Comment voulez-vous qu’avec une telle annonce, les travailleurs de LA POSTE puissent être à la fête ? Pourtant en 1947, l’Organisation des Nations-Unies avait décidé de consacrer la journée du 1er mai comme Fête Internationale du travail. Pour rendre hommage à tous les pionniers du monde du travail, de la société et de la politique qui, par leurs actions héroïques multiformes, de contestations de protestations, de grèves et autres et ce jusqu’au sacrifice suprême pour beaucoup d’entre eux, n’ont cessé des années durant de dénoncer les conditions iniques de travail qui prévalaient dans le monde dominé par le capitalisme naissant et triomphant.
Cette consécration avait entre autres objectifs, celui d’attirer l’attention du monde entier sur la nécessité impérieuse de donner au travail un visage plus humain et d’offrir aux travailleurs, des conditions d’hygiène, de sécurité, de travail et de rémunération plus décentes. La victoire la plus remarquable de toutes ces luttes aura été sans nul doute l’instauration quasi universelle de la journée des trois huit : huit heures de travail, huit heures de repos, huit heures de sommeil. Qui, malgré quelques entorses notées par ci, par là à travers le monde me semble être globalement admis par l’écrasante majorité des pays. Pour le reste, tout le reste notamment la création et la préservation d’emplois décents, l’égalité salariale, les salaires décents justes et tous les autres droits connexes, il reste beaucoup, beaucoup à faire. C’est pourquoi, la célébration annuelle de la fête du 1er mai est toujours pour les syndicats, les centrales syndicales et leurs adhérents, l’occasion de faire un bilan pour passer en revue les acquis notés- s’il y’en a eus et surtout de souligner les manquements qui sont toujours beaucoup plus nombreux et de plus en plus fréquents, pour les déplorer et s’en indigner fortement.
Le premier mai , c’est aussi l’occasion pour les travailleurs de défiler en processions souvent richement habillés et battant le macadam derrière des oriflammes et autres pancartes avec des slogans émoussés et souvent passés de mode à force d’être ressassés, année après année sans aucun progrès véritable. Pour ensuite aller déposer ou remettre à l’Autorité, un cahier de doléances qui reprend régulièrement et très souvent des récriminations revendiquées depuis des années sans aucun début de solution véritable. A croire que RIEN NE BOUGE. C’est pourquoi, ce raout annuel est devenu pour nombre de travailleurs et notamment pour les centrales syndicales, l’occasion subtile et jamais avouée-de dépenser le pactole des cotisations des adhérents et des subventions étatiques en toute légalité. En confectionnant des tenues souvent d’apparat pour certains et en concoctant des déjeuners copieux pour la masse des syndiqués qui aura pris part au défilé, agrémentés pour certains de pécules du jour. Ces agapes et autres libéralités permettent aux SG et autres présidents de centrales syndicales, de s’attirer les bonnes grâces des militants et préserver ainsi leur mainmise sur l’organisation. CHUTT çà ne se dit pas. N’est-ce pas ? En somme, le premier mai surtout au Sénégal et très certainement dans beaucoup d’autres pays au monde est devenu une sorte de messe de récréation pour nombre de travailleurs, très loin des principes qui ont donné lieu à son instauration de par le monde. C’est pourquoi, il sied de se poser la question du titre de l’article : « Le premier mai : Fête ou Défaite des travailleurs? ». La seconde partie de l’assertion me semble plus appropriée pour qualifier le premier mai si on se réfère aux maigres, très maigres résultats obtenus en matière de promotion du travail, d’instauration de conditions de travail décentes, de généralisation de créations d’emplois et de paiement de salaires décents, à temps et de manière équitable. Surtout au Sénégal. Si on retient que dans notre pays, les fermetures d’usines et les pertes d’emplois sont devenues quasiment la norme. Le cimetière des entreprises est rempli de cadavres d’entreprises prestigieuses comme BUD-SENEGAL ; LA SEIB, LA CFAO, FILFILI, les ACD ou ACRN, SOCOPAO, AMERGER SENEGAL, MOREL ET PROM, CAPA, LA SNCFS (LES CHEMINS DE FER), LA SOTRAC, Les établissements Alioune Badara Gueye NDIAYE, SENEMATEL, les banques USB,BNDS,BSK,SONAGA,SOCRES, WARI et tant d’autres qui sont mortes de leur belle mort ou sont réduites à leur plus simple expression alors qu’il n’y a guère, elles fleurissaient et faisaient vivre nombre de familles sénégalaises.
