Selon le document, le déficit du compte des opérations courantes s'est réduit de 42.835 millions entre 2017 et 2018 pour se situer à 369.262 millions. Il souligne que cette amélioration du compte courant a été imprimée par l'atténuation du déficit de la balance des biens et services et l'accroissement de l’excédent du compte du revenu secondaire. Elle a été atténuée par l'accroissement du déficit du compte du revenu primaire.
Dans la même lancée, il soutient que la balance commerciale s'est améliorée de 55.889 millions (+53,1%), suite à une plus forte augmentation des exportations par rapport à celle des importations. Et que le déficit de la balance des services s'est accentué de 1,3% en lien notamment avec la hausse des importations de services de transport, dictée par l'accroissement des importations de marchandises.
Il note aussi que le solde déficitaire du compte du revenu primaire s'est creusé de 36.547 millions en relation avec la progression des paiements nets aux nonrésidents au titre des revenus des investissements (principalement des intérêts de la dette extérieure publique) et des autres revenus primaires dans une moindre mesure. Sous l'effet de l'accroissement des appuis budgétaires mobilisés par l'Etat, le compte du revenu secondaire s'est amélioré de 30.301 millions en ressortant excédentaire de 261.845 millions. En part du PIB, le déficit de la balance courante s'est réduit en 2018, pour se situer à 4,7% (5,9% hors dons officiels) contre 5,7% en 2017 (6,8% hors dons officiels).
Le rapport note que le compte de capital a, quant à lui, affiché un solde excédentaire de 175.837 millions, en progression de 2.997 millions par rapport à 2017, soit +1,7%. Cette variation reflète l’afflux des dons projets au profit de l'Administration publique.
Au Burkina Faso, le PIB a enregistré un taux de croissance réel de 6,8% en 2018, après 6,3% en 2017, au dessus de celui enregistré en moyenne dans l'espace UEMOA. Cette accélération de la croissance est imputable à la progression de l'activité dans l’ensemble des secteurs. L'inflation, en moyenne annuelle, mesurée par l'IHPC, est ressortie à +2,0%, plus élevée que la moyenne de +1,1% enregistrée au niveau de l'UEMOA, contre +1,5% en 2017. Elle est toutefois restée conforme à la norme communautaire de +3,0% au maximum.