Les ministres se sont limités à relever l’accentuation des tensions inflationnistes dans l’Union au quatrième trimestre 2021 et durant les premiers mois de l’année 2022, à l’instar des autres régions du monde. Mais ils n'ont annoncé aucune mesure visant à freiner ces tensions inflationnistes. En tout cas, pas dans le communiqué de presse de la session transmis à equonet.
Ils ont simplement noté que le niveau général des prix s’est accru de 5,0% au quatrième trimestre 2021, par rapport à la même période de l'année précédente, après une hausse de 3,8% un trimestre plus tôt. Ils imputent cette augmentation des prix essentiellement à la baisse de la production agricole locale, au renchérissement des produits alimentaires importés et aux difficultés d'approvisionnement des marchés, induites par les crises sanitaire et sécuritaire dans certains pays. Ils soulignent que pour l’ensemble de l’année 2021, le taux d'inflation est ressorti à 3,6%, après 2,1% en 2020.
Le Conseil des Ministres a également noté que le déficit public global, base engagements, dons compris, s’est établi à 5,9% du PIB en 2021 contre 5,6% en 2020. Cette situation reflète l’accélération des investissements publics dans le cadre des plans de relance mis en œuvre par les Etats membres afin de porter la croissance économique de l’Union à son niveau d’avant la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Le Conseil a souligné que les perspectives économiques de l’Union demeurent globalement favorables avec un taux de croissance attendu à 6,1% en 2022 et à 7,9% en 2023. Il a relevé que l’Union fait cependant face à des risques liés à l’environnement sécuritaire, à l’accroissement des cours des produits pétroliers et alimentaires importés par les Etats membres de l’Union, ainsi qu’à l’impact des tensions géopolitiques dans le monde. Dans ce contexte, le Conseil a exhorté les Etats membres à accélérer les réformes afin de mobiliser davantage de ressources fiscales, d’assurer l’efficience des dépenses publiques et de favoriser une meilleure programmation dans la gestion budgétaire. Les Ministres ont insisté sur la nécessité de prendre les mesures idoines pour renforcer les capacités locales de production et améliorer la disponibilité sur les marchés des produits de première nécessité.
Le Conseil s’est félicité des mesures de soutien prises par la BCEAO et de l’orientation actuelle de la politique monétaire qui devraient permettre de conforter la reprise économique au sein des pays de l’Union au cours de l’année 2022.