Le dernier avatar en date dans ce faire-part funeste d’entreprises en quasi faillite, est le licenciement programmé de plus de trois mille agents de SN POSTE qui a motivé la présente contribution.
Comment en est-on arrivé là ? C’est la question qu’il faut se poser. Car LA POSTE était depuis le temps des colons la seule entreprise nationale qui inspirait la confiance, donnait l’assurance et assurait la pitance à nombre de sénégalais et même d’africains. A l’aube des indépendances être POSTIER était le summum de la réussite pour les autochtones avec l’enseignement et …les chemins de fer. Les POSTIERS qu’on raille aujourd’hui étaient les « toubabs » de leur époque et presque tout le monde voulait être Postier. Cette attirance n’était pas usurpée et cadrait avec le haut standing que cette entreprise avait. LA POSTE donnait confiance, sécurité, prestige et …ARGENT au point que devenir POSTIER était le rêve de nombre de sénégalais et d’africains. ALORS que s’est-il passé pour que LA POSTE en soit arrivée à cet état de décrépitude avancée qui n’augure rien de bon pour son futur très incertain. Plusieurs facteurs peuvent être évoqués pour expliquer cette déchéance de l’un des fleurons de l’Etat du Sénégal. Ils sont de plusieurs ordres et sont connus de presque tout le monde pour qu’il soit besoin de les ressasser encore ici. Mais mon avis est que le facteur principal de cette dégringolade de LA POSTE est à chercher beaucoup plus dans la mal gouvernance que dans autre chose. Il ne faut pas se voiler la face quand le pouvoir politique a décidé de faire de LA POSTE, son réservoir de militants avec d’abord la nomination intempestive de DG politiques à qui, il est enjoint mezza voce «de massifier le parti » par des recrutements massifs de militants sans qualification ni métier ni formation de base minimale qui aurait permis leur utilisation adéquate dans les structures de LA POSTE. Il se dit qu’on aura vu des agents recrutés et payés par LA POSTE et qui, sans bureau ni boulot, n’y mettent les pieds que pour percevoir leur salaire. Et ils seraient TOUS des militants du parti. C’est à LA POSTE qu’on aura vu un DG nommé et qui, pendant plus de quatre ans de magistère n’a jamais pris la parole une seule fois ni dans les médiats d’Etat ni en public pour communiquer. Même pendant les évènements marquants de l’Institution comme la journée mondiale de la POSTE ou la journée mondiale de la Caisse d’Epargne entre autres. Toutefois, il serait injuste de blâmer ce type tout en occultant celui qui l’a mis là. C’est cela la VRAIE VERITE. Les fossoyeurs de LA POSTE sont à chercher aussi chez les corps de contrôle qui n’ont pas toujours produit de rapport de gestion accablant contre le pillage systématique qu’ils ne peuvent pas ne pas avoir constaté lors de leurs missions de contrôle périodiques. Enfin les syndicalistes aussi ont leur part immense de responsabilité dans la déchéance de leur outil de travail pour s’être lancés dans des opérations de captation de quotes-parts et de subventions étatiques et du top management. On ne le dit pas toujours, beaucoup de syndicalistes ont utilisé leurs positions de responsable moral pour engranger des subsides à leur nom personnel et obtenir des avantages négociés (recrutement de parents ou recommandés-avancement en grade-nomination) et autres qui leur ont obéré toutes velléités de contestations vigoureuses et les ont transformés en « partenaires objectifs » du Top management dans leur prise de position sur une situation de crise. Quand ils ne sont pas préoccupés par la préservation de leurs multiples casquettes de PCA ou membres de CA, ou de CESE pour certains. C’est pourquoi, ils dépensent toute leur énergie à conserver leur poste de SG ad vitam aeternam sans aucun sens d’alternance. Bref, on se connait très bien et il n’est pas utile de trop en dire. Seulement reconnaitre et déplorer les faux-jeux «d’agents doubles» de beaucoup de nos responsables syndicaux notamment à LA POSTE qui auront contribué à massacrer sans état d’âme, cet extraordinaire outil de travail, d’émancipation et de fraternité renouvelée qu’était LA POSTE . On parlait même de FAMILLE POSTALE pour dire combien il faisait bon y vivre et y travailler. Beaucoup y ont trouvé âme sœur, d’autres des amitiés très fortes et aujourd’hui par la faute de tous ceux-là, TOUT VA A L’EAU. TRISTE ET REVOLTANT.
Et RIEN ne nous prédispose à croire qu’avec le remède de cheval des 3000 licenciements projetés, cela va aller mieux, tellement le mal est profond, très profond.
