Le commerce mondial augmente de 3,3 % en 2024, porté par une hausse de 7 % des échanges de services.
Des opportunités au milieu de l’incertitude
Les économies en développement, traditionnellement de puissants moteurs du commerce mondial, ont dû faire face à des vents contraires en 2024, avec une contraction des importations de 1 % et une baisse du commerce Sud-Sud de la même ampleur au troisième trimestre. En revanche, les économies développées ont tiré la croissance au troisième trimestre, avec une demande stable entraînant une hausse de 3 % des importations et de 2 % des exportations.
Malgré ces défis, les économies en développement ont encore la possibilité de tirer parti des secteurs à forte croissance. Les échanges dans les domaines des TIC et de l’habillement ont connu une forte croissance, avec des hausses respectives de 13 % et 14 % au troisième trimestre 2024. Cette croissance souligne le potentiel de diversification et d’entrée dans les industries à valeur ajoutée. La stabilité des prévisions de croissance mondiale et la baisse de l’inflation offrent également une chance de renforcer la résilience en 2025.
Pressions sectorielles et perspectives de croissance
Alors que les TIC et l’habillement ont affiché une forte dynamique, les secteurs traditionnels essentiels aux économies en développement ont connu des baisses. Le commerce de l’énergie a chuté de 2 % pour le trimestre et de 7 % pour l’année, tandis que le commerce des métaux a reculé de 3 % sur une base trimestrielle et annuelle. Le commerce de l’automobile a chuté de 3 % au troisième trimestre, mais devrait terminer l’année avec une croissance modeste de 4 %.
Un appel à l’action stratégique
La CNUCED exhorte les économies en développement à adopter des politiques ciblées qui favorisent la diversification des échanges et à investir dans des secteurs à forte valeur ajoutée pour atténuer les risques. « Le commerce reste une pierre angulaire du développement durable », a déclaré la Secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan. « Pour saisir les opportunités qui se présenteront en 2025, les économies en développement ont besoin d’un soutien coordonné pour faire face à l’incertitude, réduire leurs dépendances et renforcer leurs liens avec les marchés mondiaux. »
Source : CNUCED