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taux directeur et taux d’intérêt de la bceao : les données monétaires restent inchangées


Rédigé le 5 Mars 2025 à 22:39 | 0 commentaire(s) modifié le 5 Mars 2025 - 22:48

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet Energies-Dakar) – Au cours des trois premiers mois de 2025, les taux directeur et taux d’intérêt de la BCEAO sont les mêmes que ceux des trois deniers trimestres de 2024.


Pas de changement sur les données monétaires de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Le Comité de politique monétaire (CPM) de l’institution financière ouest africaine a décidé, à l’issue de sa réunion tenue ce 05 mars 2025, à Dakar, de maintenir le principal taux directeur auquel la Banque centrale prête ses ressources aux banques à 3,50 pour cent, et le taux d’intérêt sur le guichet de prêt marginal à 5,50 pour cent, niveaux en vigueur depuis le 16 décembre 2023.

Jean-Claude Kassi Brou, gouverneur de l’institution financière qui en a fait l’annonce aujourd’hui, lors d’un point de presse, justifie cette décision par la forte croissance économique, la baisse de l’inflation et de la situation extérieure de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

« L’activité économique de l’Union demeure dynamique avec une progression du produit intérieur brut (PIB) de 7,0 pour cent au quatrième trimestriel 2024 après 5,8 pour cent le trimestre précèdent », a-t-il déclaré. Et M. Brou d’ajouter : « Pour l’année 2024, la hausse du PIB réelle de l’Union est estimée à 6,2 pour cent après 5,3 pour cent en 2023 et devrait ressortir à 6,3 pour cent en 2025. » 

Une croissance que le gouverne attribue à tous les secteurs, en particulier l’agriculture et le secteur extractif, mais aussi un financement approprié. « Les crédits bancaires au secteur privé se sont accrus de 6,3 pour cent en glissement annuel à la fin décembre 2024, contre une hausse de 5,8 pour cent à fin septembre 2024 », dira-t-il soulignant que « cette tendance devrait se poursuivre en 2025, avec une augmentation prévue de 8,6 pour cent. »   

Parlant de l’inflation, M. Brou s’est réjouit de sa baisse passant de 4,1 pour cent le trimestre précédent à 2,9 au quatrième trimestre 2024. Une détente des prix qu’il attribue à la baisse des cours des produits alimentaires et énergétiques importés ainsi qu’aux meilleures récoltes de la campagne vivrière 2024-2025. S’appuyant sur les prévisions, il situa l’inflation à 2,7 pour cent en 2025 après 3,5 pour cent en 2024. 

Au troisième trimestre 2024, l’inflation est ressortie à 4,1 pour cent en raison d’une offre locale de produits vivriers issus de la campagne agricole 2023/2024 qui demeurait globalement insuffisante. En octobre 2024, le taux d’inflation s’est établi à 3,4 pour cent, restant cependant au-dessus de la cible de 1 à 3 pour cent visée par la Banque centrale.

Selon les dernières prévisions, le taux d'inflation devrait s’établir à 3,6 pour cent en 2024, après 3,7 pour cent en 2023. Les perspectives d’inflation sont soumises à des risques haussiers en 2025. Ces risques concernent la situation sécuritaire dans certains pays, l’impact de conditions climatiques défavorables sur la production agricole et les effets des tensions géopolitiques et commerciales sur les prix mondiaux des produits énergétiques et alimentaires.

Cependant, le gouverneur s’est montré prudent en soulignant que les risques d’une résurgence des pressions sur les prix restent élevés, en raison notamment de la persistance de la situation sécuritaire dans la sous-région, de l’effet du changement climatique qui pourrait réduire la production vivrière ainsi que de l’impact des tensions géopolitiques et commerciales à l’échelle mondiale sur les prix mondiaux des produits énergétiques et alimentaires. 

Evoquant enfin la situation extérieure de l’Union, le gouverneur Brou a fait état d’une amélioration sur la récente période en relation avec la hausse des prix des produits exportés, les ventes d’hydrocarbures à l’étranger, notamment par le Sénégal et la Côte d’Ivoire, et la mobilisation des ressources extérieures avec les eurobonds par les Etats membres de l’UEMOA.

Au cours des prochains mois, le Comité de politique monétaire entend continuer sa mission de veille sur l’évolution de l’inflation ainsi que de la situation économique, financière et monétaire en vue de prendre, si nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire et financière de l’Union.




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