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assemblée nationale sénégalaise : sonko répond aux questions des députés


Rédigé le 14 Avril 2025 à 20:55 | 0 commentaire(s) modifié le 16 Avril 2025 - 12:12


(Equonet Energies-Dakar) - La plénière de l’Assemblée nationale consacrée aux questions d’actualité au Gouvernement s’est tenue ce lundi 14 avril 2025, à partir de 10 heures.


 

Le Premier Ministre, Monsieur Ousmane SONKO, et son Gouvernement ont répondu, lors de cette séance, à diverses interpellations des députés relatives à l’actualité dans divers domaines.

Le Gouvernement se livrent pour la deuxième fois à cet exercice d’intérêt public depuis le début de la 15e législature.


CAS DE LIECENCIEMENT :

Suite à l’interpellation par le député El Hadji GUEYE (majorité) sur les cas de licenciements notés dans plusieurs secteurs, le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, Monsieur Birame Soulèye DIOP, a apporté des éclairages. Il a donné l’exemple du Port autonome de Dakar et de son département où des contrats sont arrivés à terme ou en toute illégalité. Ainsi, 725 contrats à durée déterminée (CDD) ont été suspendus au Port autonome de Dakar et plusieurs licenciements de travailleurs d’un projet placé sous la tutelle de son ministère, avec des contrats à durée indéterminée (CDI) non conformes aux « règles et procédures » dudit projet. « Le compte rendu de l’inspection du travail montre qu’il y a eu seulement deux cas de licenciements pour faute lourde », a précisé Monsieur DIOP


INDEPENDANCE DE LA JUSTICE 

En réponse à la question du député Tafsir THIOYE (non inscrit) sur la réforme des institutions, le Premier ministre Ousmane SONKO a déclaré que « l’indépendance de la justice n’est pas synonyme d’un Gouvernement des juges où la justice est totalement coupée de tout ». Le Chef du Gouvernement a ajouté que « la politique pénale est définie par le Gouvernement et non par les magistrats ».


EMIGRATION IRREGULIERE 

L’État du Sénégal va corser les mesures pour lutter plus efficacement contre l’émigration irrégulière, a annoncé le Premier Ministre Ousmane SONKO. 

Le Gouvernement envisage un durcissement des mesures de sanction contre l’émigration irrégulière, en plus de continuer à surveiller les départs, a annoncé le Premier Ministre. « Nous réfléchissons au durcissement des mesures de sanction, parce que jusque-là, seuls les convoyeurs sont sanctionnés », a dit le Chef du Gouvernement.

« Nous estimons que les sanctions ne sont pas assez dissuasives. Nous poursuivons cette réflexion », a-t-il ajouté. Il souligne toutefois que des mesures « fortes » ont été prises pour lutter contre l’émigration irrégulière.

« Le président de la République a donné des instructions fermes que j’applique avec l’ensemble du Gouvernement. Toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme à ce phénomène sont en train d’être prises”, a assuré le Premier Ministre qui a fait état d’une « baisse des départs par rapport à l’année dernière », grâce à la surveillance des Forces de défense et de sécurité.

« Tous les jours, vous entendez que la marine nationale a intercepté des pirogues. Nous allons renforcer les moyens des Forces de défense et de sécurité afin de leur permettre de remplir leur mission », a-t-il dit.

Le Premier ministre a toutefois réitéré que la solution à la problématique de l’émigration irrégulière doit se baser sur une approche holistique. La réponse au phénomène de l’émigration irrégulière ne peut se baser seulement sur la répression, a-t-il dit, assurant que dans cette optique, la politique du Gouvernement vise à trouver des emplois « pour retenir les jeunes dans le pays ».


SOUVERAINETE ALIMENTAIRE 

Le coût des importations annuelles en denrées alimentaires s’élève à 1070 milliards de francs CFA avec 1,4 millions de tonnes de riz, 660 000 tonnes de blé et 450 000 tonnes de maïs, a révélé le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage Monsieur Mabouba DIAGNE. Devant les députés le ministre a mis en avant la création de coopératives agricoles et communautaires pour « inverser la tendance en vue d’atteindre la souveraineté alimentaire ».


CONSOMMATION 

L’accessibilité des produits de première nécessité pour les consommateurs reste une priorité pour le Gouvernement, a assuré le Premier Ministre, Ousmane SONKO.

« Nous faisons de notre mieux pour que les produits de première nécessité soient accessibles aux populations. C’est l’une des priorités du Gouvernement, au même titre que le logement et la santé », a soutenu le Chef du Gouvernement.

Il est possible de « réduire encore le prix du riz », a-t-il dit en répondant à une question relative aux denrées de consommation courante de la députée Coumba NDIAYE (majorité).

