Selon le rapport, les pays africains ont «fortement» progressé dans la réaffirmation de leurs engagements et le renforcement de leurs capacités pour parvenir à la transparence fiscale. Ils ont participé grandement au partage d’informations sur les flux de fonds illicites.
L’édition 2020 du rapport, qui concerne 32 pays membres du Forum mondial et trois pays tiers, à savoir l’Angola, la Guinée Bissau et le Malawi, contient des statistiques comparatives sur la transparence fiscale pour aider les décideurs à s’attaquer à la lutte contre les flux de fonds illicites (FFI).
«La transparence fiscale en Afrique 2020», rapport publié par l’Initiative Afrique (IA) du Forum mondial sur la transparence et l’échange d’informations à des fins fiscales, l’Union africaine et le Forum sur l’administration fiscale en Afrique (ATAF), en partenariat étroit avec la Banque africaine de développement, souligne la nécessité pour les pays du continent de s’engager davantage dans la mobilisation des recettes fiscales, une préoccupation renforcée par le contexte de la pandémie due au coronavirus.
«Cette publication annuelle s’inscrit dans le cadre des différents efforts des pays africains pour faire progresser la transparence fiscale globale et le programme d’échange d’informations afin de lutter contre la corruption, la fraude fiscale, le blanchiment d’argent, les malversations, l’érosion de l’assiette fiscale, la délocalisation des bénéfices et l’enrichissement illicite», a déclaré le commissaire aux affaires économiques de l’Union africaine, Victor Harrison, dans la préface du rapport.
En Afrique, les flux financiers illicites se situeraient, selon les estimations, entre 50 et 80 milliards de dollars par an et 44 % du patrimoine financier du continent serait détenu à l’étranger, ce qui correspond à des pertes en recettes fiscales de 17 milliards d’euros.
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