La nouvelle forme de communication sociale et politique au sénégal : le déballage
(Equonet-Dakar) - … Comment comprendre autrement la déliquescence morale qui s’est emparée de notre pays au point de transformer l’homo sénégalensis en de vulgaires chiffonniers et dont la forme de communication la plus usitée est l’insulte et le déballage ?
Il n’est pas loin, le temps où Donald TRUMP inénarrable Président des USA , certainement grisé par l’euphorie suprématiste de son élection-gag à la Maison Blache qualifiait les pays africains de « pays de m..de ». Un gros mot « qu’un Président ne doit pas dire ». La réaction unanime fut à la hauteur de l’injure et Trump reçut une telle volée de bois vert qu’il édulcora ses propos en les nuançant au mieux. C’était hier seulement.
Pourtant aujourd’hui au regard de ce que nous vivons au Sénégal, on se doit de reconnaitre que «sans avoir entièrement raison, TRUMP n’avait pas totalement tort» pour parler comme mon Grand père.
Car, comment comprendre autrement la déliquescence morale qui s’est emparée de notre pays au point de transformer l’homo sénégalensis en de vulgaires chiffonniers et dont la forme de communication la plus usitée est l’insulte et le déballage ?
Oui, il faut le reconnaitre, s’en indigner au plus profond de nous-mêmes et le dire , notre pays est tombé bas , bien bas , très bas même avec cette propension quasi endémique à l ‘insulte et au déballage qui a fini par gangrener toute la société sénégalaise..
Notre pays qui, jadis dans les années 60 jusqu’à l’orée des années 2000 se distinguait par l’élégance à la fois vestimentaire et langagière de ses citoyens, était admiré mezza voce par tous nos voisins immédiats, s’est engagé dans une voie de caniveau dont l’odeur pestilentielle suinte de toutes parts dans nos rapports sociaux.
Il est loin, le temps où on se pâmait devant la mise vestimentaire impeccable de nos hommes publics , chemise très propre, cravate bien nouée et veste de saison le tout dans une harmonie de couleur qui ferait pâlir d’admiration tous les grands stylistes . Le tout chevillé à une maitrise parfaite du langage public fait d’urbanités , de respect mutuel , de savoir académique avéré et de considération pour tous.
Ah ! qu’ils étaient beaux à voir nos grands hommes d’alors et très intéressants à écouter. Quand ils parlaient on était tout ouïe tellement le phrasé était impeccable . Les anciens comme moi, ont la nostalgie des duels feutrés entre feux Djibo KA, Fara NDIAYE, Habib THIAM, Babacar BA et Abdou Rahim AGNE, Ousmane Ngom, Serigne DIOP, Tanor DIENG, Moustapha NIASSE ( le jeune ) et tant d’autres élégants gentlemen qu’il serait fastidieux de tous citer ici et qui faisaient plaisir à regarder pour la mise et à écouter pour la prose dans leurs propos. Elégance, urbanité, éloquence, tenue et retenue, densité du discours etc.. Tout y était vraiment. En ces temps là , la politesse, le respect de soi et de l’autre voulaient dire quelque chose. Eux étaient des MODELES de vrais MODELES à suivre, à copier .
Mais aujourd’hui que voyons nous ?.
L’espace public est envahi par une horde de saltimbanques sans foi, ni loi, ni culture , ni religion et dont les seules « qualités » seraient l’insulte gratuite et le déballage.
Il ne se passe pas de jour sans qu’un hurluberlu sorti de nulle part n’accapare les plateaux de télévision ou n’envahisse les réseaux sociaux, juste pour débiter les insultes les plus scabreuses à l’endroit des tiers ou s’adonner à un déballage puant contre d’autres. IGNOBLE.
Pourtant avec l’épisode « Assane Diouf mou State » on avait vu venir cette engeance du NET dont le sport favori serait d’insulter, de calomnier, de dénigrer, de déballer à qui mieux-mieux et très souvent sur commande .On n’est pas DUPE . « On a TOUT Compris « pour reprendre le chanteur Ticken JAh. Fakoli. Il faut les voir ces énergumènes, très souvent mal fagotés, cheveux ébouriffés ou tressés c’est selon, barbe hirsute, yeux glauques, la bave aux lèvres débitant leurs inepties dans un staccato délirant pour comprendre qu’ils ne savent même pas de quoi ils parlent et pire, n’y croient pas pour un sou. Ils déblatèrent juste pour faire mal. Sur la généalogie, sur la vie privée, sur les rapports d’argent et autres ragots de lupanar qu’ils ne se donnent même pas la peine de prouver la véracité. Pourvu que le gros mot soit lâché rek..
