Ce résultat de l’enquête d’opinion des chefs d’entreprise sur la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) du 4ième trimestre 2018 réalisé par le Baromètre du climat des affaires est en partie expliqué par le fait que 97 pour cent des enquêtées pensent que certaines questions préalables doivent être réglées avant d’aller vers la ZLECAF.
Les questions préalables à régler soulignées, par les chefs d’entreprise, sont particulièrement : la suppression des visas et la libre circulation des personnes et des biens (25 pour cent), l’harmonisation des règles de la concurrence (23 pour cent) et des codes des marchés (19 pour cent).
Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la ZLECAF pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3 pour cent en éliminant les droits de douane à l’importation, et le doubler si les obstacles non tarifaires sont également réduits. Cette situation pourra également offrir de grandes possibilités aux entreprises commerciales et aux consommateurs dans toute l’Afrique.
Cependant, 43 pour cent des entreprises interviewées estiment que les possibilités commerciales offertes par la ZLECAF ne vont pas changer le visage de l’industrialisation de l’Afrique. Les principales raisons soulignées par ces dernières sont particulièrement : le fait que le développement du commerce ne favorise pas forcément l’essor de l’industrie (29 pour cent), la ZLECAF favorisera plus les importations que les installations (19 pour cent) et risque de creuser davantage les écarts de développement entre les pays (15 pour cent).
Depuis quelques années, des analystes mettent de plus en plus l’accent sur le rôle que pourraient jouer les chaînes de valeur régionales pour aider les producteurs africains à mieux s’intégrer au marché régional et par la suite aux marchés mondiaux.
Une étude réalisée en 2012 par des experts de la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique indique que la ZLECAF pourrait conduire à une augmentation de 52,3 pour cent des flux commerciaux intra-africains d’ici 2022 par rapport à un scénario de référence sans accord. Cette même étude révèle qu’en 2014, les produits manufacturés représentaient 14,8 pour cent des exportations africaines vers le reste du monde et 41,9 pour cent intra-africaines.
A cet effet, plusieurs analystes font remarquer qu’en renforçant le commerce intra-africain, la ZLECAF pourrait jouer un rôle déterminant dans la diversification des économies africaines au-delà des produits à faible valeur ajoutée et des matières premières, ainsi que dans le développement de chaînes de valeur régionales, qui offre un potentiel considérable de modernisation des économies.
Cependant au niveau national, l’enquête montre que 60 pour cent des chefs d’entreprise consultés perçoivent l’existence de sous-secteurs d’activités où le Sénégal pourrait exporter davantage en Afrique avec la mise en place de la ZLECAF. En outre, l’analyse des résultats de l’enquête indique que l’entrée en vigueur de l’accord n’aura pas beaucoup d’impacts en termes de potentialités d’export.
A part les pays de la CEDEAO (66 pour cent), les principaux pays clients potentiels à l’exportation sont : la Mauritanie (15 pour cent), la Maroc (9 pour cent) et le Cameroun (7 pour cent). Cette situation est expliquée par le fait que seuls 14 pour cent des chefs d’entreprise interviewés ont une expérience d’exportation en dehors de la CEDEAO sur le continent. Ces derniers exportent principalement au Gabon (23 pour cent), au Maroc (19 pour cent), en Mauritanie (15 pour cent) et au Cameroun (12 pour cent).
Dans cette dynamique, 52 pour cent des enquêtés attendent que la ZLECAF stimule le développement du commerce interafricain. Les sous-secteurs qui y croient le plus sont le commerce (87 pour cent), les services (42 pour cent) et l’agriculture (39 pour cent). Les principaux freins au développement du commerce recensés par quasiment la moitié des interrogés, sont notamment : la piètre qualité des infrastructures de transport (59 pour cent), la dépendance avec le reste du monde (48 pour cent) et le manque de complémentarité entre les économies africaines (36 pour cent).
Par ailleurs, une autre opportunité que la ZLECAF devrait pouvoir générer, c’est la contribution au développement des PME/PMI de la région. Les PME/PMI jouent un rôle fondamental dans la croissance en Afrique. Elles représentent environ 80 pour cent des entreprises de la région.
Or le constat est que d’une manière générale, elles ont du mal à pénétrer les marchés étrangers plus avancés, même si elles sont bien placées pour tirer parti des destinations d’exportation régionales et devraient pouvoir utiliser plus-tard les marchés régionaux comme tremplins pour se lancer sur les marchés étrangers.
La ZLECAF pourra également profiter aux petites et moyennes entreprises en leur permettant d’alimenter en intrants les grandes entreprises régionales exportatrices. Par exemple, avant d’exporter des voitures à l’étranger, les grands constructeurs automobiles en Afrique du Sud s’approvisionnent en intrants dans le cadre du régime commercial préférentiel de l’Union douanière de l’Afrique australe, et achètent notamment le cuir des sièges au Botswana et les textiles au Lesotho.
