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Sénégal-Des acquis sociaux pour l’émergence : yes oui can


Rédigé le 19 Mars 2016 à 16:21 | 0 commentaire(s) modifié le 21 Mars 2016 - 21:33


Contribution

Ecofinance.sn (Dakar) - . Les points 4 et 8 du référendum proposent de nouveaux droits aux citoyens, l’élection de députés représentant la diaspora sénégalaise.


Sénégal-Des acquis sociaux pour l’émergence : yes oui can
Le peuple sénégalais est appelé à se prononcer souverainement le dimanche 20 mars 2016 sur un texte comportant 15 points. Les points 4 et 8 de ce document proposent de nouveaux droits aux citoyens, l’élection de députés représentant la diaspora sénégalaise. Ce dernier point constitue un hommage rendu aux sénégalais de l’extérieur et une reconnaissance de leur rôle dans la communauté. Les envois de migrants représentent environ 10% de notre Produit Intérieur Brut (PIB) et profitent grandement à des populations de diverses couches sociales.

A cette contribution historique de la diaspora à la marche de l’économie, le Président Macky SALL a ajouté les bourses de sécurité familiale, le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) et biens d’autres actions tendant à la consolidation des acquis sociaux, au bénéfice de tous les citoyens appelés aux urnes dimanche prochain.

Amélioration des conditions de vie et du pouvoir d’achat

L’une des premières réponses d’envergure que Son Excellence le Président Macky SALL a apportée à l’équation de la pauvreté a été l’instauration de Bourses de sécurité familiale qui sont des transferts monétaires directs aux populations les plus démunies, en attendant que la promesse de croissance porte les fruits de l’émergence économique. Les ménages sélectionnés perçoivent ainsi un montant annuel de 100 000 FCFA. En 2015, le Programme national de bourses de sécurité familiale a profité à 200 000 familles pour un montant global de 20 milliards de FCFA.
La Loi de finances 2016 a porté cette enveloppe à 30 milliards de FCFA. L’objectif initial du Président Macky SALL qui était d’atteindre 300 000 ménages en 2017 sera atteint plus tôt que prévu en cette année 2016.

Toujours dans cette perspective de soutien aux couches vulnérables, le Chef de l’Etat a initié la Couverture Maladie Universelle (CMU) qui leur permet d’accéder gratuitement aux soins de santé. A cela s’ajoute l’instauration d’une Carte pour l’égalité des chances, destinée à toutes les personnes vivant avec un handicap. Ce mécanisme de protection sociale offre le bénéfice d’une variété de services aux détenteurs de cette carte.
S’agissant des résultats obtenus en matière de santé des populations, l’évolution notée au niveau de certains indicateurs  montre que les moyens dégagés par le Gouvernement au profit de la santé ont inéluctablement profité aux populations destinataires. En effet, il ressort que :
  • la proportion  des enfants complètement vaccinés est passée de 63% en  2013 à 74% en 2014 ;
  • le taux de mortalité lié au paludisme s’est établi à 0,04% en 2014 après 0,06% en 2013 ;
  • la morbidité proportionnelle palustre chez la femme enceinte est  ressortie à 1,62% en 2014, contre 2,7% en 2013.
En plus de l’amélioration des conditions de vie, le pouvoir d’achat des travailleurs a augmenté sous le magistère du Président Macky SALL. En 2011, dans la fonction publique, 91 401 agents se partageaient une masse salariale de 428 milliards, soit une moyenne de 390.000 francs par mois. En 2015, 108.000 agents se partagent une masse salariale de 526 milliards FCFA, une moyenne de 405.000 FCFA, soit une amélioration de 15.000 francs par mois.

En outre une importante baisse de l’impôt sur le revenu survenue en 2013, a été fort bénéfique aux travailleurs. Cette baisse d’impôt s’est traduite par une hausse des salaires des travailleurs. A cette occasion, l’Etat a dû renoncer à plus de 40 milliards FCFA.

HABITAT SOCIAL

L’Etat du Sénégal s’est résolument engagé dans une politique sociale de l’habitat, à travers le PSE, en levant les contraintes majeures liées au coût du logement social avec un objectif de réalisation de 10.000 à 15.000 logements sociaux par an.
 
Dans la foulée, l’Etat, par le levier de la fiscalité, a mis en place un cadre incitatif au développement du secteur. C’est ainsi que la baisse du coût de la fiscalité immobilière a été instituée avec les mesures suivantes :
- baisse des droits d’enregistrement qui passent de 10 à 5% ;
- maintien du régime de faveur (droit d’enregistrement de 1%) pour l’acquisition du logement social ;
- exonération de TAF sur les prêts destinés à financer la construction de logements sociaux.
Une réflexion est en cours pour la mise sur place d’autres mesures d’accompagnement telle que la suspension de la TVA sur les matériaux de construction.

