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l’avenir du sénégal dans la géopolitique pétrolière mondiale


Rédigé le 26 Décembre 2022 à 16:52 | 0 commentaire(s) modifié le 27 Décembre 2022 - 19:09


(Equonet-Dakar) - Il n’existe pas une OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) dans le domaine du gaz naturel. Toutes proportions gardées, le Forum des Pays Exportateurs de Gaz (FPEG ou GECF (the Gas Exporting Countries Forum) en anglais) a toutefois vocation à remplir certaines des missions de l’OPEP, à savoir renforcer les échanges entre les principaux pays exportateurs mondiaux de gaz afin de défendre leurs intérêts.


 

Cette contribution tente de donner une idée de l’intégration récente du Sénégal au Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) et à l’Organisation des producteurs de pétrole africains APPO afin de la placer dans un contexte politique et économique contemporain.

Préciser qu’il n’existe pas une OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) dans le domaine du gaz naturel. Toutes proportions gardées, le Forum des Pays Exportateurs de Gaz (FPEG ou GECF (the Gas Exporting Countries Forum) en anglais) a toutefois vocation à remplir certaines des missions de l’OPEP, à savoir renforcer les échanges entre les principaux pays exportateurs mondiaux de gaz afin de défendre leurs intérêts. Contrairement à l’OPEP, le Forum ne se présente pas comme un cartel de producteurs et il ne fixe pas des quotas de production à ses membres.

Comme disait Karin Kneissl, si l’on veut comprendre les crises du siècle passé et celles du siècle actuel il faut se munir d’une paire de lunettes qui reflète la politique et le marché pétrolier et gazier.

Il faut savoir que la dynamique des ententes dans l’industrie pétrolière mondiale a suscité beaucoup d’interrogations chez les spécialistes. Certains l’attribuent à la cartellisation du marché par l’OPEP et à sa volonté d’imposer des prix élevés pour majorer ses revenus. D’autres tentent de l’expliquer en utilisant l’approche de Hotelling (1931). Celle-ci stipule que le prix net d’une ressource non renouvelable doit croître au rythme du taux d’actualisation. Enfin certains spécialistes mettent l’accent sur des critères géopolitiques et considèrent que la formation du prix de pétrole n’est pas le résultat des forces de marché mais plutôt l’expression d’un rapport de forces entre les acteurs du jeu pétrolier.

L’arme pétrolière, en prenant en compte cette dernière approche; est souvent utilisée par les différents  acteurs, producteurs et grands importateurs (l’UE et ses alliés) pour faire planer des menaces sur l’approvisionnement mondial et la commercialisation.

Si l’OPEP et ses alliés utilisent le régime des quotas pour agir sur l’offre de pétrole, les importateurs et grands consommateurs (l’UE et ses alliés) font usage de l’embargo (embargo par les États-Unis à deux des membres-fondateurs de l’OPEP : Iran et Venezuela) et plus récemment une nouvelle arme, le plafonnement du prix.

En effet le G7 et l’Australie sont parvenus récemment à un consensus sur un prix maximum de 60 dollars américains le baril pour le pétrole brut d’origine russe transporté par voie maritime afin de limiter la rente pétrolière russe.

Vu que les mastodontes de la production et de l’exportation de l’or noir ont des préoccupations très différentes qui dépendent de plusieurs facteurs : leur capacité de production actuelle, leurs réserves, mais aussi leur population et leur évolution démographique, l’usage de l’arme pétrolière est lié aux perspectives de consommation de la rente. Certains sont plus dans une logique de parts de marché au moment où d’autres sont dans une logique de revenus.

L’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis ou le Koweït, qui se caractérisent par des ressources importantes et par une faible population d’où a priori des besoins de financement limités, leur intérêt est donc le maintien à long terme des situations acquises, c’est-à-dire de leurs parts de marché par rapport aux autres producteurs et aux autres sources d’énergie : ceci implique une politique de prix modérés avec souvent des baisses de quotas de production.

Par contre, le Venezuela, l’Iran, ou le Nigéria  ont des besoins de financements immédiats pour faire face à leurs dépenses budgétaires, ils sont plus dans une logique de revenus. Dès lors, ils sont tentés de dépasser leur quota car le risque de perte de compétitivité leur apparait moins essentiel.

Tout dépend des perspectives de consommation de la rente à court terme ou à long terme suivant qu’on ait dans une logique de parts de  marché ou une logique de revenus. En adhérant à ces organisations  dans le secteur des hydrocarbures, le Sénégal va élargir son champ d’action et maximiser ses opportunités dans le secteur pour mieux défendre ses intérêts, avec l’exploitation prochaine du gaz et du pétrole.

A la lumière de ce qui précède, nous pouvons affirmer sans risque de se tromper que le Sénégal avec son profil et son nouveau statut de futur pays producteur va adopter une logique de revenu.

El Hadji Diallo de FORTESA, doctorant et représentant des compagnies pétrolières dans le CN-ITIE.

elton100@hotmail.com

Tél : 77 640 93 34

El Hadji Diallo, FORTESA




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