Le chef du bureau d’analyse de la CENTIF, Mountaga Tall Dioume, a été pédagogique. Il a donné des cas pratiques illustrés d’exemples pour expliquer aux membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES) la typologie et les méthodes de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Intervenant au cours d’un atelier de sensibilisation organisé par l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF), 15-16 novembre 2021, au profit de ces professionnels de l’information économique et financière, il a commencé par attiré l’attention des participants sur un cas de saisie de près de deux donnes de billets de banques, au Mexique, en 2007, représentant 210 millions de dollars en billets de 100 dollars[[D1]]url:#_msocom_1 . Les apprenants semblaient surpris par l’importante quantité de cette manne financière. «Ah bon ? C’est énorme», laissaient-ils entendre.
Mais, faisant le lien entre cette somme d’argent et la banque, il montra que la tâche ne sera pas aisée pour le délinquant financier. Car celui-ci doit résoudre une grande équation : faire entrer dans la banque de l’argent provenant d’une activité criminelle externe et retirer des fonds criminels blanchis en utilisant la banque. «C’est toute la problématique blanchisseur», dira-t-il sur un ton taquin.
Tout comme le blanchisseur, l’intervenant signale également que le banquier doit faire face à cette même problématique. C‘est celle de connaître la provenance de l’argent proposé à la banque et de savoir à quoi vont servir les fonds issus des opérations effectuées auprès de la banque.
Mais il n’y a pas que la banque qui peut faciliter le blanchiment. A côté de celle-ci, le formateur [[D2]]url:#_msocom_2 listé de nombreux autres secteurs économiques facilitateurs. Il cite ainsi les[[D3]]url:#_msocom_3 bureaux de change, les salles de jeux, le transport, la sécurité, l’industrie, les assurances, l’import-export, l’hôtellerie, le commerce, la construction et le tourisme.
Après avoir expliqué l’antagonisme blanchisseur et assujetti des secteurs facilitateurs du blanchiment et du financement du terrorisme, l’intervenant s’est intéressé sur le profil du blanchisseur. «Qui peut-être blanchisseur ?», s’interroge-t-il. Ici, il s’appuie sur deux leviers pour répondre à cette question : agir sur les fonds produits du crime (manipulation dans le cadre du processus de blanchiment) et agir sur la propriété légale des actifs issus de la transformation des produits du crime (occultation du véritable propriétaire qui est l’auteur du délit sous-jacent). Ceci pour faire savoir que le blanchisseur peut être l’auteur de délit sous-jacent (autoblanchisseur) ou sa famille ou encore issu des professions légales agissant occasionnellement ou de manière exclusives. A cet égard, il cita, entre autres, les avocats, banquiers, changeurs manuels, conseillers juridiques, financiers, etc, professionnels de la comptabilité, hommes d’affaires.
Le profil du blanchisseur ainsi dégagé, le chef du bureau d’analyse de la CENTIF s’est penché sur les centres financiers extérieurs pour faire connaître aux journalistes de la presse économique les principaux paradis fiscaux dans le monde. Dans une cartographie, il met en exergue le Panama, Bahamas, les Iles Caïmans, le Libéria, l’Ile Maurice, entre autres.
Mais il fera vite remarquer les facteurs pouvant entraver l’action du blanchisseur dans son intention d’introduire des fonds illicites dans le secteur financier et économique. L’image d’un éléphant marchant en pleine circulation bloquant le passage des voitures ( source : Banque Mondiale) et d’un homme encagoulé qui s’interroge sur ce qu’il doit faire pour passer sous les radars que le formateur a montré aux participants est assez illustrative à cet égard.
Dans le même ordre d’idée, il a fait réfléchir à ces derniers, image à l’appui, sur les quatre situations les plus vulnérables pour un blanchisseur, en relation avec la manipulation de ses ressources illicites, avant de présenter la solution. Il s’agit de l’entrée des espèces dans le système financier, les mouvements transfrontaliers d’espèces, l’achat et l’usage d’actifs de valeur et enfin les transferts de fonds entre institutions financières.
Puis le formateur a initié son exposé en présentant les principes de base qui définissent une méthodologie de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. D’après lui, la procédure particulière opérant une action de blanchiment inclus au moins une de chacun des trois composants de la méthode de blanchiment, à savoir les techniques (action exécutée), les instruments (objet ou valeur utilisé) et les mécanismes (système exécutant). Toute une méthodologie qui requiert la mise en place d’un indicateur d’alerte, selon M.Dioume[[D4]]url:#_msocom_4 .
Le chef du bureau d’analyse de la CENTIF a conclu son exposé avec des cas pratiques et exemples de blanchiment de capitaux et financement du terrorisme en images sur la drogue, le trafic de migrants et le commerce. Un exposé très instructif et interactif suivi d’un débat passionnant avec des questions de haut niveau qui reflètent le professionnalisme des journalistes de la presse économique. C’est dire que l’Observatoire de la qualité des services financiers ne[[D5]]url:#_msocom_5 s’est pas trompé en organisant cet atelier de sensibilisation en partenariat avec la CENTIF et le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (GIABA[[D6]]url:#_msocom_6 ) .
