Le Sénégal, comme d’autres pays africains, se trouve dans une situation économique tendue marquée par la flambée des prix mondiaux du carburant et des denrées alimentaires, aggravée par la guerre en Ukraine et, dans une moindre mesure, le gel des échanges avec le Mali en raison des sanctions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Ce qui perturbe ainsi la reprise post-pandémique et exacerbant les arbitrages politiques difficiles.
Cette situation est d’autant plus difficile au point de pousser le conseil d’Administration du Fonds monétaire international (FMI) à revoir à la baisse la croissance économique de cette année à environ cinq pour cent. De cette circonstance, il fait une projection sur l'inflation qui devrait atteindre plus de cinq pour cent, tirée par la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie.
Les autorités sénégalaises ont adopté un budget rectificatif en mai 2022 pour tenir compte des mesures temporaires et ciblées visant à soutenir les plus vulnérables et à stabiliser les prix des denrées alimentaires consommées par les ménages à revenu faible et intermédiaire, tout en préservant la viabilité de la dette.
Selon les services du FMI, les nouvelles dépenses intégrées dans la loi de finances rectificative porteront le déficit budgétaire cette année à plus de six pour cent du produit intérieur brut - PIB (indicateur mesurant la richesse d’un pays sur une période donnée) contre près de cinq pour cent du PIB dans le budget initial. La dette publique devrait atteindre soixante-quinze pour cent du PIB en 2022.
Malgré ces défis, les perspectives du FMI indiquent une activité économique robuste à moyen terme, à condition que des politiques appropriées soient mises en œuvre. Cependant, les services du FMI soulignent que ces perspectives sont soumises à une incertitude importante et les risques sont orientés à la baisse.
Ils citent notamment la guerre prolongée en Ukraine, le gel prolongé des échanges avec le Mali, la recrudescence de la pandémie de COVID-19, la détérioration de la situation sécuritaire régionale, la demande sociale croissante, le resserrement sévère des conditions financières extérieures et la possible impact des conditions climatiques défavorables.
Déclaration de Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim, à l'issue de la discussion du Conseil d'administration avec les autorités sénégalaises.
« La performance dans le cadre du programme a été globalement satisfaisante malgré un environnement difficile. L'économie sénégalaise a entamé 2022 avec une forte dynamique de croissance mais les retombées de la guerre en Ukraine entravent ce rebond.
« La reprise post-pandémique est désormais confrontée aux vents contraires de la flambée des prix mondiaux du carburant et des denrées alimentaires et à un environnement extérieur de plus en plus difficile. Les perspectives de croissance à court terme se sont affaiblies, des pressions inflationnistes sont apparues et les besoins de financement budgétaire et extérieur ont augmenté.
« La réponse de la politique budgétaire des autorités à ces défis soutient de manière appropriée les ménages vulnérables par des mesures temporaires et ciblées ainsi qu'un assouplisse ment du déficit budgétaire. La réduction des vulnérabilités de la dette, qui n'ont cessé de croître au cours de la dernière décennie, nécessitera une mise en œuvre résolue de la stratégie d'assainissement budgétaire à moyen terme ancrée dans l'atteinte d'un déficit budgétaire de trois pour cent du PIB d'ici 2024.
« L'augmentation des subventions énergétiques due à la hausse des prix mondiaux du pétrole constitue un risque budgétaire important. La récente augmentation des prix sélectifs de l'énergie, soigneusement conçue pour protéger les plus vulnérables, est un pas dans la bonne direction pour atténuer ce risque. À moyen terme, une élimination progressive des subventions énergétiques est une priorité, qui devrait s'accompagner de mesures visant à renforcer les filets de sécurité sociale existants.
« La résilience budgétaire et extérieure devra être encore renforcée par une mise en œuvre accélérée de la stratégie de mobilisation des recettes intérieures, une gestion prudente de la dette et une efficacité accrue des dépenses, notamment en réduisant le recours aux achats auprès d'une source unique. La finalisation du cadre budgétaire pour gérer les revenus pétroliers et gaziers et l'amélioration de l'environnement des affaires pour attirer les investissements privés et créer des emplois restent une priorité.
