L’investissement direct étranger (IDE) se trouve à la croisée des chemins, selon le dernier rapport Global Investment Trends Monitor   publié par l’Office des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) le 20 janvier. 

En 2024, les IDE mondiaux ont augmenté de 11 % pour atteindre environ 1 400 milliards de dollars, mais ont chuté de 8 % si l’on exclut les flux passant par les économies conduits européennes – qui servent souvent de points de transfert pour les investissements avant qu’ils n’atteignent leur destination finale – reflétant un monde aux prises avec une dynamique économique changeante et des incertitudes persistantes.

Économies développées : l’histoire de deux régions

Les économies développées ont connu des contrastes marqués. L’Amérique du Nord  a connu une hausse de 13 % des IDE, tirée par une augmentation de 80 % des fusions et acquisitions aux États-Unis. La valeur des projets greenfield (nouveaux investissements sur les marchés étrangers) a bondi de 93 % aux États-Unis, atteignant 266 milliards de dollars, stimulée par les mégaprojets de semi-conducteurs. Le Royaume-Uni  a également connu une augmentation de 32 % des investissements greenfield, à 85 milliards de dollars, et l’Italie  a enregistré une hausse remarquable de 71 %, à 43 milliards de dollars.   

L'Europe a toutefois dû faire face à de fortes baisses. Les IDE ont chuté de 45 % hors économies relais, et 18 des 27 pays de l'Union européenne ont enregistré une baisse. Les IDE allemands ont plongé de 60 % et ceux italiens de 35 %. Même les investissements greenfield, essentiels à la croissance future, ont chuté de 10 % en Europe, même si la région a enregistré une hausse de 15 % de la valeur totale des projets, ce qui témoigne de l'importance de quelques projets de grande envergure.

Le financement de projets internationaux, moteur essentiel des investissements dans les infrastructures et l’énergie, a également été confronté à des difficultés, le nombre de transactions ayant chuté de 26 % et leur valeur de près d’un tiers dans les économies développées. Plus