(Ecofinance.sn – Dakar) – La nouvelle Stratégie de la Banque africaine pour le développement (Bad) pour la transformation de l’agriculture africaine, plus connue sous le nom de « Nourrir l’Afrique 2016-2025 », se matérialise en Côte d’Ivoire. Précisément dans le village de Niamien-Dissou, région de l’Indénié-Djuablin, où un groupement de 38 personnes dont 8 femmes ont fait des résultats dans la récolte de riz, ainsi que l’affirme Akoua Rosalie, membre de cette association.
«Lors de la précédente campagne 2017-2018, nous avons récolté 42 tonnes de riz sur les 14 ha dont nous disposons. La moitié de cette récolte a pu être vendue. Pour la prochaine, nous allons redoubler d’efforts pour augmenter nos productions. Nous avons mis en valeur 30 ha avec l’ambition d’obtenir quatre fois plus de récoltes», rapporte la Bad dans un communiqué de presse publié jeudi.
L’objectif de la région est de se positionner comme un important grenier à riz, capable d’approvisionner les marchés des autres régions. «Nous disposons de semences, de matériel de production et d’un magasin de stockage. Seulement nous n’avons pas les moyens de décortiquer le riz. Alors, nous le vendons à bas prix. Or, décortiqué, nous pourrions le vendre au coût du riz importé et gagner davantage», se désole-t-elle.
Dix ans en arrière, rien ne permettait de présager un tel optimisme chez les habitants. En cause, la crise politique traversée par le pays pendant les années 2000. Faute d’investissements et confrontées aux flux migratoires issus des zones Centre, Nord et Ouest, les populations de l’Est avaient plongé dans une extrême misère… Le taux de pauvreté, de 44 % en 2002, explosant de plus de 20 % en quatre ans. Un paradoxe : cette partie de la Côte d’Ivoire recèle d’énormes potentialités agricoles susceptibles d’assurer sa sécurité alimentaire.
En 2008, l’est de la Côte d’Ivoire affichait un taux de pauvreté de 53,5 %. Le plus élevé du pays. Après les événements postélectoraux de 2011, des femmes et des jeunes refusent la fatalité et tentent d’inverser la tendance, en lançant des projets maraîchers et vivriers.
C’est pour relancer l’activité agricole que les populations ont été réorganisées, grâce au Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la région de l’Indénié-Djuablin financé par la Bad qui leur a apporté alors, en 2012, un soutien financier de 30,2 millions de dollars américains pour la mise en œuvre du PAIA-ID, et de 5,6 millions de dollars pour le PDC-ID. Au total, 561 000 personnes ont été concernées, réparties dans les trois départements d’Abengourou, d’Agnibilékrou et de Bettié.
«Lors de la précédente campagne 2017-2018, nous avons récolté 42 tonnes de riz sur les 14 ha dont nous disposons. La moitié de cette récolte a pu être vendue. Pour la prochaine, nous allons redoubler d’efforts pour augmenter nos productions. Nous avons mis en valeur 30 ha avec l’ambition d’obtenir quatre fois plus de récoltes», rapporte la Bad dans un communiqué de presse publié jeudi.
L’objectif de la région est de se positionner comme un important grenier à riz, capable d’approvisionner les marchés des autres régions. «Nous disposons de semences, de matériel de production et d’un magasin de stockage. Seulement nous n’avons pas les moyens de décortiquer le riz. Alors, nous le vendons à bas prix. Or, décortiqué, nous pourrions le vendre au coût du riz importé et gagner davantage», se désole-t-elle.
Dix ans en arrière, rien ne permettait de présager un tel optimisme chez les habitants. En cause, la crise politique traversée par le pays pendant les années 2000. Faute d’investissements et confrontées aux flux migratoires issus des zones Centre, Nord et Ouest, les populations de l’Est avaient plongé dans une extrême misère… Le taux de pauvreté, de 44 % en 2002, explosant de plus de 20 % en quatre ans. Un paradoxe : cette partie de la Côte d’Ivoire recèle d’énormes potentialités agricoles susceptibles d’assurer sa sécurité alimentaire.
En 2008, l’est de la Côte d’Ivoire affichait un taux de pauvreté de 53,5 %. Le plus élevé du pays. Après les événements postélectoraux de 2011, des femmes et des jeunes refusent la fatalité et tentent d’inverser la tendance, en lançant des projets maraîchers et vivriers.
C’est pour relancer l’activité agricole que les populations ont été réorganisées, grâce au Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la région de l’Indénié-Djuablin financé par la Bad qui leur a apporté alors, en 2012, un soutien financier de 30,2 millions de dollars américains pour la mise en œuvre du PAIA-ID, et de 5,6 millions de dollars pour le PDC-ID. Au total, 561 000 personnes ont été concernées, réparties dans les trois départements d’Abengourou, d’Agnibilékrou et de Bettié.
