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exploitation des hydrocarbures sénégalaises : 753,6 milliards francs fcfa de recettes projetées sur la période triennale 2024-2026


Rédigé le 17 Octobre 2023 à 05:00 | 0 commentaire(s) modifié le 18 Octobre 2023 - 22:30

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Les projections de recettes attendues de l’exploitation des hydrocarbures, provenant
des projets GTA et Sangomar, sur la période triennale sont estimées à un montant global de 753,6 milliards FCFA.


Sur la base des hypothèses d’un taux de change DOLLAR/FCFA fixé à 655 FCFA, du prix du baril du pétrole à 85,5$ et de 10% du cours du Brent pour le gaz, les services du ministère sénégalais des Finances et du Budget (MFB) ont fait des projections de recettes attendues de l’exploitation des hydrocarbures provenant des projets GTA et Sangomar, sur la période triennale (2024-2026).

Projetées dans le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2024-2026, elles sont estimées à un montant global de 753,6 milliards FCFA.

Sur Sangomar, le démarrage de la production est prévu en fin décembre 2023 et ils espèrent que les premières recettes seront perçues à partir du premier trimestre 2024.

Sur GTA, il est relevé une forte probabilité de glissement de la date de démarrage de la production de fin 2023 au premier trimestre 2024. "En effet, les plannings de réalisation de certains sous-ensembles majeurs du projet GTA ont été réévalués par les sous-traitants du fait de contraintes techniques liées notamment à la complexité de l’ingénierie de la phase 1", expliquent les services du MFB signalant que les premières recettes financières sont attendues durant le second trimestre 2024.

Selon eux, les équipes du ministère du Pétrole et des Energies et de la compagnie nationale pétrolière PETROSEN travaillent en étroite collaboration avec les deux Opérateurs BP et Woodside afin de s’assurer de la bonne finalisation des travaux de construction et d’un démarrage de la production dans les meilleures conditions de sécurité et de sûreté.

Globalement, au stade actuel des prévisions, il est attendu pour l’année 2024, une production de 32 millions de barils de pétrole pour le champ Sangomar, et pour le Champ GTA, respectivement, 1,7 millions de m3 de gaz GLN et 126 000 m3 de gaz domestique.

L'exploitation du champ Sangomar devrait permettre de récupérer près de 560 millions de barils de pétrole et 2,4 TCF de gaz naturel (associé et non associé) dans le cadre d’un futur développement (phase future). Le concept de développement choisi est constitué d’une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), rattachée à une architecture sous-marine de collecte et de transport des hydrocarbures.

S'agissant du Grand Tortue Ahmeyim (GTA), projet transfrontalier entre le Sénégal et la Mauritanie, les ressources probables récupérables sont estimées entre 15 et 20 TCF (Trillion Cubic Feet), soit entre 420 et 560 milliards de mètres cubes de gaz naturel.  

Les deux Etats ont décidé de développer et d’exploiter conjointement ce champ dans le cadre d’un accord de coopération inter-Etats prévoyant une répartition initiale de 50% pour chaque pays des ressources extraites, signé le 09 février 2018, révisable tous les 5 ans à compter du début de la production et qui a été suivi par de nombreux autres accords qui l’encadrent. Au plan commercial, une production de 2,5 millions de tonnes par an de gaz naturel liquéfié (GNL) et celle de 35 millions de pieds cubes jour en gaz domestique sont prévues pour la première phase du projet GTA. 

La contribution de PETROSEN aux dépenses de développement devrait s’élever à environ 756 millions de dollars, financée à hauteur de 450 millions $US par un prêt consenti par Woodside. Un financement complémentaire d’un montant d’environ 270 millions $US a été mobilisé par l’Etat et rétrocédé à PETROSEN durant l’année 2021. 

Les évolutions budgétaires sur les retombées de l’exploitation des ressources d’hydrocarbures feraient l’objet un suivi rapproché des services concernés du MFB en vue d'une adaptation éventuelle du cadrage budgétaire. 



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