« L’État a tout fait pour supprimer les taxes sur le riz. Mais il y a trop d’intermédiaires, ce qui impacte le prix du riz », a-t-il signalé, rappelant que l’État du Sénégal s’entretient avec les autorités indiennes en vue de l’approvisionnement du marché sénégalais en riz et de la baisse du prix de cette denrée alimentaire de base pour les ménages.

« Nous voulons aller directement en Inde pour ramener le riz au Sénégal », a assuré le Premier Ministre.

Le Gouvernement a annoncé une baisse de 60 francs CFA du prix du kilo de riz brisé ordinaire, à la suite d’un protocole d’accord signé par les gouvernements sénégalais et indien. Les pouvoirs publics sénégalais poursuivent leur politique de réduction des importations de riz, de pomme de terre et d’oignon, a rappelé le Premier Ministre.

« Après avoir diminué les prix, nous voulons faire en sorte qu’il n’y ait pas de spéculation, ce qui explique le recrutement des volontaires chargés du contrôle des prix », a rajouté le Chef du Gouvernement, annonçant qu’un numéro vert sera mis à la disposition des consommateurs pour leur permettre de « dénoncer toute hausse anormale » des prix.

« Nous faisons de notre mieux pour que les agriculteurs accèdent aux semences, puissent cultiver douze mois sur douze et augmentent leur productivité’’, a assuré Monsieur Mabouba DIAGNE.


DIPLOMATIE 

Le Premier ministre, Ousmane SONKO, a de nouveau condamné vigoureusement lundi, au nom du Sénégal, la mort par balle d’un ressortissant sénégalais à São Paolo, au Brésil, et assuré que la diplomatie sénégalaise était en train de tout mettre en œuvre, en liaison avec les autorités brésiliennes, pour faire la lumière sur cette affaire.

« Le Ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine a pris les dispositions idoines, avec la coopération des autorités brésiliennes, pour faire la lumière sur cette affaire », a déclaré Monsieur Ousmane SONKO. Il a insisté sur le fait que l’agent de police brésilien, auteur présumé du coup mortel, avait été mis aux arrêts.

Le Chef du Gouvernement a réitéré la « vigoureuse condamnation » du Sénégal de l’usage disproportionné de la force, à l’origine de la mort du ressortissant sénégalais.

Toutefois, il a demandé de nouveau aux expatriés sénégalais de “respecter les lois et règlements de leurs pays d’accueil pour mettre à l’aise l’État ». « Cela doit être valable dans d’autres pays comme la Mauritanie, où des Sénégalais dénoncent des expulsions, alors que Nouakchott exige la carte de séjour”, a-t-il souligné.


UTILISATION DE MONOFILAMENTS 

Le Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf a annoncé que « l’État travaille dans un programme de remplacement des monofilaments ». Pour elle, les cordes du monofilament sont nocifs à l’environnement marin, car la matière n’est pas biodégradable.


ENERGIE 

« L’une de nos priorités reste l’énergie. Un pays ne peut s’industrialiser, développer une économie, tant qu’il a une énergie qui coûte ce qu’elle coûte au Sénégal. Notre plus grand pari et notre plus grand défi, dans les cinq ans, c’est ramener le prix du kWh à maximum 60 FCFA » a affirmé le Chef du Gouvernement.


POLITIQUE 

Les pouvoirs du Premier Ministre sont conférés par la Constitution, même si sa nomination émane du Président de la République, a déclaré le Chef du Gouvernement.

« Le Premier Ministre tient ses pouvoirs de la Constitution », a-t-il indiqué en répondant à une interpellation de la députée Saye CISSE (majorité) sur la collaboration entre les trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) et les réformes annoncées par le Président de la République.

Selon lui, la nomination du Premier Ministre « émane de la décision du Président de la République ». Il a rappelé que depuis l’indépendance, le Sénégal ne cesse de travailler au renforcement des trois pouvoirs. Il estime que « la polémique n’a pas (sa) raison d’être » sur la séparation des trois pouvoirs.

Monsieur le Premier Ministre a soutenu que le Gouvernement travaille sur des réformes visant à améliorer le fonctionnement des institutions. « Le Gouvernement réfléchit sur l’idée du député Tafsir THIOYE » de proposer « un paquet de réformes après de larges concertations » avec les différentes composantes de la société pour voir si celles-ci seront soumises par voie référendaire ou parlementaire, a-t-il dit.

Pour lui, l’institution judiciaire a un « rôle central » à jouer dans l’optique d’assurer la stabilité de la nation.


GESTION FONCIERE 

Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires, Monsieur Moussa Bala FOFANA a réagi sur les problèmes fonciers notés dans les collectivités territoriales. Selon lui, les compétences transférées aux collectivités territoriales sont encadrées sur la question foncière et que « toutes les délibérations doivent faire l’objet d’un contrôle par les préfets a posteriori ».

 

Source : https://aps.sn

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