Les services du FMI soulignent aussi un déficit budgétaire global (solde négatif du budget de l'Etat) de 5,1 pour cent du produit intérieur brut (PIB), soit moins que prévu. Ils expliquent cette situation principalement par les améliorations dans le recouvrement des douanes et l'administration fiscale qui ont compensé l'augmentation des dépenses de sécurité.
Mais cette bonne perspective est fortement menacée par la détérioration de l'environnement extérieur liée à la guerre en Ukraine et aux problèmes de sécurité régionale devrait peser sur les perspectives macroéconomiques en 2022.
Les services du FMI prévoient aussi un ralentissement de la croissance à six pour cent cette année en raison de la faiblesse de la demande mondiale, de la détérioration des termes de l'échange, et une incertitude accrue, tandis que l'inflation devrait encore augmenter pour atteindre environ plus de cinq pour cent.
A cet égard, il signalent les nombreuses mesures temporaires prises par les autorités ivoiriennes pour contenir l'impact de la guerre en Ukraine, citant en exemple l'introduction de plafonds de prix sur plusieurs produits alimentaires.
"Cependant, le court terme est dominé par des risques négatifs, découlant principalement des répercussions mondiales de la guerre en Ukraine, du resserrement de la politique monétaire dans les pays avancés et de l'augmentation connexe du coût d'emprunt, ainsi que de l'apparition de nouvelles variantes de la COVID-19 et de l'instabilité persistante dans certains pays voisins", soulignent-ils.
"Les projections de croissance à moyen terme restent solides, le pays étant également confronté à des risques haussiers, notamment liés à la découverte d'importantes réserves de pétrole et de gaz", ajoutent-ils.
Une mise en œuvre résolue des réformes dans le cadre du Plan national de développement (PND) 2021-25 stimulerait la croissance à moyen terme, selon les services du FMI.