Au Sénégal, 18 pour cent des chefs d’entreprise de l’échantillon prévoient que la ZLECAF profite aux PME/PMI. Ces opportunités attendues passent à travers le développement de la sous-traitance (36 pour cent), le transfert de compétences (27 pour cent), le développement du volume d’échanges (20 pour cent) et l’exploitation de nouveaux marchés potentiels (11 pour cent).
Cependant, 43 pour cent des entreprises interviewées estiment que les possibilités commerciales offertes par la ZLECAF ne vont pas changer le visage de l’industrialisation de l’Afrique. Les principales raisons soulignées par ces dernières sont particulièrement : le fait que le développement du commerce ne favorise pas forcément l’essor de l’industrie (29 pour cent), la ZLECAF favorisera plus les importations que les installations (19 pour cent) et risque de creuser davantage les écarts de développement entre les pays (15 pour cent).
Depuis quelques années, des analystes mettent de plus en plus l’accent sur le rôle que pourraient jouer les chaînes de valeur régionales pour aider les producteurs africains à mieux s’intégrer au marché régional et par la suite aux marchés mondiaux.
Une étude réalisée en 2012 par des experts de la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique indique que la ZLECAF pourrait conduire à une augmentation de 52,3 pour cent des flux commerciaux intra-africains d’ici 2022 par rapport à un scénario de référence sans accord. Cette même étude révèle qu’en 2014, les produits manufacturés représentaient 14,8 pour cent des exportations africaines vers le reste du monde et 41,9 pour cent intra-africaines.
A cet effet, plusieurs analystes font remarquer qu’en renforçant le commerce intra-africain, la ZLECAF pourrait jouer un rôle déterminant dans la diversification des économies africaines au-delà des produits à faible valeur ajoutée et des matières premières, ainsi que dans le développement de chaînes de valeur régionales, qui offre un potentiel considérable de modernisation des économies.
Cependant au niveau national, l’enquête montre que 60 pour cent des chefs d’entreprise consultés perçoivent l’existence de sous-secteurs d’activités où le Sénégal pourrait exporter davantage en Afrique avec la mise en place de la ZLECAF. En outre, l’analyse des résultats de l’enquête indique que l’entrée en vigueur de l’accord n’aura pas beaucoup d’impacts en termes de potentialités d’export.
A part les pays de la CEDEAO (66 pour cent), les principaux pays clients potentiels à l’exportation sont : la Mauritanie (15 pour cent), la Maroc (9 pour cent) et le Cameroun (7 pour cent). Cette situation est expliquée par le fait que seuls 14 pour cent des chefs d’entreprise interviewés ont une expérience d’exportation en dehors de la CEDEAO sur le continent. Ces derniers exportent principalement au Gabon (23 pour cent), au Maroc (19 pour cent), en Mauritanie (15 pour cent) et au Cameroun (12 pour cent).
Dans cette dynamique, 52 pour cent des enquêtés attendent que la ZLECAF stimule le développement du commerce interafricain. Les sous-secteurs qui y croient le plus sont le commerce (87 pour cent), les services (42 pour cent) et l’agriculture (39 pour cent). Les principaux freins au développement du commerce recensés par quasiment la moitié des interrogés, sont notamment : la piètre qualité des infrastructures de transport (59 pour cent), la dépendance avec le reste du monde (48 pour cent) et le manque de complémentarité entre les économies africaines (36 pour cent).
Par ailleurs, une autre opportunité que la ZLECAF devrait pouvoir générer, c’est la contribution au développement des PME/PMI de la région. Les PME/PMI jouent un rôle fondamental dans la croissance en Afrique. Elles représentent environ 80 pour cent des entreprises de la région.
Or le constat est que d’une manière générale, elles ont du mal à pénétrer les marchés étrangers plus avancés, même si elles sont bien placées pour tirer parti des destinations d’exportation régionales et devraient pouvoir utiliser plus-tard les marchés régionaux comme tremplins pour se lancer sur les marchés étrangers.
La ZLECAF pourra également profiter aux petites et moyennes entreprises en leur permettant d’alimenter en intrants les grandes entreprises régionales exportatrices. Par exemple, avant d’exporter des voitures à l’étranger, les grands constructeurs automobiles en Afrique du Sud s’approvisionnent en intrants dans le cadre du régime commercial préférentiel de l’Union douanière de l’Afrique australe, et achètent notamment le cuir des sièges au Botswana et les textiles au Lesotho.
Au Sénégal, 18 pour cent des chefs d’entreprise de l’échantillon prévoient que la ZLECAF profite aux PME/PMI. Ces opportunités attendues passent à travers le développement de la sous-traitance (36 pour cent), le transfert de compétences (27 pour cent), le développement du volume d’échanges (20 pour cent) et l’exploitation de nouveaux marchés potentiels (11 pour cent).