« Bien que le système financier soit globalement sain, les vulnérabilités doivent être surveillées et les lacunes du cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) doivent être traitées avec une plus grande urgence afin d'éviter d'éventuelles répercussions négatives sur la macroéconomie et la réputation. »
Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé hier la cinquième revue au titre de l'instrument de coordination des politiques (ICP) et les deuxièmes revues au titre de l'accord de confirmation (SBA) et de l'accord au titre de la facilité de crédit de confirmation
Cette situation est d’autant plus difficile au point de pousser le conseil d’Administration du Fonds monétaire international (FMI) à revoir à la baisse la croissance économique de cette année à environ cinq pour cent. De cette circonstance, il fait une projection sur l'inflation qui devrait atteindre plus de cinq pour cent, tirée par la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie.
Les autorités sénégalaises ont adopté un budget rectificatif en mai 2022 pour tenir compte des mesures temporaires et ciblées visant à soutenir les plus vulnérables et à stabiliser les prix des denrées alimentaires consommées par les ménages à revenu faible et intermédiaire, tout en préservant la viabilité de la dette.
Selon les services du FMI, les nouvelles dépenses intégrées dans la loi de finances rectificative porteront le déficit budgétaire cette année à plus de six pour cent du produit intérieur brut - PIB (indicateur mesurant la richesse d’un pays sur une période donnée) contre près de cinq pour cent du PIB dans le budget initial. La dette publique devrait atteindre soixante-quinze pour cent du PIB en 2022.
Malgré ces défis, les perspectives du FMI indiquent une activité économique robuste à moyen terme, à condition que des politiques appropriées soient mises en œuvre. Cependant, les services du FMI soulignent que ces perspectives sont soumises à une incertitude importante et les risques sont orientés à la baisse.
Ils citent notamment la guerre prolongée en Ukraine, le gel prolongé des échanges avec le Mali, la recrudescence de la pandémie de COVID-19, la détérioration de la situation sécuritaire régionale, la demande sociale croissante, le resserrement sévère des conditions financières extérieures et la possible impact des conditions climatiques défavorables.
Déclaration de Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim, à l'issue de la discussion du Conseil d'administration avec les autorités sénégalaises.
« La performance dans le cadre du programme a été globalement satisfaisante malgré un environnement difficile. L'économie sénégalaise a entamé 2022 avec une forte dynamique de croissance mais les retombées de la guerre en Ukraine entravent ce rebond.
« La reprise post-pandémique est désormais confrontée aux vents contraires de la flambée des prix mondiaux du carburant et des denrées alimentaires et à un environnement extérieur de plus en plus difficile. Les perspectives de croissance à court terme se sont affaiblies, des pressions inflationnistes sont apparues et les besoins de financement budgétaire et extérieur ont augmenté.
« La réponse de la politique budgétaire des autorités à ces défis soutient de manière appropriée les ménages vulnérables par des mesures temporaires et ciblées ainsi qu'un assouplisse ment du déficit budgétaire. La réduction des vulnérabilités de la dette, qui n'ont cessé de croître au cours de la dernière décennie, nécessitera une mise en œuvre résolue de la stratégie d'assainissement budgétaire à moyen terme ancrée dans l'atteinte d'un déficit budgétaire de trois pour cent du PIB d'ici 2024.
« L'augmentation des subventions énergétiques due à la hausse des prix mondiaux du pétrole constitue un risque budgétaire important. La récente augmentation des prix sélectifs de l'énergie, soigneusement conçue pour protéger les plus vulnérables, est un pas dans la bonne direction pour atténuer ce risque. À moyen terme, une élimination progressive des subventions énergétiques est une priorité, qui devrait s'accompagner de mesures visant à renforcer les filets de sécurité sociale existants.
« La résilience budgétaire et extérieure devra être encore renforcée par une mise en œuvre accélérée de la stratégie de mobilisation des recettes intérieures, une gestion prudente de la dette et une efficacité accrue des dépenses, notamment en réduisant le recours aux achats auprès d'une source unique. La finalisation du cadre budgétaire pour gérer les revenus pétroliers et gaziers et l'amélioration de l'environnement des affaires pour attirer les investissements privés et créer des emplois restent une priorité.
« Bien que le système financier soit globalement sain, les vulnérabilités doivent être surveillées et les lacunes du cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) doivent être traitées avec une plus grande urgence afin d'éviter d'éventuelles répercussions négatives sur la macroéconomie et la réputation. »
Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé hier la cinquième revue au titre de l'instrument de coordination des politiques (ICP) et les deuxièmes revues au titre de l'accord de confirmation (SBA) et de l'accord au titre de la facilité de crédit de confirmation