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Usage des drones au Sénégal : se former pour éviter les risques d’accidents mortels


Rédigé le 10 Février 2020 à 20:26 | 0 commentaire(s) modifié le 11 Février 2020 - 23:00

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – Au Sénégal, des gens font usage des drones pour diverses raisons sans aucune connaissance certifiée. Une raison pour les membres de l’association des professionnels et amateurs de drone (APAD) pour lancer aujourd’hui une académie.


Dans une salle un peu étroite d’un grand immeuble situé à la cité keur Guorgui, à Dakar, les professionnels et amateurs de drone, des jeunes garçons et filles dont l’âge compris entre 30 et 40 ans, se réunis pour lancer officiellement leur académie.
 
Visiblement heureux, ils ont écouté avec beaucoup d’attention l’exposé du Dr Ismaïla Lawani, consultant béninois, qui a fait le déplacement pour cette activité concrétisée grâce au concours de Global parteners en collaboration avec le Centre technique pour le développement agricole et rural (CTA) et l’école d’aviation de l’Eastern Kentucky university (EKU). Les médias sénégalais aussi étaient bien présents.
 
De taille courte, le conférencier, environ 47 ans, a mis l’accent sur la formation et l’aspect sécuritaire que la réglementation en vigueur exige au Sénégal comme au Bénin. «Piloter un drone sans autorisation suppose que l’usager n’a pas subit une formation certifiée et donc expose à un danger», a-t-il averti citant à titre d’exemple une collision entre le drone et l’avion.
 
A cet égard, il a invité les usagers à se rapprocher de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) qui a mis en place une réglementation publiée dans son site web.
 
Lui complétant, Malick Diagne, président de l’APAD, a insisté sur la formation pour utiliser de façon sécuritaire les drones. Une formation sera dispensée par leurs partenaires qui ont mis à leur disposition leur expertise et expérience dans le domaine des drones et ont mis en place un programme d’études complet théorique et pratique sur la certification du pilotage de drones.
 
«Un éventail de possibilités s’offrent à nous et doivent être explorés et exploités afin d’en tirer meilleur parti et relever les défis du développement au Sénégal et en Afrique», a-t-il indiqué. Et M. Diagne d’exprimer le souhait de l’APAD et ses partenaires de collaborer étroitement avec les structures étatiques, les sociétés privées, les Ong pour les appuyer dans l’atteinte de leurs objectifs.
 
Aussi, l’APAD entend-t-il poursuivre son plaidoyer pour qu’un cadre réglementaire adéquat puisse être mis en place au Sénégal.

Ces présentations devraient être suivies immédiatement par les questions réponses. Mais il en sera autrement. Les journalistes ont bouleversé l’agenda et dicté leur loi. Ils ont demandé aux organisateurs de la rencontre de faire les interviews avant de continuer leurs travaux. Ces derniers ont cédé à la pression et demandé la suspension de la séance pour 10 minutes.
 
Ceci est fait. Les travaux ont repris. Il y a eu plus de contributions que de questions. Elles ont toutes trait à la sécurité et à la nécessité de se faire former avant tout usage de drones. Ceux-ci sont utilisés pour faire la cartographie urbaine, le cadastre agricole, l’exploitation des carrières et de sable. Leur intérêt, c’est qu’ils se déploient facilement et donnent des données actuelles et exhaustives.
 
D’où l’usage de ces drones qui exige quand même une formation et une autorisation.



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