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Gambie : à la découverte de l'ile James, sur les traces de Kunta Kinteh


Rédigé le 27 Mars 2016 à 19:59 | 0 commentaire(s) modifié le 30 Mars 2016 - 20:21


Contribution

Ecofinance.sn (Dakar) – L’île James attire chaque année des millions de touristes désireux de replonger dans l’histoire.


Gambie : à la découverte de l'ile James, sur les traces de Kunta Kinteh
Petite île située sur le fleuve Gambie, l’île James surnommée aussi île Kunta Kinteh (Kinté), est un lieu emblématique qui témoigne de la traite négrière et de son abolition en 1849. Elle symbolise également la rencontre entre l’Afrique et l’Europe, de la période précoloniale jusqu’à l’indépendance des peuples noirs au XXème siècle. Un témoignage impressionnant d’une époque révolue, mais qui a complètement façonné l’histoire africaine.
 
Considérée par le site hôtelier et touristique jovago.com comme la plus grande attraction pour la destination Gambie, l’île James attire chaque année des millions de touristes désireux de replonger dans l’histoire. Pour beaucoup, l’île est un symbole de la traite négrière, un symbole devenu populaire dans le monde avec la publication en 1976 du roman «Racines», d’Alex Haley (1921-1992), adapté en 1977 en série à succès.
 
Sur les traces de son ancêtre en Gambie, l’auteur revient sur la vie du jeune Kunta Kinteh, capturé dans son village puis vendu comme esclave en Amérique. L’esclave Kunta Kinteh aurait été embarqué sur un navire à partir de l’île, puis transporté en bateau durant des mois, pour accoster en Amérique où le jeune africain qui sera vendu à un “maître” subira toute les humiliations de son rang d’esclave.
 
Un exposé qui révélera à la face du monde la bravoure d’un homme qui s’est battu pour sa liberté, et dont les africains et afro-américains revendiquent la descendance. D’ailleurs, la bravoure de ce jeune guerrier mandingue est reprise fièrement par des artistes noirs, africains et américains. Le rappeur malien Mokobé dira dans une de ces chansons « mon héros c’est Kunta Kinteh, ce n’est pas Bruce Willis
 
Revenons à l’histoire, «les premiers colons à accéder à l’île étaient des Allemands, très actifs dans la région à l’époque. Ces derniers l’appelèrent l’île de Saint-Andrews. Ils y construisirent en 1651 un fort qu’ils utilisèrent comme base. Puis c’est au tour des Hollandais de prendre possession de l’île de 1659 à 1661, et enfin aux Britanniques. L’île et le fort sont alors rebaptisés île et fort James en l’honneur de James, Duc de York. D’abord lieu de commerce d’ivoire et d’or, l’île devint un important centre de commerce des esclaves».
 
En 1695, l’île est conquise par les Français. Mais les Anglais mirent tout en œuvre pour la récupérer. Une succession de batailles et de changement de mains s’en suivirent, l’île devenant tantôt française, tantôt anglaise. D’ailleurs, entre 1697 et 1702, le fort James fut détruit et reconstruit à de multiples reprises à cause de ces conflits. Il est finalement largement abandonné en 1779 lors du retrait des Anglais.
 
L’île James compte plusieurs sites historiques relatifs à cette époque. Entre autres, le bâtiment de la CFAO (Compagnie française de l’Afrique occidentale), le fort Bullen, les ruines de San Domingo, la batterie de six canons à Banjul et la chapelle portugaise de Juffureh.

Depuis 1996, le Ministère gambien, en charge du Tourisme et de la Culture, organise chaque année, un événement très célèbre : le « Festival, International Roots (Retour aux sources). Ce festival a pour objectif principal d’attirer des millions de visiteurs de la diaspora africaine. Parmi les activités, il est organisé un pélerinage spirituel d’une journée sur l’Île Kunta Kinteh et le site d’Albréda-Juffureh.

La visite de l’île revêt une signification symbolique et émotionnelle pour les visiteurs qui, en s’y rendant, viennent y retrouver leurs racines. Ce chapitre de l’histoire riche d’enseignements  figure déjà au programme des cours d’histoire et de sciences humaines dans les écoles de Gambie et l’île a été inscrite comme patrimoine mondial de l’UNESCO.
 
Ismaël Kambel/Jovago




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