Avec un indice de 2,53 en 2016 alors qu’il était de 2.68 en 2015, le Sénégal dégringole de la 124e place en 2012, à la 141e place en 2016 au classement mondial de l’Indice 2016 de développement (Idi) des technologie de l’information et de la communication (Tic) de l’Union internationale des télécommunications (Uit), rapporte L'Association sénégalaise des utilisateurs des technologies de l’information et de la communication (Asutic) dans un communiqué transmis ce dimanche à www.ecofinance.sn.
L’Asutic rappelle qu’il était classé à la 132e place en 2015, un recul de 9 places en une année et de 17 en 4 ans.
«Au niveau Africain, le Sénégal est classé à la 15e place en 2016 alors qu’il était à la 11e place en 2015. Au même moment, le classement africain est dominé par les Iles Maurice, les Iles Seychelles, l’Afrique du Sud et le Cap-Vert. Pire encore, il n'est même pas parmi les cinq pays les plus dynamiques en évolution de l’indice de développement des TIC en Afrique, encore moins dans les dix au monde. On retrouve plutôt le Sénégal parmi les pays les moins connectés au monde», déplore-t-elle.
L’Idi par pays des Tic est publié par l’Uit à l'occasion du 14ième symposium mondial sur les indicateurs des Tic qui s'est tenu du 21 au 23 novembre 2016 à Gaborone (Botswana).
Il est l’instrument officiel grâce auquel on mesure au plan mondial le niveau de développement du secteur des Tic.
Cet indice utilise 11 indicateurs parmi lesquels nous pouvons citer : le nombre d'abonnements au téléphone mobile, le nombre de ménages ayant un ordinateur, le nombre d'internautes, le nombre d'abonnements à l'internet fixe large bande et mobile large bande, le taux d'alphabétisation etc.
«Le Sénégal ne cesse de régresser depuis 2012. Il est parmi les pays à la traine au monde et loin du peloton de tête africain en matière de développement des Tic. Ce recul, les sénégalais le vivent au quotidien par une mauvaise qualité de service quand il est accessible et des tarifs inabordables», constate Asutic.
«Cette place plus que médiocre du Sénégal est le résultat d’une absence totale de stratégie nationale de développement des Tic depuis plusieurs années et d’un plan de mise en œuvre», commente-t-elle.
«En effet, depuis 2012, aucune stratégie de développement des Tic n’a été élaborée par les nouvelles autorités. Par conséquent, aucune de leurs décisions ne rentre dans le cadre d’un plan de mise en œuvre d’une quelconque stratégie. On constate plutôt une gouvernance caractérisée par du pilotage à vue et des annonces de projets épars sans aucune cohérence, encore moins une définition d’objectifs spécifiques chiffrés, mesurables attendus en termes d’impacts positifs sur les populations sénégalaises», regrette-t-elle.
«C’est seulement durant cette année 2016 qu’une stratégie nationale de développement du numérique ‘’Sénégal Numérique 2016-2025’’, a été présentée par les nouvelles autorités en charge du secteur», ajoute-telle.
«Pour la formulation et le suivi-évaluation, d’une stratégie de développement des TIC, il est indispensable, de disposer de statistiques sur l’accès aux TIC et sur les usages. Une bonne analyse de l’existant dont le résultat est un bon diagnostic est le préalable fondamental pour définir une stratégie cohérente et pertinente de développement des TIC et un plan de mise en œuvre efficace», indique-t-elle.
«Or la stratégie ‘’Sénégal Numérique 2016-2025’’ a été élaborée, sans dresser au préalable un état des lieux clair et précis du secteur des Tic au Sénégal. En effet la dernière enquête nationale sur les Tic, réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) et dont les résultats ont été présentés par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) remonte à 2009. Depuis lors, aucune collecte de données n’a été effectuée.
Les données statistiques sur les Tic comparables au niveau international sont très rares et limitées au Sénégal. Les quelques chiffres que nous avons sont celles collectés par l’Artp auprès des opérateurs. Des données parcellaires sur les télécoms modélisées par ces derniers suivant une logique commerciale plutôt que de politique publique. Aussi, les autorités ne disposent-elles d’aucun tableau de bord qui permette une analyse du secteur des Tic afin, d’une part, de mesurer sa taille, la portée des produits, les services offerts, les usages, les ressources humaines, les besoins, et de l’autre, identifier les défis réglementaires et politiques», dénonce l’Asutic.
