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Afrique subsaharienne : la croissance attendue à 2, 4 %


Rédigé le 11 Octobre 2017 à 21:45 | 0 commentaire(s) modifié le 12 Octobre 2017 - 10:55


Bien que modérée et inférieure aux prévisions d’avril dernier, qui annonçaient 2, 6%, la croissance économique en Afrique subsaharienne devrait rebondir en 2017, selon la dernière édition d’Africa’s Pulse, un rapport semestriel de la Banque mondiale qui analyse l’état des économies africaines. En 2018 et 2019, elle devrait même se hisser à 3,2 % et 3,5 %.


Afrique subsaharienne : la croissance attendue à 2, 4 %
C’est un signe de la reprise économique dans cette partie du monde après le net ralentissement observé en 2016. Selon la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne devrait enregistrer un taux de croissance de  2,4 % en 2017, contre 1,3 % en 2016.

Au deuxième trimestre, les deux principales locomotives du continent — l’Afrique du Sud et le Nigéria — ont renoué avec la croissance après respectivement deux et cinq mois de performances négatives, entraînant dans leur sillage la croissance régionale, explique le document.

Par ailleurs, l’amélioration de la conjoncture internationale, à la faveur notamment de la hausse des cours des produits issus des industries extractives et du retour des flux de capitaux, a contribué à ce relèvement.

Malgré des perspectives positives, le rapport met en garde contre la mollesse persistante de cette embellie, insuffisante pour accroître le revenu par habitant en 2017.

De plus, la région connaît une reprise à plusieurs vitesses. Dans les économies les moins tributaires des matières premières, comme l’Éthiopie et le Sénégal, la croissance est restée globalement stable, toujours soutenue par les investissements dans les infrastructures et une meilleure productivité agricole. Les pays exportateurs de métaux profitent du redressement des cours internationaux sur fond de rebond de la production minière et des investissements.

L’inflation globale a marqué le pas dans la région en 2017, la stabilité des taux de change et la hausse de la production vivrière ayant atténué la flambée des prix des produits alimentaires. Les mesures d’ajustement budgétaire, restées partielles, n’ont pas permis de réduire significativement les déficits. Cette situation rejaillit sur l’endettement public, toujours élevé. Les pays de la région doivent redoubler d’efforts pour remédier à l’insuffisance des recettes et contenir les dépenses afin d’atteindre l’équilibre budgétaire.

À terme, l’Afrique subsaharienne devrait bénéficier d’une reprise modérée de l’activité économique, avec une projection de croissance estimée à 3,2 % en 2018 et 3,5 % en 2019, compte tenu de la stabilisation des cours des matières premières et de la hausse progressive de la demande intérieure, sur fond d’atténuation de l’inflation et de politiques monétaires accommodantes. 

Mais les perspectives restent difficiles pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), contraints de s’ajuster à la faiblesse des cours du pétrole qui diminue leurs recettes et augmente leur dette.

L’essor économique des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) devrait en revanche s’accélérer, porté par de solides investissements publics, surtout en Côte d’Ivoire et au Sénégal. L’Éthiopie devrait rester la première économie de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), malgré la baisse attendue des investissements publics. 

La croissance devrait bénéficier de l’atténuation des pressions inflationnistes au Kenya et se stabiliser en Tanzanie grâce à un rebond des investissements.


Le rapport constate également que la hausse de l’accumulation du capital s’est accompagnée d’une perte d’efficacité des dépenses d’investissement dans les pays dont l’économie est moins résiliente, contrairement à ceux où l’activité a bien résisté aux chocs. Si les pays veulent profiter pleinement du rebond des investissements, ils vont devoir s’atteler aux causes de leur inefficacité.


Alors qu’ils sont en quête de nouveaux moteurs de croissance garants d’un essor économique durable et partagé, les pays africains s’intéressent de plus en plus à la question du renforcement des compétences. Avec la taille de sa population en âge de travailler, la région possède en théorie une carte maîtresse pour réduire la pauvreté et favoriser une meilleure répartition des richesses. 

Selon le rapport, qui consacre un chapitre entier à ce sujet, la meilleure stratégie pour favoriser simultanément l’accroissement de la productivité, l’insertion de tous et l’adaptabilité consiste à investir dans les compétences fondamentales des enfants, des jeunes et des adultes. 



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