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ENVIRONNEMENT-SENEGAL : vers une taxation des émetteurs de gaz à effet de serre


Rédigé le 20 Décembre 2018 à 20:10 commentaire(s) modifié le 21 Décembre 2018 - 15:43


(Equonet-Dakar) – Le gouvernement du Sénégal s’achemine progressivement vers la taxation des secteurs émetteurs de gaz à effet de serre (GES). A cet effet, il a commandité une étude d’opportunités sur les instruments de tarification carbone au Sénégal.


Validée ce jeudi par acclamation au terme d’un atelier organisé par la Direction de l’environnement et des établissements classés (DEEC) en partenariat avec la Banque ouest africaine de développement (BOAD), l’étude devra tirer au clair les prédispositions du Sénégal à appliquer un outil de tarification carbone dans un secteur donné de l’économie nationale.

Mais la tarification carbone ne sera pas immédiate. D’après le représentant du ministre en charge de l’Environnement, le conseiller technique n°2 Bouna Manel Fall, d’autres études approfondies devront être menées par la suite afin de déterminer la faisabilité réelle d’une telle politique au Sénégal, les éléments liés aux risques, menaces et opportunités d’un outil carbone sur la compétitivité économique du pays.

«Egalement, il est impératif de noter qu’une bonne mise en œuvre de ce type de politique s’accompagne inéluctablement d’une analyse des cadres institutionnel et réglementaire des secteurs concernés, de son acceptation politique, d’incitations à mettre en place pour favoriser son adoption, de son appropriation par toutes les parties prenantes et de la mise en œuvre d’une stratégie dynamique de communication et de sensibilisation», a-t-il indiqué.

Il a rappelé l’engagement très tôt du Sénégal dans cette dynamique de mise en place d’une stratégie de développement sobre en carbone. Une volonté politique qui, selon lui, a permis en 2015 au Sénégal, sur la base d’un processus inclusif, de soumettre sa contribution prévue déterminées au niveau national (CPDN) en lien avec le Plan Sénégal émergent (PSE) et de valider les engagements précis de réduction des émissions de GES en 2030, inscrit dans la CDN.

Mais il faudra d’abord relever le défi de la mise en œuvre, ainsi que l'a souligné M. Fall.

 «L’élaboration des CDN a été un exercice difficile pour les pays en voie de développement, sa mise en œuvre ne sera pas aisée. En effet, ce dernier point implique un certain nombre de préalables dont notamment une volonté pragmatique, un processus participatif et inclusif, une politique de mise en œuvre et un système de suivi ainsi qu’une capacité efficiente de mobilisation de financement adéquat», a-t-il prévenu.

Or, il a été constaté que les sources de financements climatiques existantes sont limitées dans leurs procédures et leurs capacités.

La tarification carbone entre justement dans le cadre de la mise en place, au niveau national, de mécanismes de financements appropriés pour lutter durablement contre les changements climatiques.
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