On reste sidéré et scandalisé devant les insanités débitées par les « influenceurs et autres tik tokeurs » de caniveau sur tout et sur tout le monde. Il est quand même révoltant de devoir déverser sa bille sur quelqu’un par des GROS MOTS tout aussi nauséabonds les uns, les autres juste pour montrer qu’on est contre lui.
Est-il impossible de dire son fait à quelqu’un sans l’INJURIER ? NON… MILLE FOIS NON …
L’injure est la marque des débiles, c'est-à-dire de ceux qui ne jouissent pas de toutes leurs capacités mentales. On injurie quand on est en colère non contrôlée et qu’on n’a plus d’argument. La colère étant un stade passager de la Folie. Autrement, injurier à tout bout de champ dénote l’absence de certains neurones dans le système cérébral conduisant à se vautrer dans la coprolalie permanente.
Mais ce qui est le plus révoltant dans toutes ces affaires de déballage et d’insultes sur les RS, c’est que nombre de nos compatriotes osent se délecter des éructations putrides de ces zèbres -sénégalais d’un nouveau type.
La question qu’il faut se poser est : depuis quand est ce qu’on peut se réjouir d’entendre des INSULTES ? Assurément, il y a lieu de se poser moult questions sur cette attitude des sénégalais à se complaire dans la coprolalie.
Mais tout cela n’est-il pas quelque part, le résultat de l’INSULTE permanente du Peuple qu’il nous est donné de vivre dans notre pays ? La question mérite d’être posée.
Injurier c’est sortir de gros mots orduriers de sa bouche, éructer des JURONS qui peuvent être des insultes. Mais INSULTER c’est aussi et surtout MANQUER DE RESPECT, DE CONSIDERATION pour quelqu’un ou vis-à-vis de quelqu’un ou de quelque chose. Quand d’honorables représentants du peuple s’empoignent dans l’Hémicycle comme de vulgaires chiffonniers en se jetant à la face des mots plus salaces les uns que les autres, ils INSULTENT le peuple du Sénégal qui les a mis là. Quand des Personnalités d’un certain rang se distinguent plus par leur langage fleuri que par leur comportement exemplaire, ils insultent le peuple. Quand des cas de prévarications avérées de deniers publics sont dénoncés par des structures de contrôle habilitées et restent sans aucune suite ni administrative, ni judiciaire, on insulte le Peuple. Lorsqu’on promet moult choses et qu’on bafoue allègrement ses promesses, «wakh, wakhète» on insulte le peuple. Quand des individus qui n’ont que le manque de vergogne et l’outrecuidance outrancière comme talents reconnus, bénéficient de promotion dans les hautes sphères de l’Etat, c’est l’intelligence du Peuple qu’on insulte. Et tant d’autres travers qu’il serait fastidieux d’énumérer ici …
Quand enfin pour s’en arrêter là, on peut humilier un préfet, éconduire des magistrats en mission commandée sans crainte d’aucune réaction vigoureuse de l’Autorité Suprême ne sème t- on pas les germes des prémices d’une déliquescence de l’Etat ?
Toutes ces attitudes de manque de pondération, de considération, de non respect de son prochain, de la parole donnée et de l’Autorité sont autant d’insultes faites au peuple dans divers domaines, sur divers aspects et sous diverses formes qui ont contribué à former le lit de l’INDECENCE CRASSE que l’on constate dans le comportement de nos compatriotes et dont tous les « snapeurs- Tik-tokeurs et autres « influenceurs » de pacotille ne sont que les produits avariés.
Il est donc plus que temps pour Nous Sénégalais, de revoir nos comportements et de soigner notre langage dans le correctement parlé pour espérer renverser cette dérive sémantique des caniveaux qui nous guette tous et qui ne nous honore point.
DIEU NOUS GARDE ET GARDE LE SENEGAL .
