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Dakar abrite la 1ière édition de la conférence internationale annuelle fiscale des ordres fiscaux d’Afrique de l’ouest


Rédigé le 22 Février 2020 à 15:39 | 0 commentaire(s) modifié le 24 Février 2020 - 13:19

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Les experts fiscaux ouest africains se donnent rendez-vous à Dakar pour parler des défis et des perspectives de la mobilisation des recettes fiscales intérieures dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).


Sur les 90 000 contribuables que compte le Sénégal, moins de 100 entreprises déclarent régulièrement et payent l’impôt. Et la situation est semblable à tous les pays de la CEDEAO. De quoi susciter un sentiment d’indignation de la présidente de l’Ordre national des experts du Sénégal (ONES), Marie Delphine Ndiaye,  juge cette situation «très insuffisante».

Le choix du thème ‘’mobilisation des recettes fiscales intérieures dans les pays de la Cedeao : défis et perspectives’’ de la 6ième conférence international annuelle fiscale se justifie alors aisément.

En prélude à cette rencontre qui se tiendra les 27 et 28 février 2020 à Dakar, la première édition au Sénégal, l’Union des ordres fiscaux de l’Afrique de l’ouest (UDOFAO) et la section fiscale de l’ONES ont animé une conférence de presse vendredi 21 février 2020 pour attirer l’attention des citoyens sur cette situation et les invitent à faire plus d’efforts pour payer l’impôt.

Face aux journalistes, Saliou Dièye, président de la section fiscale de l’ONES, Souleymane Kébé, expert fiscal et Marie Delphine Ndiaye ont surtout insisté sur le civisme fiscal que doivent avoir les populations africaines pour le respect des obligations déclaratives et des obligations de paiement. Ils ont aussi parlé de la nécessité d’élargir l’assiette fiscale afin de réduire la pression fiscale et de mobiliser des recettes pour arrêter le recours à l’endettement public et l’aide au développement pour financer l’émergence.
Selon Saliou Dièye, la pression fiscale est de 17,7 pour cent au Sénégal. Et ce taux est au dessous de la barre de 20 pour cent fixée par l’Union économique et monétaire internationale (UEMOA).

Mais il n’y aura pas que des messages à faire passer. Il est aussi prévu une formation en master class sur les prix des transferts pour dynamiser ou redynamiser les dirigeants intéressés. Le but de cette session était de leur permettre de faire face avec les sociétés multinationales étrangères dans la perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal.

Selon Souleymane Kébé, la formation sera animée par des experts internationaux et locaux dotés d’expérience et de compétence. Il informe que plus 100 demandes d’inscription ont été enregistrées.



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