PLAISE A DIEU QUE LA SN. LA POSTE puisse renaître de ses cendres, plus forte, plus pimpante et toujours solidaire. AMINE AMINE AMINE…
DIEU GARDE LA POSTE ET LE SENEGAL…
DAKAR le 08/5/2023
Guimba KONATE
DAKAR
guimba.konate@gmail.com
Cette consécration avait entre autres objectifs, celui d’attirer l’attention du monde entier sur la nécessité impérieuse de donner au travail un visage plus humain et d’offrir aux travailleurs, des conditions d’hygiène, de sécurité, de travail et de rémunération plus décentes. La victoire la plus remarquable de toutes ces luttes aura été sans nul doute l’instauration quasi universelle de la journée des trois huit : huit heures de travail, huit heures de repos, huit heures de sommeil. Qui, malgré quelques entorses notées par ci, par là à travers le monde me semble être globalement admis par l’écrasante majorité des pays. Pour le reste, tout le reste notamment la création et la préservation d’emplois décents, l’égalité salariale, les salaires décents justes et tous les autres droits connexes, il reste beaucoup, beaucoup à faire. C’est pourquoi, la célébration annuelle de la fête du 1er mai est toujours pour les syndicats, les centrales syndicales et leurs adhérents, l’occasion de faire un bilan pour passer en revue les acquis notés- s’il y’en a eus et surtout de souligner les manquements qui sont toujours beaucoup plus nombreux et de plus en plus fréquents, pour les déplorer et s’en indigner fortement.
Le premier mai , c’est aussi l’occasion pour les travailleurs de défiler en processions souvent richement habillés et battant le macadam derrière des oriflammes et autres pancartes avec des slogans émoussés et souvent passés de mode à force d’être ressassés, année après année sans aucun progrès véritable. Pour ensuite aller déposer ou remettre à l’Autorité, un cahier de doléances qui reprend régulièrement et très souvent des récriminations revendiquées depuis des années sans aucun début de solution véritable. A croire que RIEN NE BOUGE. C’est pourquoi, ce raout annuel est devenu pour nombre de travailleurs et notamment pour les centrales syndicales, l’occasion subtile et jamais avouée-de dépenser le pactole des cotisations des adhérents et des subventions étatiques en toute légalité. En confectionnant des tenues souvent d’apparat pour certains et en concoctant des déjeuners copieux pour la masse des syndiqués qui aura pris part au défilé, agrémentés pour certains de pécules du jour. Ces agapes et autres libéralités permettent aux SG et autres présidents de centrales syndicales, de s’attirer les bonnes grâces des militants et préserver ainsi leur mainmise sur l’organisation. CHUTT çà ne se dit pas. N’est-ce pas ? En somme, le premier mai surtout au Sénégal et très certainement dans beaucoup d’autres pays au monde est devenu une sorte de messe de récréation pour nombre de travailleurs, très loin des principes qui ont donné lieu à son instauration de par le monde. C’est pourquoi, il sied de se poser la question du titre de l’article : « Le premier mai : Fête ou Défaite des travailleurs? ». La seconde partie de l’assertion me semble plus appropriée pour qualifier le premier mai si on se réfère aux maigres, très maigres résultats obtenus en matière de promotion du travail, d’instauration de conditions de travail décentes, de généralisation de créations d’emplois et de paiement de salaires décents, à temps et de manière équitable. Surtout au Sénégal. Si on retient que dans notre pays, les fermetures d’usines et les pertes d’emplois sont devenues quasiment la norme. Le cimetière des entreprises est rempli de cadavres d’entreprises prestigieuses comme BUD-SENEGAL ; LA SEIB, LA CFAO, FILFILI, les ACD ou ACRN, SOCOPAO, AMERGER SENEGAL, MOREL ET PROM, CAPA, LA SNCFS (LES CHEMINS DE FER), LA SOTRAC, Les établissements Alioune Badara Gueye NDIAYE, SENEMATEL, les banques USB,BNDS,BSK,SONAGA,SOCRES, WARI et tant d’autres qui sont mortes de leur belle mort ou sont réduites à leur plus simple expression alors qu’il n’y a guère, elles fleurissaient et faisaient vivre nombre de familles sénégalaises.
Le dernier avatar en date dans ce faire-part funeste d’entreprises en quasi faillite, est le licenciement programmé de plus de trois mille agents de SN POSTE qui a motivé la présente contribution.