Dakar le 23/01/2023
Guimba KONATE
DAKAR
guimba.konate@gmail.com
(Equonet-Dakar) - … Comment comprendre autrement la déliquescence morale qui s’est emparée de notre pays au point de transformer l’homo sénégalensis en de vulgaires chiffonniers et dont la forme de communication la plus usitée est l’insulte et le déballage ?
Il n’est pas loin, le temps où Donald TRUMP inénarrable Président des USA , certainement grisé par l’euphorie suprématiste de son élection-gag à la Maison Blache qualifiait les pays africains de « pays de m..de ». Un gros mot « qu’un Président ne doit pas dire ». La réaction unanime fut à la hauteur de l’injure et Trump reçut une telle volée de bois vert qu’il édulcora ses propos en les nuançant au mieux. C’était hier seulement.
Pourtant aujourd’hui au regard de ce que nous vivons au Sénégal, on se doit de reconnaitre que «sans avoir entièrement raison, TRUMP n’avait pas totalement tort» pour parler comme mon Grand père.
Car, comment comprendre autrement la déliquescence morale qui s’est emparée de notre pays au point de transformer l’homo sénégalensis en de vulgaires chiffonniers et dont la forme de communication la plus usitée est l’insulte et le déballage ?
Oui, il faut le reconnaitre, s’en indigner au plus profond de nous-mêmes et le dire , notre pays est tombé bas , bien bas , très bas même avec cette propension quasi endémique à l ‘insulte et au déballage qui a fini par gangrener toute la société sénégalaise..
Notre pays qui, jadis dans les années 60 jusqu’à l’orée des années 2000 se distinguait par l’élégance à la fois vestimentaire et langagière de ses citoyens, était admiré mezza voce par tous nos voisins immédiats, s’est engagé dans une voie de caniveau dont l’odeur pestilentielle suinte de toutes parts dans nos rapports sociaux.
Il est loin, le temps où on se pâmait devant la mise vestimentaire impeccable de nos hommes publics , chemise très propre, cravate bien nouée et veste de saison le tout dans une harmonie de couleur qui ferait pâlir d’admiration tous les grands stylistes . Le tout chevillé à une maitrise parfaite du langage public fait d’urbanités , de respect mutuel , de savoir académique avéré et de considération pour tous.
Ah ! qu’ils étaient beaux à voir nos grands hommes d’alors et très intéressants à écouter. Quand ils parlaient on était tout ouïe tellement le phrasé était impeccable . Les anciens comme moi, ont la nostalgie des duels feutrés entre feux Djibo KA, Fara NDIAYE, Habib THIAM, Babacar BA et Abdou Rahim AGNE, Ousmane Ngom, Serigne DIOP, Tanor DIENG, Moustapha NIASSE ( le jeune ) et tant d’autres élégants gentlemen qu’il serait fastidieux de tous citer ici et qui faisaient plaisir à regarder pour la mise et à écouter pour la prose dans leurs propos. Elégance, urbanité, éloquence, tenue et retenue, densité du discours etc.. Tout y était vraiment. En ces temps là , la politesse, le respect de soi et de l’autre voulaient dire quelque chose. Eux étaient des MODELES de vrais MODELES à suivre, à copier .
Mais aujourd’hui que voyons nous ?.
L’espace public est envahi par une horde de saltimbanques sans foi, ni loi, ni culture , ni religion et dont les seules « qualités » seraient l’insulte gratuite et le déballage.
Il ne se passe pas de jour sans qu’un hurluberlu sorti de nulle part n’accapare les plateaux de télévision ou n’envahisse les réseaux sociaux, juste pour débiter les insultes les plus scabreuses à l’endroit des tiers ou s’adonner à un déballage puant contre d’autres. IGNOBLE.
Pourtant avec l’épisode « Assane Diouf mou State » on avait vu venir cette engeance du NET dont le sport favori serait d’insulter, de calomnier, de dénigrer, de déballer à qui mieux-mieux et très souvent sur commande .On n’est pas DUPE . « On a TOUT Compris « pour reprendre le chanteur Ticken JAh. Fakoli. Il faut les voir ces énergumènes, très souvent mal fagotés, cheveux ébouriffés ou tressés c’est selon, barbe hirsute, yeux glauques, la bave aux lèvres débitant leurs inepties dans un staccato délirant pour comprendre qu’ils ne savent même pas de quoi ils parlent et pire, n’y croient pas pour un sou. Ils déblatèrent juste pour faire mal. Sur la généalogie, sur la vie privée, sur les rapports d’argent et autres ragots de lupanar qu’ils ne se donnent même pas la peine de prouver la véracité. Pourvu que le gros mot soit lâché rek..
