage de fournisseurs sont attirés vers le marché régional, d’où une concurrence profitable.
Avec la mondialisation de l’économie, l’importance d’une bonne infrastructure de services est décisive. Il s’agit : des services de logistique commerciale (transport, ports, etc.) surtout que parmi les 31 pays en développement sans littoral, 15 sont situés en Afrique ; mais aussi le bâtiment. Les secteurs comme le tourisme, intégrés seront plus attractifs (avec un régime de licences, la normalisation de la classification hôtelière et l’harmonisation des normes professionnelles). Le secteur des télécommunications, par optimisation des fréquences et signaux émetteurs. La mobilité et la migration des mains d’œuvre atténueront le chômage et résorberont des déficits ou disparités de compétence. L’intégration permettra des concentrations de projets économiques d’où une spécialisation régionale.
Toutes ces vertus de l’intégration rendront l’Afrique plus compétitive et faciliteront son intégration et représentativité dans l’économie mondiale.
Aussi, dans un contexte de mondialisation avec son rythme effréné, mais aussi son exigence de concurrence, de compétitivité, d’ingéniosité; l’heure est à la lutte et au positionnement stratégiques. Dans un contexte de course impitoyable aux profits, où on parle d’écoles de guerre économique à Paris et que 40% des ressources de la CIA seraient affectées à ces fins; mais aussi des mains baladeuses d’un certain occident ; la question colossale est : quelle intelligence économique pour l’Afrique? Quelle posture pour le citoyen africain d’aujourd’hui?
Le Maroc fait figure d’exemple africain, elle est l’objet d’un consensus privé et public, mieux toutes les forces vives du royaume y contribuent: Etudiants, Diaspora, société civile, chercheurs (exemple de l’Ecole Supérieure de l'Industrie Textile et de l'Habillement, où une “cellule de veille technologique” a pour vocation de chercher les tendances et les innovations de l'industrie textile au niveau mondial et de les diffuser aux acteurs concernés.
En effet, en notre perception, l’intelligence africaine en gouvernance fondée sur la vigilance, la compétence, et l’endurance de l’intelligence (politique, économique, territoriale…) feront inéluctablement pencher vers l’intégration africaine, les Etats unis d’Afrique.
La représentativité et la rationalité ainsi acquises seront politico-économiques, à travers «le réal politik», où point de frontière entre l’économique et le politique mais une symbiose, une simultanéité fécondes, c’est une réconciliation de deux raisons. En effet, éparpillée la voix de l’Afrique ne peut aller loin, et elle se trouve contrainte au consentement face aux puissants en regroupements. Ainsi, ce qui reste constant chez tous, est l’affirmation du (Pr. Makhtar Diouf, 1984): «Pas de développement en Afrique sans intégration économique...L’intégration de la production un impératif pour l’Afrique».
Avec la crise de l’État-nation, la montée puis l’effectivité de la mondialisation milite en faveur de l’intégration, en atteste la récente création de l’Union africaine (2002) en remplacement de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). De nos jours l’intégration est indissociable de la question territoriale, économique, politique…
S’il est une constante, dans la relation d’hier et d’aujourd’hui de l’Afrique avec ses partenaires, c’est bien, l’intérêt ou le besoin d’Afrique de ceux-ci. Et si cet intérêt est d’abord économique, il est aussi selon les défis et enjeux momentanés, stratégiques à plusieurs points. Avec la fin de la guerre froide, l’émancipation et la démarcation des jeunes démocraties africaines ; mais aussi la multiplicité des intéressés par l’Afrique, l’enjeu de l’Afrique n’a jamais été aussi enviable, mais aussi malléable et nécessité une prise en compte de et pour l’Afrique.
L’ineffectivité de leur incidence économique favorable, n’est pas le plus grand mal, car la richesse minière africaine a tout l’air non d’une bénédiction mais d’une malédiction. En effet, au sein des nations africaines, les ressources naturelles sont exploitées sans toujours une gestion transparente, démocratique, conséquente des revenus, si elles ne sont pas tout simplement source de conflits. La force de l’unité est la réponse adéquate aux défis africains. Et cela en avançant avec les avancés et en attirant les attardés, ailleurs aussi (l’exemple de l’Europe), tous n’ont pas été partant au début mais beaucoup tape à la porte avec le succès de l’union.
P B Moussa Kanté, chercheur en développement rural et en science Po
Mouvement des étudiants panafricains de l’université de St Louis du Sénégal (MEPUS)