Comment en est-on arrivé là ? C’est la question qu’il faut se poser. Car LA POSTE était depuis le temps des colons la seule entreprise nationale qui inspirait la confiance, donnait l’assurance et assurait la pitance à nombre de sénégalais et même d’africains. A l’aube des indépendances être POSTIER était le summum de la réussite pour les autochtones avec l’enseignement et …les chemins de fer. Les POSTIERS qu’on raille aujourd’hui étaient les « toubabs » de leur époque et presque tout le monde voulait être Postier. Cette attirance n’était pas usurpée et cadrait avec le haut standing que cette entreprise avait. LA POSTE donnait confiance, sécurité, prestige et …ARGENT au point que devenir POSTIER était le rêve de nombre de sénégalais et d’africains. ALORS que s’est-il passé pour que LA POSTE en soit arrivée à cet état de décrépitude avancée qui n’augure rien de bon pour son futur très incertain. Plusieurs facteurs peuvent être évoqués pour expliquer cette déchéance de l’un des fleurons de l’Etat du Sénégal. Ils sont de plusieurs ordres et sont connus de presque tout le monde pour qu’il soit besoin de les ressasser encore ici. Mais mon avis est que le facteur principal de cette dégringolade de LA POSTE est à chercher beaucoup plus dans la mal gouvernance que dans autre chose. Il ne faut pas se voiler la face quand le pouvoir politique a décidé de faire de LA POSTE, son réservoir de militants avec d’abord la nomination intempestive de DG politiques à qui, il est enjoint mezza voce «de massifier le parti » par des recrutements massifs de militants sans qualification ni métier ni formation de base minimale qui aurait permis leur utilisation adéquate dans les structures de LA POSTE. Il se dit qu’on aura vu des agents recrutés et payés par LA POSTE et qui, sans bureau ni boulot, n’y mettent les pieds que pour percevoir leur salaire. Et ils seraient TOUS des militants du parti. C’est à LA POSTE qu’on aura vu un DG nommé et qui, pendant plus de quatre ans de magistère n’a jamais pris la parole une seule fois ni dans les médiats d’Etat ni en public pour communiquer. Même pendant les évènements marquants de l’Institution comme la journée mondiale de la POSTE ou la journée mondiale de la Caisse d’Epargne entre autres. Toutefois, il serait injuste de blâmer ce type tout en occultant celui qui l’a mis là. C’est cela la VRAIE VERITE. Les fossoyeurs de LA POSTE sont à chercher aussi chez les corps de contrôle qui n’ont pas toujours produit de rapport de gestion accablant contre le pillage systématique qu’ils ne peuvent pas ne pas avoir constaté lors de leurs missions de contrôle périodiques. Enfin les syndicalistes aussi ont leur part immense de responsabilité dans la déchéance de leur outil de travail pour s’être lancés dans des opérations de captation de quotes-parts et de subventions étatiques et du top management. On ne le dit pas toujours, beaucoup de syndicalistes ont utilisé leurs positions de responsable moral pour engranger des subsides à leur nom personnel et obtenir des avantages négociés (recrutement de parents ou recommandés-avancement en grade-nomination) et autres qui leur ont obéré toutes velléités de contestations vigoureuses et les ont transformés en « partenaires objectifs » du Top management dans leur prise de position sur une situation de crise. Quand ils ne sont pas préoccupés par la préservation de leurs multiples casquettes de PCA ou membres de CA, ou de CESE pour certains. C’est pourquoi, ils dépensent toute leur énergie à conserver leur poste de SG ad vitam aeternam sans aucun sens d’alternance. Bref, on se connait très bien et il n’est pas utile de trop en dire. Seulement reconnaitre et déplorer les faux-jeux «d’agents doubles» de beaucoup de nos responsables syndicaux notamment à LA POSTE qui auront contribué à massacrer sans état d’âme, cet extraordinaire outil de travail, d’émancipation et de fraternité renouvelée qu’était LA POSTE . On parlait même de FAMILLE POSTALE pour dire combien il faisait bon y vivre et y travailler. Beaucoup y ont trouvé âme sœur, d’autres des amitiés très fortes et aujourd’hui par la faute de tous ceux-là, TOUT VA A L’EAU. TRISTE ET REVOLTANT.
Et RIEN ne nous prédispose à croire qu’avec le remède de cheval des 3000 licenciements projetés, cela va aller mieux, tellement le mal est profond, très profond.
PLAISE A DIEU QUE LA SN. LA POSTE puisse renaître de ses cendres, plus forte, plus pimpante et toujours solidaire. AMINE AMINE AMINE…
DIEU GARDE LA POSTE ET LE SENEGAL…
DAKAR le 08/5/2023
Guimba KONATE
DAKAR
guimba.konate@gmail.com