Aujourd'hui, le partenariat <<Uniting to Combat NTDs>> publie, dans le cadre de l’African Leader’s Malaria Alliance (ALMA), un classement pour les pays d'Afrique démontrant les progrès réalisés en matière de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTNs). Les MTNs sont un groupe de maladies transmissibles qui touchent plus de 1,7 milliard de personnes.
Selon le nouveau classement par indice MTN, plusieurs pays d'Afrique subsaharienne figurant parmi les dix premiers pour le produit intérieur brut (PIB) par habitant, sont parmi ceux ayant un faible score pour l'indice MTN. En comparaison, les pays dont le PIB est modeste ou faible, comme le Tchad, le Burkina Faso et le Burundi, sont en tête du classement pour la lutte contre les MTNs.
En général, ce classement par indice MTN démontre les progrès réalisés dans la lutte contre les MTNs en Afrique. Par rapport à 2015, le nombre de personnes ayant besoin d'un traitement pour au moins une MTN, a été nettement réduit. Parallèlement, le nombre de personnes ayant reçu un traitement préventif pour au moins une MTN est en augmentation. Certains pays ont également atteint leurs objectifs d'élimination. Le Malawi rejoint ainsi le Togo en tant que deuxième pays d'Afrique subsaharienne à avoir réussi à éliminer la filariose lymphatique en tant que problème de santé publique.
Selon le dernier indice MTN, pour l’année 2019, les cinq premiers pays du classement sont:
1 - le Burundi (par rapport à la 33e place en 2018);
2 - le Malawi (par rapport à la 31e place en 2018);
3 - le Liberia (par rapport à la 8e place en 2018);
4 - le Burkina Faso (par rapport à la 2e place en 2018) ; et
5 - le Rwanda (par rapport à la 6e place en 2018).
Selon Thoko Pooley, directrice exécutive de Uniting to Combat NTDs, << Ce tableau de classement pour la lutte contre les maladies tropicales négligées (MTNs) nous permet d'examiner en profondeur les domaines dans lesquels nous constatons des progrès dans la lutte contre les MTNs et ceux dans lesquels les progrès ont ralenti. Il est frappant de constater qu'en matière de lutte contre les maladies tropicales négligées, les nations les plus riches sont parmi les moins performantes. Il est à espérer que ce classement incitera les pays qui en ont les moyens à agir pour changer la vie de leurs citoyens les plus pauvres en mettant fin à ces maladies de la pauvreté. Il n'y a tout simplement aucune excuse>>.
Malgré la tendance positive, les progrès en Afrique ne sont pas suffisants pour atteindre l’indicateur MTN pour les objectifs de développement durable - une réduction de 90% du nombre de personnes nécessitant une intervention contre les MTNs d'ici 2030.
Le traitement préventif des MTNs n'a pas été cohérent d'une année à l'autre. Le pic observé en 2017 n'a pas été maintenu. Beaucoup trop de programmes de lutte contre les MTN dépendent du financement des donateurs, et la plupart sont programmés sur un cycle de 12 mois, sans garantie de financement pluriannuel.
Les dons de médicaments ont contribué de façon positive et importante. En revanche, des médicaments sont arrivés à expiration dans un certain nombre de pays avant de pouvoir atteindre les populations ciblées faute de ressources pour leur distribution. Comme le suggère le dernier classement, les pays africains les plus riches pourraient davantage engager des ressources intérieures et ainsi contribuer à accélérer les progrès.
Investir dans les maladies tropicales négligées n'est pas seulement une bonne chose à faire, c'est aussi un investissement intelligent à long terme. Selon une étude du Groupe de la Banque mondiale (1), investir dans les interventions contre les MTN aide les pays à éviter les dépenses de santé et les pertes de productivité, dont le montant peut dépasser des centaines de millions de dollars. Le bénéfice net pour chaque personne atteinte d'une MTN est de USD25 pour chaque dollar investi par les bailleurs de fonds (publics et privés), soit un taux de rendement annualisé de 30%.
Des recherches ont montré que les interventions visant à mettre fin aux MTNs sont abordables pour les gouvernements de la plupart des pays où ces maladies sont endémiques, notamment parce que ces investissements peuvent compter sur un effet de levier dû aux généreux dons de médicaments. Les interventions coûteraient moins de 0,1% des dépenses nationales de santé.
Ajoute Mme Pooley : <<L’année 2021 marque un moment crucial dans la lutte contre les MTNs avec le lancement récent de la nouvelle feuille de route de l'OMS sur les MTN. Bien qu’il y ait eu une interruption des traitements en Afrique en raison de la présence du COVID-19, de nombreux programmes de lutte contre les MTNs se sont rapidement adaptés pour répondre à la pandémie, permettant ainsi de poursuivre leurs interventions qui changent et sauvent des vies>>.