On reste sidéré et scandalisé devant les insanités débitées par les « influenceurs et autres tik tokeurs » de caniveau sur tout et sur tout le monde. Il est quand même révoltant de devoir déverser sa bille sur quelqu’un par des GROS MOTS tout aussi nauséabonds les uns, les autres juste pour montrer qu’on est contre lui.
Est-il impossible de dire son fait à quelqu’un sans l’INJURIER ? NON… MILLE FOIS NON …
L’injure est la marque des débiles, c'est-à-dire de ceux qui ne jouissent pas de toutes leurs capacités mentales. On injurie quand on est en colère non contrôlée et qu’on n’a plus d’argument. La colère étant un stade passager de la Folie. Autrement, injurier à tout bout de champ dénote l’absence de certains neurones dans le système cérébral conduisant à se vautrer dans la coprolalie permanente.
Mais ce qui est le plus révoltant dans toutes ces affaires de déballage et d’insultes sur les RS, c’est que nombre de nos compatriotes osent se délecter des éructations putrides de ces zèbres -sénégalais d’un nouveau type.
La question qu’il faut se poser est : depuis quand est ce qu’on peut se réjouir d’entendre des INSULTES ? Assurément, il y a lieu de se poser moult questions sur cette attitude des sénégalais à se complaire dans la coprolalie.
Mais tout cela n’est-il pas quelque part, le résultat de l’INSULTE permanente du Peuple qu’il nous est donné de vivre dans notre pays ? La question mérite d’être posée.
Injurier c’est sortir de gros mots orduriers de sa bouche, éructer des JURONS qui peuvent être des insultes. Mais INSULTER c’est aussi et surtout MANQUER DE RESPECT, DE CONSIDERATION pour quelqu’un ou vis-à-vis de quelqu’un ou de quelque chose. Quand d’honorables représentants du peuple s’empoignent dans l’Hémicycle comme de vulgaires chiffonniers en se jetant à la face des mots plus salaces les uns que les autres, ils INSULTENT le peuple du Sénégal qui les a mis là. Quand des Personnalités d’un certain rang se distinguent plus par leur langage fleuri que par leur comportement exemplaire, ils insultent le peuple. Quand des cas de prévarications avérées de deniers publics sont dénoncés par des structures de contrôle habilitées et restent sans aucune suite ni administrative, ni judiciaire, on insulte le Peuple. Lorsqu’on promet moult choses et qu’on bafoue allègrement ses promesses, «wakh, wakhète» on insulte le peuple. Quand des individus qui n’ont que le manque de vergogne et l’outrecuidance outrancière comme talents reconnus, bénéficient de promotion dans les hautes sphères de l’Etat, c’est l’intelligence du Peuple qu’on insulte. Et tant d’autres travers qu’il serait fastidieux d’énumérer ici …
Quand enfin pour s’en arrêter là, on peut humilier un préfet, éconduire des magistrats en mission commandée sans crainte d’aucune réaction vigoureuse de l’Autorité Suprême ne sème t- on pas les germes des prémices d’une déliquescence de l’Etat ?
Toutes ces attitudes de manque de pondération, de considération, de non respect de son prochain, de la parole donnée et de l’Autorité sont autant d’insultes faites au peuple dans divers domaines, sur divers aspects et sous diverses formes qui ont contribué à former le lit de l’INDECENCE CRASSE que l’on constate dans le comportement de nos compatriotes et dont tous les « snapeurs- Tik-tokeurs et autres « influenceurs » de pacotille ne sont que les produits avariés.
Il est donc plus que temps pour Nous Sénégalais, de revoir nos comportements et de soigner notre langage dans le correctement parlé pour espérer renverser cette dérive sémantique des caniveaux qui nous guette tous et qui ne nous honore point.
DIEU NOUS GARDE ET GARDE LE SENEGAL .
Dakar le 23/01/2023
Guimba KONATE
DAKAR
guimba.konate@gmail.com