Le rapport compare l’annulation de 12 milliards de dollars du service de la dette (pour la période allant de juin 2020 à juin 2021), laquelle concerne 46 pays participant à l'initiative de suspension du service de la dette (ISDS) du G20, aux 80 milliards de dollars payés au titre du service de la dette en 2019 par les 73 pays éligibles à l'ISDS et à plus de 1’000 milliards de dollars pour tous les pays en développement.
De même, le refus des pays avancés de soutenir une dérogation sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) au sein de l'Organisation mondiale du commerce, pour permettre d’accroître la disponibilité des vaccins, révèle que la priorité est donnée aux profits au détriment des personnes dans la lutte contre la pandémie.
La reprise mondiale qui s’est enclenchée au troisième trimestre 2020 devrait se poursuivre en 2021, mais avec de fortes disparités et beaucoup d’imprévisibilité, étant donné les incertitudes épidémiologiques, politiques ainsi que les problèmes de coordination.
La CNUCED considère qu'un retour malencontreux à l'austérité après une récession profonde et destructrice constitue le principal risque pour les perspectives globales, en particulier dans le contexte de marchés du travail en lambeaux et de marchés financiers déréglementés dans les économies avancées.
Mais même en l'absence d'un retour immédiat à l'austérité, le rapport note qu'il faudra plus d'un an dans la plupart des pays pour que la production et l'emploi retrouvent leurs niveaux d'avant covid19. A moyen terme, l’emploi, les inégalités de revenus et le bien-être de la population dépendent de l'évolution des réponses politiques.
C’est pourquoi le rapport prévient que covid19 aura probablement des conséquences durables sur l'économie, ainsi que sur la santé, lesquelles nécessiteront un soutien continu de la part des gouvernements.
Les vieilles habitudes ont la vie dure
Le rapport constate que dans le monde entier les stratégies de croissance post-Covid-19 retrouvent leurs caractéristiques d'avant la crise, avec une importance excessive accordée aux exportations dans certaines parties d'Asie de l'Est et d'Europe occidentale, une politique monétaire souple et une consommation alimentée par les actifs aux États-Unis, et une dépendance à l'égard des entrées de capitaux privés et des exportations de matières premières en Afrique et en Amérique latine.
Le plan de relance de 1 900 milliards de dollars aux États-Unis est un motif d'encouragement. Toutefois, s'il contient d'importants transferts d’argent, il comporte beaucoup moins de dépenses directes en faveur de la consommation et de l'investissement, qui offriraient une voie plus franche vers une augmentation de la demande globale et une transition écologique. L’impact global du paquet annoncé est donc incertain.
Plus troublant encore, selon le rapport, d'autres pays avancés restent très en retrait.
Certains signes laissent également penser que la nouvelle administration des États-Unis étendra ses efforts au niveau multilatéral, en approuvant une émission de 500 milliards de dollars de nouveaux droits de tirage spéciaux pour soutenir la provision de liquidités au niveau mondial, à l’occasion de la prochaine réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 début avril, décision précédemment bloquée par l'administration Trump.
Il s'agit d'une initiative bienvenue mais, selon la CNUCED, l'ampleur de la menace de la dette, en particulier pour les pays en développement, ne peut trouver de solution sans une annulation de la dette et sans l'adoption d'un mécanisme efficace de restructuration de celle-ci.
Le rapport conclut que la lutte contre des tendances qui se renforcent mutuellement nécessitera davantage qu'une relance économique ponctuelle. Parmi celles-ci, on relève l'augmentation des inégalités, l'aggravation du surendettement, la déconnexion des marchés financiers de l’économie réelle et le pouvoir croissant des grandes entreprises peu enclines à réinvestir leurs bénéfices dans le renforcement des capacités productives.
Le rapport appelle à une réécriture plus globale des règles du jeu économique si l'on veut éviter de voir se répéter les erreurs de la crise financière de 2009. L’objectif est de se donner les moyens de voir émerger une économie mondiale inclusive, durable et résiliente d'ici 2030.
De même, le refus des pays avancés de soutenir une dérogation sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) au sein de l'Organisation mondiale du commerce, pour permettre d’accroître la disponibilité des vaccins, révèle que la priorité est donnée aux profits au détriment des personnes dans la lutte contre la pandémie.
La reprise mondiale qui s’est enclenchée au troisième trimestre 2020 devrait se poursuivre en 2021, mais avec de fortes disparités et beaucoup d’imprévisibilité, étant donné les incertitudes épidémiologiques, politiques ainsi que les problèmes de coordination.
La CNUCED considère qu'un retour malencontreux à l'austérité après une récession profonde et destructrice constitue le principal risque pour les perspectives globales, en particulier dans le contexte de marchés du travail en lambeaux et de marchés financiers déréglementés dans les économies avancées.
Mais même en l'absence d'un retour immédiat à l'austérité, le rapport note qu'il faudra plus d'un an dans la plupart des pays pour que la production et l'emploi retrouvent leurs niveaux d'avant covid19. A moyen terme, l’emploi, les inégalités de revenus et le bien-être de la population dépendent de l'évolution des réponses politiques.
C’est pourquoi le rapport prévient que covid19 aura probablement des conséquences durables sur l'économie, ainsi que sur la santé, lesquelles nécessiteront un soutien continu de la part des gouvernements.
Les vieilles habitudes ont la vie dure
Le rapport constate que dans le monde entier les stratégies de croissance post-Covid-19 retrouvent leurs caractéristiques d'avant la crise, avec une importance excessive accordée aux exportations dans certaines parties d'Asie de l'Est et d'Europe occidentale, une politique monétaire souple et une consommation alimentée par les actifs aux États-Unis, et une dépendance à l'égard des entrées de capitaux privés et des exportations de matières premières en Afrique et en Amérique latine.
Le plan de relance de 1 900 milliards de dollars aux États-Unis est un motif d'encouragement. Toutefois, s'il contient d'importants transferts d’argent, il comporte beaucoup moins de dépenses directes en faveur de la consommation et de l'investissement, qui offriraient une voie plus franche vers une augmentation de la demande globale et une transition écologique. L’impact global du paquet annoncé est donc incertain.
Plus troublant encore, selon le rapport, d'autres pays avancés restent très en retrait.
Certains signes laissent également penser que la nouvelle administration des États-Unis étendra ses efforts au niveau multilatéral, en approuvant une émission de 500 milliards de dollars de nouveaux droits de tirage spéciaux pour soutenir la provision de liquidités au niveau mondial, à l’occasion de la prochaine réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 début avril, décision précédemment bloquée par l'administration Trump.
Il s'agit d'une initiative bienvenue mais, selon la CNUCED, l'ampleur de la menace de la dette, en particulier pour les pays en développement, ne peut trouver de solution sans une annulation de la dette et sans l'adoption d'un mécanisme efficace de restructuration de celle-ci.
Le rapport conclut que la lutte contre des tendances qui se renforcent mutuellement nécessitera davantage qu'une relance économique ponctuelle. Parmi celles-ci, on relève l'augmentation des inégalités, l'aggravation du surendettement, la déconnexion des marchés financiers de l’économie réelle et le pouvoir croissant des grandes entreprises peu enclines à réinvestir leurs bénéfices dans le renforcement des capacités productives.
Le rapport appelle à une réécriture plus globale des règles du jeu économique si l'on veut éviter de voir se répéter les erreurs de la crise financière de 2009. L’objectif est de se donner les moyens de voir émerger une économie mondiale inclusive, durable et résiliente d'ici 2030.