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Les investissements directs étrangers dans l'UEMOA chiffrés à 1.138 milliards FCFA en 2017


Rédigé le 1 Avril 2019 à 13:25 | 0 commentaire(s) modifié le 2 Avril 2019 - 13:16

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Les entrées nettes d'investissements directs étrangers (IDE) se sont chiffrées à 1.138,9
milliards en 2017, contre 884,9 milliards un an plus tôt, soit une hausse de 28,7 pour cent, selon le rapport sur la Balance des paiements et position extérieure globale régionales de l'UEMOA 2017 publié en fin de semaine par la BCEAO.


Selon le document, les entrées nettes d'investissements directs étrangers (IDE) se sont chiffrées à 1.138,9 milliards en 2017, contre 884,9 milliards un an plus tôt, soit une hausse de 28,7 pour cent, en raison des investissements dans les secteurs miniers, des télécommunications et des opérations de recapitalisation dans le secteur bancaire de l'Union.

"Cette évolution traduit notamment l'augmentation des engagements sous forme d'instruments de dette (+39,1 pour cent) et de titre de participation (+23,5 pour cent). Les flux nets d'IDE en 2017 sont constitués de 63,7 pour cent de titres de participation et de 36,3 pour cent d'instruments de dettes", souligne le rapport.

"L'importance des instruments de dettes s'explique par la préférence des multinationales intervenant dans le secteur des industries extractives pour les prêts à leurs filiales, en lieu et place d'un financement sous forme de prise de participation. Les titres de participation sont passés de 588,0 milliards à 726,0 milliards, soit une amélioration de 138,0 milliards", note-t-il.

Le rapport explique cette évolution essentiellement par la dynamique des flux de capitaux nets reçus dans le secteur manufacturier et celui des industries extractives notamment au Burkina, en Côte d'Ivoire et au Sénégal.

"Rapportés au PIB, les flux nets d'investissements directs étrangers en direction des pays de l'UEMOA sont passés de 1,5 pour cent en 2016 à 1,8 pour cent en 2017 contre des moyennes respectives de 1,3 pour cent et 0,8 pour cent enregistrées en 2017 pour le continent africain et pour l'ensemble des pays en développement", souligne-t-il.

Selon le document, plus de la moitié des flux d'IDE enregistrés dans l'Union (53,4) est destinée au secteur des industries extractives, suivi de celui des intermédiations financières (20,7 pour cent), des industries manufacturières (10,3 pour cent), de télécommunications (9,4 pour cent) et du commerce (4,8 pour cent). Les capitaux proviennent essentiellement de l'Europe, qui représente environ 36,4 pour cent dont 26,2 pour cent pour la zone euro suivie de l'Afrique (32,4 pour cent) et de l'Asie (10,0 pour cent).

Les pays européens non membres de la zone euro, sont présents, essentiellement dans les activités d'exploration et d'exploitation aurifères. Il s'agit principalement de groupes originaires du Danemark, du Royaume-Uni et de la Suisse. La Côte d'Ivoire (15,3 pour cent), le Niger (15,8 pour cent), le Mali (28,0 pour cent) et le Sénégal (25,8 pour cent) ont représenté environ 85 pour cent des flux bruts d'IDE reçus par l'Union. 



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