Intervenant au cours d’un atelier de sensibilisation organisé par l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF), 15-16 novembre 2021, au profit de ces professionnels de l’information économique et financière, il a commencé par attiré l’attention des participants sur un cas de saisie de près de deux donnes de billets de banques, au Mexique, en 2007, représentant 210 millions de dollars en billets de 100 dollars[[D1]]url:#_msocom_1 . Les apprenants semblaient surpris par l’importante quantité de cette manne financière. «Ah bon ? C’est énorme», laissaient-ils entendre.
Mais, faisant le lien entre cette somme d’argent et la banque, il montra que la tâche ne sera pas aisée pour le délinquant financier. Car celui-ci doit résoudre une grande équation : faire entrer dans la banque de l’argent provenant d’une activité criminelle externe et retirer des fonds criminels blanchis en utilisant la banque. «C’est toute la problématique blanchisseur», dira-t-il sur un ton taquin.
Tout comme le blanchisseur, l’intervenant signale également que le banquier doit faire face à cette même problématique. C‘est celle de connaître la provenance de l’argent proposé à la banque et de savoir à quoi vont servir les fonds issus des opérations effectuées auprès de la banque.
Mais il n’y a pas que la banque qui peut faciliter le blanchiment. A côté de celle-ci, le formateur [[D2]]url:#_msocom_2 listé de nombreux autres secteurs économiques facilitateurs. Il cite ainsi les[[D3]]url:#_msocom_3 bureaux de change, les salles de jeux, le transport, la sécurité, l’industrie, les assurances, l’import-export, l’hôtellerie, le commerce, la construction et le tourisme.
Après avoir expliqué l’antagonisme blanchisseur et assujetti des secteurs facilitateurs du blanchiment et du financement du terrorisme, l’intervenant s’est intéressé sur le profil du blanchisseur. «Qui peut-être blanchisseur ?», s’interroge-t-il. Ici, il s’appuie sur deux leviers pour répondre à cette question : agir sur les fonds produits du crime (manipulation dans le cadre du processus de blanchiment) et agir sur la propriété légale des actifs issus de la transformation des produits du crime (occultation du véritable propriétaire qui est l’auteur du délit sous-jacent). Ceci pour faire savoir que le blanchisseur peut être l’auteur de délit sous-jacent (autoblanchisseur) ou sa famille ou encore issu des professions légales agissant occasionnellement ou de manière exclusives. A cet égard, il cita, entre autres, les avocats, banquiers, changeurs manuels, conseillers juridiques, financiers, etc, professionnels de la comptabilité, hommes d’affaires.
Le profil du blanchisseur ainsi dégagé, le chef du bureau d’analyse de la CENTIF s’est penché sur les centres financiers extérieurs pour faire connaître aux journalistes de la presse économique les principaux paradis fiscaux dans le monde. Dans une cartographie, il met en exergue le Panama, Bahamas, les Iles Caïmans, le Libéria, l’Ile Maurice, entre autres.
Mais il fera vite remarquer les facteurs pouvant entraver l’action du blanchisseur dans son intention d’introduire des fonds illicites dans le secteur financier et économique. L’image d’un éléphant marchant en pleine circulation bloquant le passage des voitures ( source : Banque Mondiale) et d’un homme encagoulé qui s’interroge sur ce qu’il doit faire pour passer sous les radars que le formateur a montré aux participants est assez illustrative à cet égard.
Dans le même ordre d’idée, il a fait réfléchir à ces derniers, image à l’appui, sur les quatre situations les plus vulnérables pour un blanchisseur, en relation avec la manipulation de ses ressources illicites, avant de présenter la solution. Il s’agit de l’entrée des espèces dans le système financier, les mouvements transfrontaliers d’espèces, l’achat et l’usage d’actifs de valeur et enfin les transferts de fonds entre institutions financières.
Puis le formateur a initié son exposé en présentant les principes de base qui définissent une méthodologie de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. D’après lui, la procédure particulière opérant une action de blanchiment inclus au moins une de chacun des trois composants de la méthode de blanchiment, à savoir les techniques (action exécutée), les instruments (objet ou valeur utilisé) et les mécanismes (système exécutant). Toute une méthodologie qui requiert la mise en place d’un indicateur d’alerte, selon M.Dioume[[D4]]url:#_msocom_4 .
Le chef du bureau d’analyse de la CENTIF a conclu son exposé avec des cas pratiques et exemples de blanchiment de capitaux et financement du terrorisme en images sur la drogue, le trafic de migrants et le commerce. Un exposé très instructif et interactif suivi d’un débat passionnant avec des questions de haut niveau qui reflètent le professionnalisme des journalistes de la presse économique. C’est dire que l’Observatoire de la qualité des services financiers ne[[D5]]url:#_msocom_5 s’est pas trompé en organisant cet atelier de sensibilisation en partenariat avec la CENTIF et le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (GIABA[[D6]]url:#_msocom_6 ) .
[[D4]]url:#_msoanchor_4 Quand une série de méthodes de BC/FTP apparaissent être construites d’une façon similaire et utilisant les mêmes méthodes ou identiques, le présentateur relève qu’on est en ace d’une typologie ( exemple de la fraude à l’acompte ou escroquerie via internet de type fraude 419). G