L’activité agricole relancée
Exécuté à 80 pour cent, le projet a déjà permis l’aménagement de 566,3 ha de bas-fonds, la réhabilitation de 566,4 kilomètres de pistes rurales, la construction de 3 marchés ruraux, la fourniture à 22 groupements de riziculteurs de 64 motoculteurs, 64 faucheuses, 32 batteuses-vanneuses et 365 bâches… Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1661 ha de riz ont été irrigués, 211 ha de riz pluvial mis en place, et 4 975 tonnes de riz paddy récoltés.
Premiers résultats de l’investissement : 4 214 producteurs de 95 groupements d’agriculteurs vivriers ont été formés ; les récoltes annuelles ont bondi : 2 910 tonnes de manioc, sur 247 ha ; 1 055 tonnes de plantain, sur 173 ha de bananeraies restaurées ; 900 tonnes de maïs, sur 527 ha ; 90 tonnes d’arachides, sur 100 ha aménagés ; et enfin, 397,5 tonnes de cultures maraîchères, sur 43,4 ha.
Barakissa Nanzanga figure également parmi les nombreuses bénéficiaires du projet appuyé par la Bad. Elle est la représentante du projet de production de manioc et banane plantain du groupement Binkadi Espoir d’Akoikro. Au sein de ce groupement, ils ne sont que sept, dont deux femmes, mais ils réalisent un travail intéressant sur leurs parcelles de 5 ha de maïs, 3 ha de rejets de bananiers plantain, 2,5 ha de boutures de manioc et 0,8 ha d’aubergine et de chou.
«Nous produisons plusieurs fois dans l’année. Et lorsque nous vendons nos produits, pour ce qui est du maïs notamment, chaque homme s’en tire au moins avec 50 000 francs CFA (environ 100 dollars américains). Chacune des femmes se voit remettre 30 000 francs CFA (environ 60 dollars)», confie Barakissa. Avant d’ajouter : «Avec cet argent, nous mangeons à notre faim, nous satisfaisons les besoins de notre famille et de notre progéniture, dont la scolarité et les soins de santé.»
«Avec les différentes formations dispensées, les producteurs ont beaucoup évolué. Les femmes, surtout, sont dévouées au travail et, avec ce qu’elles gagnent, elles parviennent à gérer leur budget», se félicite Véronique Ehouli, coordinatrice du projet PAIA-ID. Selon elle, depuis la précédente campagne agricole, les productions sont en hausse, tandis qu’avec l’aménagement des pistes les échanges commerciaux entre les villages s’intensifient. Optimiste, elle prédit une embellie : «Cela devrait permettre de booster un peu plus l’activité économique dans la région.»
C’est dire que cette stratégie de transformation de l’agriculture africaine, qui entend éradiquer l’extrême pauvreté, la faim et la malnutrition, et qui ambitionne de transformer l’Afrique en un continent exportateur net de produits alimentaires, est en bonne voie de tenir sa promesse.
Premiers résultats de l’investissement : 4 214 producteurs de 95 groupements d’agriculteurs vivriers ont été formés ; les récoltes annuelles ont bondi : 2 910 tonnes de manioc, sur 247 ha ; 1 055 tonnes de plantain, sur 173 ha de bananeraies restaurées ; 900 tonnes de maïs, sur 527 ha ; 90 tonnes d’arachides, sur 100 ha aménagés ; et enfin, 397,5 tonnes de cultures maraîchères, sur 43,4 ha.
Barakissa Nanzanga figure également parmi les nombreuses bénéficiaires du projet appuyé par la Bad. Elle est la représentante du projet de production de manioc et banane plantain du groupement Binkadi Espoir d’Akoikro. Au sein de ce groupement, ils ne sont que sept, dont deux femmes, mais ils réalisent un travail intéressant sur leurs parcelles de 5 ha de maïs, 3 ha de rejets de bananiers plantain, 2,5 ha de boutures de manioc et 0,8 ha d’aubergine et de chou.
«Nous produisons plusieurs fois dans l’année. Et lorsque nous vendons nos produits, pour ce qui est du maïs notamment, chaque homme s’en tire au moins avec 50 000 francs CFA (environ 100 dollars américains). Chacune des femmes se voit remettre 30 000 francs CFA (environ 60 dollars)», confie Barakissa. Avant d’ajouter : «Avec cet argent, nous mangeons à notre faim, nous satisfaisons les besoins de notre famille et de notre progéniture, dont la scolarité et les soins de santé.»
«Avec les différentes formations dispensées, les producteurs ont beaucoup évolué. Les femmes, surtout, sont dévouées au travail et, avec ce qu’elles gagnent, elles parviennent à gérer leur budget», se félicite Véronique Ehouli, coordinatrice du projet PAIA-ID. Selon elle, depuis la précédente campagne agricole, les productions sont en hausse, tandis qu’avec l’aménagement des pistes les échanges commerciaux entre les villages s’intensifient. Optimiste, elle prédit une embellie : «Cela devrait permettre de booster un peu plus l’activité économique dans la région.»
C’est dire que cette stratégie de transformation de l’agriculture africaine, qui entend éradiquer l’extrême pauvreté, la faim et la malnutrition, et qui ambitionne de transformer l’Afrique en un continent exportateur net de produits alimentaires, est en bonne voie de tenir sa promesse.