Elle considère ce recul indicateur comme un échec des autorités.
L’Asutic rappelle qu’il était classé à la 132e place en 2015, un recul de 9 places en une année et de 17 en 4 ans.
«Au niveau Africain, le Sénégal est classé à la 15e place en 2016 alors qu’il était à la 11e place en 2015. Au même moment, le classement africain est dominé par les Iles Maurice, les Iles Seychelles, l’Afrique du Sud et le Cap-Vert. Pire encore, il n'est même pas parmi les cinq pays les plus dynamiques en évolution de l’indice de développement des TIC en Afrique, encore moins dans les dix au monde. On retrouve plutôt le Sénégal parmi les pays les moins connectés au monde», déplore-t-elle.
L’Idi par pays des Tic est publié par l’Uit à l'occasion du 14ième symposium mondial sur les indicateurs des Tic qui s'est tenu du 21 au 23 novembre 2016 à Gaborone (Botswana).
Il est l’instrument officiel grâce auquel on mesure au plan mondial le niveau de développement du secteur des Tic.
Cet indice utilise 11 indicateurs parmi lesquels nous pouvons citer : le nombre d'abonnements au téléphone mobile, le nombre de ménages ayant un ordinateur, le nombre d'internautes, le nombre d'abonnements à l'internet fixe large bande et mobile large bande, le taux d'alphabétisation etc.
«Le Sénégal ne cesse de régresser depuis 2012. Il est parmi les pays à la traine au monde et loin du peloton de tête africain en matière de développement des Tic. Ce recul, les sénégalais le vivent au quotidien par une mauvaise qualité de service quand il est accessible et des tarifs inabordables», constate Asutic.
«Cette place plus que médiocre du Sénégal est le résultat d’une absence totale de stratégie nationale de développement des Tic depuis plusieurs années et d’un plan de mise en œuvre», commente-t-elle.
«En effet, depuis 2012, aucune stratégie de développement des Tic n’a été élaborée par les nouvelles autorités. Par conséquent, aucune de leurs décisions ne rentre dans le cadre d’un plan de mise en œuvre d’une quelconque stratégie. On constate plutôt une gouvernance caractérisée par du pilotage à vue et des annonces de projets épars sans aucune cohérence, encore moins une définition d’objectifs spécifiques chiffrés, mesurables attendus en termes d’impacts positifs sur les populations sénégalaises», regrette-t-elle.
«C’est seulement durant cette année 2016 qu’une stratégie nationale de développement du numérique ‘’Sénégal Numérique 2016-2025’’, a été présentée par les nouvelles autorités en charge du secteur», ajoute-telle.
«Pour la formulation et le suivi-évaluation, d’une stratégie de développement des TIC, il est indispensable, de disposer de statistiques sur l’accès aux TIC et sur les usages. Une bonne analyse de l’existant dont le résultat est un bon diagnostic est le préalable fondamental pour définir une stratégie cohérente et pertinente de développement des TIC et un plan de mise en œuvre efficace», indique-t-elle.
«Or la stratégie ‘’Sénégal Numérique 2016-2025’’ a été élaborée, sans dresser au préalable un état des lieux clair et précis du secteur des Tic au Sénégal. En effet la dernière enquête nationale sur les Tic, réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) et dont les résultats ont été présentés par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) remonte à 2009. Depuis lors, aucune collecte de données n’a été effectuée.
Les données statistiques sur les Tic comparables au niveau international sont très rares et limitées au Sénégal. Les quelques chiffres que nous avons sont celles collectés par l’Artp auprès des opérateurs. Des données parcellaires sur les télécoms modélisées par ces derniers suivant une logique commerciale plutôt que de politique publique. Aussi, les autorités ne disposent-elles d’aucun tableau de bord qui permette une analyse du secteur des Tic afin, d’une part, de mesurer sa taille, la portée des produits, les services offerts, les usages, les ressources humaines, les besoins, et de l’autre, identifier les défis réglementaires et politiques», dénonce l’Asutic.
Elle considère ce recul indicateur comme un échec des autorités.