Vers une meilleure maîtrise de la politique de l’Emploi

Le PSE aspire à l’émergence en partant de nouvelles bases, avec des instruments modernes pour mesurer notre progression sur la voie de l’émergence et nous alerter en cas de stagnation. C’est pourquoi un certain nombre de chantiers ont été lancés. Il s’agit notamment:
  1. du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage ;
  2. de la cinquième Enquête démographique et de santé ;
  3. du Projet de Rénovation de l’année de base pour les Comptes Nationaux en instance de réalisation ;
  4. de l’enquête nationale sur l’emploi au Sénégal.
C‘est ainsi qu’un nouveau dispositif de suivi du marché de l’emploi a été mis en œuvre au Sénégal. « Le déficit d’emploi et d’accès au travail décent constitue une menace pour toute la communauté » disait le Président Macky SALL.

Cette enquête marque un tournant dans le traitement de la problématique de l’emploi. Elle permettra d’établir une connaissance scientifique et plus fine de la question de l’emploi. Il ne s’agit pas juste d’avoir une capture d’image de la situation de l’emploi en un temps donné et de s’en limiter là, mais d’établir un suivi permettant de mesurer les avancées dans la résolution de ce problème et de disposer progressivement d’outils d’aide à la mise en œuvre de nos politiques publiques en la matière.

Appréhender correctement les questions d’emploi et de chômage dans un pays nécessite un dispositif à même de fournir des informations sur l'état du marché du travail et de l’emploi, ainsi que sur son évolution (population active, nombre de chômeurs, taux de chômage, profil des demandeurs d’emploi et flux du marché du travail, etc.). Comme l’indique Son Excellence le Président Macky SALL, « avoir un emploi est essentiel dans la vie de l’Homme en général, et en particulier au cours de sa jeunesse ». L’emploi est tout autant un enjeu que la formation dans un pays avec une majorité de jeunes.

Education et formation

Le succès du PSE dépendra du renforcement du capital humain, de la valorisation de l’enseignement et de la formation professionnelle. L’école et l’économie commandent des solutions durables pour le Sénégal d’aujourd’hui ainsi que celui de demain. L’école et l’économie ont besoin de s’armer en compétences et qualifications pour gagner ensemble la productivité et les parts de marchés que nous ciblons dans les secteurs porteurs.

Entre 2010 et 2012, le montant des crédits alloués à l’Education et à la Formation s’élevait à 1239,8 milliards de FCFA. Ce montant est passé à 1519,5 milliards de FCFA entre 2013 et 2015, soit une augmentation de 279,6 milliards de FCFA en valeur absolue et 22,5 % en valeur relative.

Le Sénégal fait partie des Etats d’Afrique subsaharienne qui font le plus d'efforts en la matière. Les dépenses totales sur ressources intérieures, consacrées à ce sous-secteur, rapportées au PIB sont en moyenne, sur les dix (10) dernières années, supérieures à 6%. La moyenne africaine est de 4,6%. Entre 2013 et 2014, la masse salariale a connu un accroissement de 21,1 milliards de FCFA en valeur absolue et 4,56% en valeur relative. Cette forte progression résulte de l’effort de recrutement massif consenti par l’Etat, de Professeurs contractuels (PC) et Maîtres contractuels (MC) titulaires de diplômes professionnels.

Suite au protocole d’accord du 17 février 2014 entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants, les années de vacation, de volontariat et de contractualisation accomplies par les Professeurs contractuels (PC) et Maîtres contractuels (MC) reclassés fonctionnaires sont validés aux 2/3, avec rappel, soit un total de 21.379 agents concernés. Aujourd’hui, le respect de cet accord a une incidence financière de 26,4 milliards auxquels s’ajoutent 6,1 milliards de contribution de l’Etat au Fonds National de Retraite (FNR), soit un total de 32,5 milliards de FCFA.

Le système éducatif sénégalais n’est pas en situation de sous financement. En termes de perspective et conformément au Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle (DPBEP) 2016-2018, les investissements programmés sur la période triennale pour le secteur de l’Education et de la formation s’élèvent à un montant total de 199,5 milliards de FCFA.

Aucun pays ne peut espérer s’intégrer avec succès dans cette économie du 21ème siècle, et en bénéficier, sans une main-d’œuvre bien formée. Conscient de cet enjeu, le Président SALL procède à l’extension de la carte universitaire avec la réalisation cette année d’infrastructures telles que :
  • la Construction de la deuxième université de Dakar, Ahmadou Makhtar MBOW grâce à l’appui de la Banque mondiale,
  • la Construction, sur le budget national, de l’Université du Sine-Saloum de Kaolack (USSK) à vocation agricole avec des campus à Kaolack, Fatick, Kaffrine et Diourbel,
  • l’Université du Sénégal oriental à Tambacounda (USOT) axée sur les métiers des mines avec des campus à Tambacounda, Bakel et Kédougou ;
  • l’Université Virtuelle du Sénégal ;
  • la poursuite de la construction des Instituts Supérieurs d’Enseignement Professionnel.
 
Amadou BA, ministre de l'Economie, des Finances et du Plan




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