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qu dongyu, directeur général fao: "le thé peut grandement contribuer à la construction d’un monde meilleur, où personne ne serait laissé de côté"


Rédigé le 23 Février 2022 à 16:47 | 0 commentaire(s) modifié le 24 Février 2022 - 17:00


(Equonet-Dakar) - La filière du thé a vu son importance économique s’accroître durant la pandémie, mais elle est confrontée à des défis majeurs, déclare Qu Dongyu, directeur général de la FAO, à la vingt-quatrième session du Groupe intergouvernemental sur le thé.


Le thé peut aider à transformer les systèmes agroalimentaires en vue d’éliminer la pauvreté et la faim
Le thé peut aider à transformer les systèmes agroalimentaires en vue d’éliminer la pauvreté et la faim

La filière théière a un rôle important à jouer dans la transformation des systèmes agroalimentaires mondiaux, mais elle doit relever des défis majeurs, a déclaré aujourd’hui Qu Dongyu, directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

«Le thé peut grandement contribuer à la construction d’un monde meilleur, où personne ne serait laissé de côté», a déclaré M. Qu dans son allocution d’ouverture à la vingt-quatrième session du Groupe intergouvernemental de la FAO sur le thé.

Le secteur du thé requiert une main-d’œuvre importante; il procure ainsi des emplois et crée des revenus au profit de nombre de communautés rurales parmi les plus pauvres du monde, y compris pour des femmes et leur famille. Les petits exploitants et les ménages agricoles assurent 60 pour cent de la production mondiale de thé. Le thé contribue ainsi de manière importante à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et à la concrétisation des objectifs de développement durable.

En outre, les recettes d’exportation que procure le thé représentent une entrée importante de devises, en particulier pour de nombreux pays à faible revenu qui en ont besoin pour payer leurs importations alimentaires et divers biens et services sur les marchés mondiaux.

«Pour éliminer la faim et la pauvreté dans le monde, nous devons impérativement transformer nos systèmes agroalimentaires, et le thé peut jouer un rôle dans cette transformation», a déclaré M. Qu lors de la réunion, à laquelle participaient des experts gouvernementaux, des représentants de différents États et des observateurs internationaux.

Le thé est la boisson la plus consommée dans le monde après l’eau et représente une activité économique importante, la valeur de la production mondiale de thé étant estimée à environ 17 milliards d’USD, tandis que le commerce du thé s’établit à quelque 8 milliards d’USD par an, d’après les statistiques de la FAO.

Le Directeur général a également mentionné l’importante dimension de sociabilité qui s’attache à la consommation de thé, boisson autour de laquelle on se rassemble pour échanger des histoires, construire des amitiés et surmonter ses différences.

Les données montrent une augmentation de la consommation de thé pendant les confinements occasionnés par la pandémie, les gens se réconfortant avec une tasse de thé chaud dans les moments les plus difficiles, a-t-il ajouté.

Cependant, selon le Directeur général de la FAO, le secteur se trouve confronté à un certain nombre de défis qui réclament une attention immédiate, notamment:

  • les effets de la crise climatique;
  • la nécessité de pérenniser davantage la chaîne d’approvisionnement du thé;
  • les faibles taux de productivité;
  • l’effet de ciseau entre les prix et les coûts que subissent les acteurs de toute la chaîne de valeur.

En outre, la production de thé peut participer à l’érosion des ressources naturelles, en particulier les sols et l’eau. La déforestation, l’appauvrissement de la biodiversité, l’érosion des sols et la contamination de l’eau sont au nombre des problèmes qui doivent être traités de toute urgence. Par ailleurs, le secteur a aussi ses faiblesses, les théiers étant soumis à des infestations récurrentes d’organismes nuisibles et de maladies, qui réduisent les rendements et les récoltes. C’est ainsi que les pourridiés du théier peuvent causer d’importantes pertes de production et de revenu.

 

Les petits exploitants ont besoin d’un accompagnement technique et financier pour pouvoir investir dans des variétés résistantes aux ravageurs et aux maladies, et augmenter leur productivité sur un mode durable. La Confédération internationale des petits producteurs de thé est susceptible d’apporter une précieuse contribution à cet égard, a déclaré M. Qu.

Le Cadre stratégique de la FAO, qui vise à améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, en ne laissant personne de côté, peut favoriser la transformation du secteur du thé, a‑t-il indiqué, en ajoutant que celui-ci pouvait participer à la concrétisation des quatre améliorations.

Pour célébrer la Journée mondiale de l’alimentation l’an dernier, la FAO a organisé un dialogue sur le thé et le café, qui a permis de mesurer l’importance culturelle et économique de ces deux boissons.
Source: FAO

equonet




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