En blanc, Mariame Coulibaly lors de la cérémonie d'ouverture de l'atelier de validation.
Le rapport de l’étude sur le droit des femmes rurales à la terre fait état de beaucoup de contraintes liées à l’accès au foncier. Présenté mercredi à Dakar, lors d’un atelier de validation organisé par Wildaf Sénégal et Oxfam América, il constate en premier lieu l’existence d’inégalité hommes/femmes en matière foncière.
Selon le rapport, la proportion de femmes convaincues qu’il existe des discriminations dans l’accès des femmes à la terre est très forte (82 pour cent). Elle est plus forte dans les zones concernées par l’étude que sont Kédougou (90 pour cent), Thiès (77,2 pour cent) et Saint-Louis (81 pour cent).
Sous ce chapitre, le rapport souligne des pratiques religieuses négativement influencées par des traditions existes qui empêchent l’effectivité des droits fonciers des femmes. «Dans certains cas, même lorsque les femmes obtiennent des parcelles de terre grâce à l’intervention d’un projet qui impose l’équité dans l’accès à la terre, les femmes, sous la pression de la tradition, finissent par laisser la terre au mari, tout puissant chef de famille», affirme le consultant Rosnert Ludovic Alissoutin.
Toujours dans l’analyse des questions d’accès, l’étude distingue l’accès au logement et l’accès à la terre productive. En ce qui concerne les logements, l’étude note que les femmes n’y ont généralement pas accès. «Beaucoup d’entre elles se résignent à cette situation en considérant que les femmes habitent chez leur père avant le mariage et chez le mari après le mariage», fait-il remarquer. «C’est ainsi que lorsqu’un lotissement est effectué, on retrouve rarement des demandes de parcelles formulées par des femmes. Les rares femmes qui adressent des demandes de parcelles à usage d’habitation paraissent suspectes, même lorsqu’elles sont veuves», ajoute-t-il.
S’agissant des terres à usage productif, l’étude note que la majorité des femmes interrogées dit y avoir accès. Selon le rapport, la question de l’accès ne se pose pas car, dans la plupart des cas, les femmes accèdent aux terres agricoles dans certaines conditions (terres prêtées aux femmes temporairement).
«Cependant, le pourcentage de femmes accédant à une terre à usage agricole qu’elles contrôlent réellement est très faible (11 pour cent) par rapport à celui des hommes (62 pour cent)», souligne M. Alissoutin. Selon lui, les femmes qui détiennent une parcelle et l’exploitent effectivement n’en assurent pas toujours la responsabilité totale.
«Souvent, l’exploitation est placée sous la surveillance du bailleur ou du mari. Sauf lorsqu’elle détient des moyens d’investissement substantiels, l’exploitante est plus ou moins placée sous la dépendance du propriétaire ou de son chef de famille. Elle sollicite ce dernier en cas de difficultés dans l’exploitation de la parcelle. Il n’est pas rare que les hommes interviennent dans les exploitations des femmes pour les aider dans certains travaux présentant une certaine pénibilité physique. Cela les place parfois dans une situation peu favorable en termes de contrôle de la parcelle, surtout lorsqu’elles n’ont pas les moyens de recourir à des ouvriers agricoles», soutient-il.
En outre, le consultant relève, entre autres contraintes, des disparités dans l’accès à l’eau à usage agricole, la problématique de l’héritage foncier pour les femmes, l’insécurité foncière qui est plus prononcée chez les femmes et l’ignorance par ces dernières de leurs droits fonciers.
Des contraintes auxquelles il n’a pas manqué de proposer des pistes de solutions. Parmi lesquelles nous pouvons notamment citer la surveillance et la sanction des discriminations, l’aménagement de facilités pour les groupes vulnérables et démunis pour l’accès au crédit agricole et le veille à l’effectivité des droits d’héritage foncier des terres.
Selon le rapport, la proportion de femmes convaincues qu’il existe des discriminations dans l’accès des femmes à la terre est très forte (82 pour cent). Elle est plus forte dans les zones concernées par l’étude que sont Kédougou (90 pour cent), Thiès (77,2 pour cent) et Saint-Louis (81 pour cent).
Sous ce chapitre, le rapport souligne des pratiques religieuses négativement influencées par des traditions existes qui empêchent l’effectivité des droits fonciers des femmes. «Dans certains cas, même lorsque les femmes obtiennent des parcelles de terre grâce à l’intervention d’un projet qui impose l’équité dans l’accès à la terre, les femmes, sous la pression de la tradition, finissent par laisser la terre au mari, tout puissant chef de famille», affirme le consultant Rosnert Ludovic Alissoutin.
Toujours dans l’analyse des questions d’accès, l’étude distingue l’accès au logement et l’accès à la terre productive. En ce qui concerne les logements, l’étude note que les femmes n’y ont généralement pas accès. «Beaucoup d’entre elles se résignent à cette situation en considérant que les femmes habitent chez leur père avant le mariage et chez le mari après le mariage», fait-il remarquer. «C’est ainsi que lorsqu’un lotissement est effectué, on retrouve rarement des demandes de parcelles formulées par des femmes. Les rares femmes qui adressent des demandes de parcelles à usage d’habitation paraissent suspectes, même lorsqu’elles sont veuves», ajoute-t-il.
S’agissant des terres à usage productif, l’étude note que la majorité des femmes interrogées dit y avoir accès. Selon le rapport, la question de l’accès ne se pose pas car, dans la plupart des cas, les femmes accèdent aux terres agricoles dans certaines conditions (terres prêtées aux femmes temporairement).
«Cependant, le pourcentage de femmes accédant à une terre à usage agricole qu’elles contrôlent réellement est très faible (11 pour cent) par rapport à celui des hommes (62 pour cent)», souligne M. Alissoutin. Selon lui, les femmes qui détiennent une parcelle et l’exploitent effectivement n’en assurent pas toujours la responsabilité totale.
«Souvent, l’exploitation est placée sous la surveillance du bailleur ou du mari. Sauf lorsqu’elle détient des moyens d’investissement substantiels, l’exploitante est plus ou moins placée sous la dépendance du propriétaire ou de son chef de famille. Elle sollicite ce dernier en cas de difficultés dans l’exploitation de la parcelle. Il n’est pas rare que les hommes interviennent dans les exploitations des femmes pour les aider dans certains travaux présentant une certaine pénibilité physique. Cela les place parfois dans une situation peu favorable en termes de contrôle de la parcelle, surtout lorsqu’elles n’ont pas les moyens de recourir à des ouvriers agricoles», soutient-il.
En outre, le consultant relève, entre autres contraintes, des disparités dans l’accès à l’eau à usage agricole, la problématique de l’héritage foncier pour les femmes, l’insécurité foncière qui est plus prononcée chez les femmes et l’ignorance par ces dernières de leurs droits fonciers.
Des contraintes auxquelles il n’a pas manqué de proposer des pistes de solutions. Parmi lesquelles nous pouvons notamment citer la surveillance et la sanction des discriminations, l’aménagement de facilités pour les groupes vulnérables et démunis pour l’accès au crédit agricole et le veille à l’effectivité des droits d’héritage foncier des terres.