Depuis les indépendance le Sénégal n’a pas pu préserver et développer l’embryon industriel hérité des colons, la Nouvelle Politique Industrielle des années 80 -90, la Stratégie de Croissance Accélérée autour des cinq grappes lancé en 2008, le Plan Sénégal Emergent de 2012 – 2013 et aujourd’hui les agropole n’ont pas pu doter notre pays d’un tissu industriel compétitif et viables quand bien même certains secteurs comme les cimenteries et l’agroalimentaire parviennent à montrer des marges de compétitivité et de croissance.
D'ailleurs, le secteur de la transformation économique ou secteur secondaire occupe un peu plus de 23 % du PIB et emploie 15% de la population active, C’est dire que notre pays a un long chemin dans sa marche vers l’émergence. Le potentiel de transformation des produits agricoles est immense mais notre pays tarde à mettre en place les chaînes de valeurs articulées autour de nos outputs agricoles. Même la Sonacos ne produit plus l’huile tirée de nos arachides d’où notre vulnérabilité face au marché international des graisses et oléagineux. Le litre d’huile pour la cuisson ne coûte pas moins de 2000 Fcfa dans les rayons de supermarché à Dakar dans un pays qui déclare pas moins d’un millions de tonnes d’arachides tous les ans et qui transforme l’huile depuis presque un siècle.
Les frères Petersen fondent à Kaolack l'Huilerie ouest-africaine (H.O.A.), qui a commencé ses fabrications en février 1921, puis une huilerie HOA à Dakar. Que reste-t-il de cette tradition?
A l’image du secteur de l’huilerie, c’est tout l’agroalimentaire en général qui profite de la croissance démographique dans notre pays, un preneur de risque qui l’aura bien compris c’est Youssef Omaïs, fondateur du groupe sénégalais Patisen il y’a quarante ans. Un vrai fleuron industriel de l’agroalimentaire dans la sous région ouest africaine avec des pieds et fondations au Sénégal.
Entrepreneur habile doublé d’un capitaine d’industrie patient il a bâti Patisen en combinant un ancrage local fort, des prix abordables pour les consommateurs et un marketing agressif à grand renfort de publicité. l’actionnariat familial du groupe à permis au fondateur de préserver Patisen qui réalise en moyenne un chiffre d’affaires de 100 milliards de francs CFA (150 millions d’euros) . Malheureusement ce verrou qui a toujours préservé ce ténor industriel sous pavillon sénégalais vient de sauter face aux appétits de fonds d’investissement marocains.
Le fonds Al Mada de la holding royale marocaine a annoncé la signature d’un protocole d’accord pour l’acquisition d’une part majoritaire dans le groupe Patisen.
C’est une fusion - absorption sans aucune logique industrielle et commerciale juste dictée par le bas de bilan de la holding marocaine qui a des ambitions d’augmenter son footprint en Afrique au Sud du Sahara pour anticiper la zlecaf et se positionner dans nos pays ou la consommation est en pleine croissance. L’ambition c’est d’utiliser le réseau de distribution et marketing de Patisen pour les produits made in Maroc au détriment de ce qui sera transformé au Sénégal pour les consommateurs sénégalais.
Après le secteur de la banque et de l’assurance, deux poumons essentiels de notre économie déjà dans leur besace, les marocains essaient de faire main basse sur nos pépites, et c’est pas exclu demain que l’OCP absorbe les ICS .
Avec les atours d’un pays ami, c’est une convoitise marocaine sans limites sur les pans entiers de nos économies devant un patronat sénégalais presque aux abonnés absents. Déjà la première banque du Sénégal est marocaine ce qui facilite toute opération de rachat d’actifs sénégalais et on n’entend aucune autorité officielle sur cette question dans un pays au chômage endémique couplé à une inflation sur les produits alimentaires. C’est les débouchés pour les fournisseurs et sous- traitants locaux du groupe qui sont à risque et beaucoup de travailleurs sénégalais y perdront des revenus.
Voici une problématique économique sérieuse pour nos candidats à l'élection présidentielle de 2024.
Moustapha DIAKHATE
Ex Cons Sep Premier Ministre
Consultant en Infrastructure
D'ailleurs, le secteur de la transformation économique ou secteur secondaire occupe un peu plus de 23 % du PIB et emploie 15% de la population active, C’est dire que notre pays a un long chemin dans sa marche vers l’émergence. Le potentiel de transformation des produits agricoles est immense mais notre pays tarde à mettre en place les chaînes de valeurs articulées autour de nos outputs agricoles. Même la Sonacos ne produit plus l’huile tirée de nos arachides d’où notre vulnérabilité face au marché international des graisses et oléagineux. Le litre d’huile pour la cuisson ne coûte pas moins de 2000 Fcfa dans les rayons de supermarché à Dakar dans un pays qui déclare pas moins d’un millions de tonnes d’arachides tous les ans et qui transforme l’huile depuis presque un siècle.
Les frères Petersen fondent à Kaolack l'Huilerie ouest-africaine (H.O.A.), qui a commencé ses fabrications en février 1921, puis une huilerie HOA à Dakar. Que reste-t-il de cette tradition?
A l’image du secteur de l’huilerie, c’est tout l’agroalimentaire en général qui profite de la croissance démographique dans notre pays, un preneur de risque qui l’aura bien compris c’est Youssef Omaïs, fondateur du groupe sénégalais Patisen il y’a quarante ans. Un vrai fleuron industriel de l’agroalimentaire dans la sous région ouest africaine avec des pieds et fondations au Sénégal.
Entrepreneur habile doublé d’un capitaine d’industrie patient il a bâti Patisen en combinant un ancrage local fort, des prix abordables pour les consommateurs et un marketing agressif à grand renfort de publicité. l’actionnariat familial du groupe à permis au fondateur de préserver Patisen qui réalise en moyenne un chiffre d’affaires de 100 milliards de francs CFA (150 millions d’euros) . Malheureusement ce verrou qui a toujours préservé ce ténor industriel sous pavillon sénégalais vient de sauter face aux appétits de fonds d’investissement marocains.
Le fonds Al Mada de la holding royale marocaine a annoncé la signature d’un protocole d’accord pour l’acquisition d’une part majoritaire dans le groupe Patisen.
C’est une fusion - absorption sans aucune logique industrielle et commerciale juste dictée par le bas de bilan de la holding marocaine qui a des ambitions d’augmenter son footprint en Afrique au Sud du Sahara pour anticiper la zlecaf et se positionner dans nos pays ou la consommation est en pleine croissance. L’ambition c’est d’utiliser le réseau de distribution et marketing de Patisen pour les produits made in Maroc au détriment de ce qui sera transformé au Sénégal pour les consommateurs sénégalais.
Après le secteur de la banque et de l’assurance, deux poumons essentiels de notre économie déjà dans leur besace, les marocains essaient de faire main basse sur nos pépites, et c’est pas exclu demain que l’OCP absorbe les ICS .
Avec les atours d’un pays ami, c’est une convoitise marocaine sans limites sur les pans entiers de nos économies devant un patronat sénégalais presque aux abonnés absents. Déjà la première banque du Sénégal est marocaine ce qui facilite toute opération de rachat d’actifs sénégalais et on n’entend aucune autorité officielle sur cette question dans un pays au chômage endémique couplé à une inflation sur les produits alimentaires. C’est les débouchés pour les fournisseurs et sous- traitants locaux du groupe qui sont à risque et beaucoup de travailleurs sénégalais y perdront des revenus.
Voici une problématique économique sérieuse pour nos candidats à l'élection présidentielle de 2024.