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Le Nigeria perd sa place de première puissance économique en Afrique


Rédigé le 16 Août 2016 à 17:54 | 0 commentaire(s) modifié le 17 Août 2016 - 20:21


Ecofinance.sn (Dakar) - Le Nigeria a été détrôné de sa place de première puissance économique africaine, par l’Afrique du Sud selon les derniers calculs des PIB en dollars par le Fonds monétaire international (FMI) mercredi, explique jeuneafrique.com


Le Nigeria perd sa place de première puissance économique en Afrique
Certes, «les deux pays sont en difficulté», constate Manji Cheto, analyste financière spécialisée sur l’Afrique de l’Ouest pour Teneo Holdings Intelligence. « Mais le Nigeria est très lent à s’engager sur la voie de la croissance, je ne pense pas qu’il puisse retrouver sa première place bientôt», prédit-elle.
 
Le Nigeria dont 70 % des revenus proviennent de l’exploitation de pétrole, perdait il y a quelques mois, la première place d’exportateur d’or noir sur le continent au profit de son rival angolais.
 
Citant les chiffres de l’OPEP publiés vendredi, jeuneafrique.com indique que «le Nigeria produit 1,5 million de barils par jour – contre 1,78 million pour l’Angola -, et accuse une chute de 21,5% par rapport au mois de janvier (soit un manque à gagner de 41.300 barils par jour), notamment à cause des insurrections de groupes rebelles dans la région pétrolifère du Delta».
«Les Vengeurs du Delta, nouveau groupe armé aux velléités indépendantistes, font régulièrement exploser des installations pétrolières depuis le début de l’année et ont promis de mettre le pays à genoux tant que leurs revendications ne seraient pas entendues», explique la publication.
 
Le président Muhammadu Buhari a reconnu jeudi en conférence de presse que le Nigeria «est soudainement devenu un pays pauvre ».
 
 «Avant que je ne prenne mes fonctions, le pétrole se vendait à quelque 100 dollars le baril. Ensuite, il s’est effondré à 37 dollars, pour osciller maintenant entre 40 et 45 dollars le baril », s’est-il défendu pour expliquer cette descente aux enfers de l’économie nigériane.
 
Le Nigeria, 170 millions d’habitants, a vu sa production électrique, en proie déjà à d’immenses difficultés avant la crise avec à peine 6.000 mégawatts,  plonger à 2.500 MW (l’équivalent d’une seule centrale nucléaire française).
Le vice-président Yemi Osinbajo s’est évertué à «rassurer les représentants de la Chambre de commerce et d’industrie jeudi, en promettant que des «efforts importants » étaient engagés pour la fiscalité des entreprises».
Selon Oxfam, le Nigeria perd l’équivalent de 12% de son PIB dans des circuits illicites.
 
M. Osinbajo a également rappelé son engagement pour une meilleure diversification de l’économie – après des décennies de tout pétrole – , notamment au profit du secteur de l’agriculture, pour s’assurer que le pays soit en « auto-suffisance alimentaire ».
 
L’agriculture est le seul secteur à enregistrer de la croissance, alors le secteur bancaire s’effondre, suivi de celui des services, et de l’industrie, en déclin depuis le début de l’année, observe jeuneafrique.com.
«Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique et son gigantesque projet de raffinerie à 14 milliards de dollars, devrait apporter un souffle à la production énergétique dès 2017 selon la société BMI Research, alors que le Nigeria doit toujours importer son essence raffinée pour faire fonctionner ses centrales.»



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