<<Ce que le monde a accompli en matière d’efforts collectifs pour combattre COVID-19 est encourageant, et il est crucial de continuer à déployer cette énergie et ces ressources pour apporter un réel changement pour les 1,7 milliard de personnes touchées par les maladies tropicales négligées>>.
Selon le nouveau classement par indice MTN, plusieurs pays d'Afrique subsaharienne figurant parmi les dix premiers pour le produit intérieur brut (PIB) par habitant, sont parmi ceux ayant un faible score pour l'indice MTN. En comparaison, les pays dont le PIB est modeste ou faible, comme le Tchad, le Burkina Faso et le Burundi, sont en tête du classement pour la lutte contre les MTNs.
En général, ce classement par indice MTN démontre les progrès réalisés dans la lutte contre les MTNs en Afrique. Par rapport à 2015, le nombre de personnes ayant besoin d'un traitement pour au moins une MTN, a été nettement réduit. Parallèlement, le nombre de personnes ayant reçu un traitement préventif pour au moins une MTN est en augmentation. Certains pays ont également atteint leurs objectifs d'élimination. Le Malawi rejoint ainsi le Togo en tant que deuxième pays d'Afrique subsaharienne à avoir réussi à éliminer la filariose lymphatique en tant que problème de santé publique.
Selon le dernier indice MTN, pour l’année 2019, les cinq premiers pays du classement sont:
1 - le Burundi (par rapport à la 33e place en 2018);
2 - le Malawi (par rapport à la 31e place en 2018);
3 - le Liberia (par rapport à la 8e place en 2018);
4 - le Burkina Faso (par rapport à la 2e place en 2018) ; et
5 - le Rwanda (par rapport à la 6e place en 2018).
Selon Thoko Pooley, directrice exécutive de Uniting to Combat NTDs, << Ce tableau de classement pour la lutte contre les maladies tropicales négligées (MTNs) nous permet d'examiner en profondeur les domaines dans lesquels nous constatons des progrès dans la lutte contre les MTNs et ceux dans lesquels les progrès ont ralenti. Il est frappant de constater qu'en matière de lutte contre les maladies tropicales négligées, les nations les plus riches sont parmi les moins performantes. Il est à espérer que ce classement incitera les pays qui en ont les moyens à agir pour changer la vie de leurs citoyens les plus pauvres en mettant fin à ces maladies de la pauvreté. Il n'y a tout simplement aucune excuse>>.
Malgré la tendance positive, les progrès en Afrique ne sont pas suffisants pour atteindre l’indicateur MTN pour les objectifs de développement durable - une réduction de 90% du nombre de personnes nécessitant une intervention contre les MTNs d'ici 2030.
Le traitement préventif des MTNs n'a pas été cohérent d'une année à l'autre. Le pic observé en 2017 n'a pas été maintenu. Beaucoup trop de programmes de lutte contre les MTN dépendent du financement des donateurs, et la plupart sont programmés sur un cycle de 12 mois, sans garantie de financement pluriannuel.
Les dons de médicaments ont contribué de façon positive et importante. En revanche, des médicaments sont arrivés à expiration dans un certain nombre de pays avant de pouvoir atteindre les populations ciblées faute de ressources pour leur distribution. Comme le suggère le dernier classement, les pays africains les plus riches pourraient davantage engager des ressources intérieures et ainsi contribuer à accélérer les progrès.
Investir dans les maladies tropicales négligées n'est pas seulement une bonne chose à faire, c'est aussi un investissement intelligent à long terme. Selon une étude du Groupe de la Banque mondiale (1), investir dans les interventions contre les MTN aide les pays à éviter les dépenses de santé et les pertes de productivité, dont le montant peut dépasser des centaines de millions de dollars. Le bénéfice net pour chaque personne atteinte d'une MTN est de USD25 pour chaque dollar investi par les bailleurs de fonds (publics et privés), soit un taux de rendement annualisé de 30%.
Des recherches ont montré que les interventions visant à mettre fin aux MTNs sont abordables pour les gouvernements de la plupart des pays où ces maladies sont endémiques, notamment parce que ces investissements peuvent compter sur un effet de levier dû aux généreux dons de médicaments. Les interventions coûteraient moins de 0,1% des dépenses nationales de santé.
Ajoute Mme Pooley : <<L’année 2021 marque un moment crucial dans la lutte contre les MTNs avec le lancement récent de la nouvelle feuille de route de l'OMS sur les MTN. Bien qu’il y ait eu une interruption des traitements en Afrique en raison de la présence du COVID-19, de nombreux programmes de lutte contre les MTNs se sont rapidement adaptés pour répondre à la pandémie, permettant ainsi de poursuivre leurs interventions qui changent et sauvent des vies>>.
<<Ce que le monde a accompli en matière d’efforts collectifs pour combattre COVID-19 est encourageant, et il est crucial de continuer à déployer cette énergie et ces ressources pour apporter un réel changement pour les 1,7 milliard de personnes touchées par les maladies tropicales négligées>>.