C’est une diplomatie sénégalaise conquérante qui vient de se déployer à Nouakchott, capitale de la Mauritanie avec la visite historique du Chef du Gouvernement sénégalaise. En réalité, Rabat ne laisse pas trop le choix au Sénégal, les appels du pied du Maroc à la Mauritanie vont au delà de bande sur le Sahara que les deux pays partagent en commun.
La nouvelle géopolitique pétrolière et gazière donne à la Mauritanie une place centrale dans les jeux d’influence sahélo- sahariennes auxquelles le Maroc et l’Algérie ne se font pas de cadeaux, et bien sur Dakar avec cette visite du Premier Ministre donne un signal fort que ses liens séculaires avec son voisin mauritanien doivent absolument peser dans la balance des nouveaux équilibres économiques et diplomatiques en Afrique. Heureusement le Premier Ministre de notre pays l’a bien compris avec ce déplacement ponctuel et pertinent.
Le timing aussi est plus que symbolique, en effet la visite de trois jours du Premier Ministre Sénégalais à Nouakchott intervient après sa réplique salée au discours peu courtois du Président Français sur les relations franco- africaines, des propos d’une condescence , d’une suffisance voire d’une arrogance qui montre presque le mépris de Paris à l’endroit de pays d’Afrique francophone, jadis dans le pré- carre’ français.
C’est quasiment un homme d’état sénégalaise auréolé dans un continent euphorique, acquis à son style et discours au lendemain de sa réponse courageuse et assumée face au tribun de l’Elysée.
Le Sénégal partage avec la Mauritanie le méga gisement Grand Tortue -à cheval des frontières maritimes entre les deux pays dont BP est l'opérateur technique, il faut urgemment convenir avec BP -chef de file - sur l’amortissement des investissements consentis pour l’exploitation du gaz, Dakar et Nouakchott ont conduit et commandité séparément l’audit des coûts avec un écart de plus de 1600 milliards à 2 000 milliards soit presque 3 milliards de Fcfa.
Donc au niveau ministériel sous l’égide des deux premiers ministres, Dakar et Nouakchott devaient absolument s’entendre sur une position commune et forte pour revoir les clauses et échéances du contrat de partage de production au regard du first gaz. Aussi exiger de BP un quota plus important des extractions de molécules surtout pour la centrales à gaz au niveau de St Louis confiée à l’IPP N’Dar Energies.
N’Dar Energies lance’ il y’a bientôt 4 ans pour une capacité de 250 MW dans sa phase initiale devait être l’aiguillon du Gaz to Power dans notre pays après la centrale duale de West Africa Energie au cap des biches. L’objectif est de stabiliser le parc de production avec le gaz issu de Grand Tortue, de Sangomar le cas échéant , en attendant la production dédiée de Yaakar Teranga.
Aujourd’hui que le Premier Ministre sénégalais et son homologue mauritanien ont presque convaincu BP d’augmenter nos quotas de gaz pour une électricité bon marche’ que l’IPP N’Dar Energies démarre a peine les travaux de topographie et de terrassement pour le génie civil sur le site de la centrale dont les travaux prendront presque 3 à 6 ans si le gazoduc d’acheminement du combustible est toutefois prêt ou en cours. Un retard lourd de conséquences pour la stratégie gaz to power dont NDAR Energie est un pilier incontournable.
Le peu d’avancement dans l’IPP nous le devons aux turcs qui se sont invités – à la surprise de tout le monde – dans le tour de table. Des pirouettes dans l’actionnariat dont seul notre patronat détient le secret. La transformation de notre gaz en électricité conformément à la volonté du nouveau régime se heurte malheureusement aux vieilles méthodes des hommes d’affaires sénégalais adeptes des deals et ententes de clochers.
Moustapha Diakhate
Expert et Consultant Infrast. Et Energie
La nouvelle géopolitique pétrolière et gazière donne à la Mauritanie une place centrale dans les jeux d’influence sahélo- sahariennes auxquelles le Maroc et l’Algérie ne se font pas de cadeaux, et bien sur Dakar avec cette visite du Premier Ministre donne un signal fort que ses liens séculaires avec son voisin mauritanien doivent absolument peser dans la balance des nouveaux équilibres économiques et diplomatiques en Afrique. Heureusement le Premier Ministre de notre pays l’a bien compris avec ce déplacement ponctuel et pertinent.
Le timing aussi est plus que symbolique, en effet la visite de trois jours du Premier Ministre Sénégalais à Nouakchott intervient après sa réplique salée au discours peu courtois du Président Français sur les relations franco- africaines, des propos d’une condescence , d’une suffisance voire d’une arrogance qui montre presque le mépris de Paris à l’endroit de pays d’Afrique francophone, jadis dans le pré- carre’ français.
C’est quasiment un homme d’état sénégalaise auréolé dans un continent euphorique, acquis à son style et discours au lendemain de sa réponse courageuse et assumée face au tribun de l’Elysée.
Le Sénégal partage avec la Mauritanie le méga gisement Grand Tortue -à cheval des frontières maritimes entre les deux pays dont BP est l'opérateur technique, il faut urgemment convenir avec BP -chef de file - sur l’amortissement des investissements consentis pour l’exploitation du gaz, Dakar et Nouakchott ont conduit et commandité séparément l’audit des coûts avec un écart de plus de 1600 milliards à 2 000 milliards soit presque 3 milliards de Fcfa.
Donc au niveau ministériel sous l’égide des deux premiers ministres, Dakar et Nouakchott devaient absolument s’entendre sur une position commune et forte pour revoir les clauses et échéances du contrat de partage de production au regard du first gaz. Aussi exiger de BP un quota plus important des extractions de molécules surtout pour la centrales à gaz au niveau de St Louis confiée à l’IPP N’Dar Energies.
N’Dar Energies lance’ il y’a bientôt 4 ans pour une capacité de 250 MW dans sa phase initiale devait être l’aiguillon du Gaz to Power dans notre pays après la centrale duale de West Africa Energie au cap des biches. L’objectif est de stabiliser le parc de production avec le gaz issu de Grand Tortue, de Sangomar le cas échéant , en attendant la production dédiée de Yaakar Teranga.
Aujourd’hui que le Premier Ministre sénégalais et son homologue mauritanien ont presque convaincu BP d’augmenter nos quotas de gaz pour une électricité bon marche’ que l’IPP N’Dar Energies démarre a peine les travaux de topographie et de terrassement pour le génie civil sur le site de la centrale dont les travaux prendront presque 3 à 6 ans si le gazoduc d’acheminement du combustible est toutefois prêt ou en cours. Un retard lourd de conséquences pour la stratégie gaz to power dont NDAR Energie est un pilier incontournable.
Le peu d’avancement dans l’IPP nous le devons aux turcs qui se sont invités – à la surprise de tout le monde – dans le tour de table. Des pirouettes dans l’actionnariat dont seul notre patronat détient le secret. La transformation de notre gaz en électricité conformément à la volonté du nouveau régime se heurte malheureusement aux vieilles méthodes des hommes d’affaires sénégalais adeptes des deals et ententes de clochers.