Le groupe élargi des partenaires au développement du Sénégal (G50) ne manque pas d’idées pour la relance de l’économie sénégalaise. Invité par le gouvernement à prendre part au conseil présidentiel consacré à ce nouveau départ, il a adressé trois messages clés aux pouvoirs publics. Et c’est Irène Mingasson, ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal, présidente du COMEX, qui leur a délivré ces messages.
Le premier thème porte sur l’importance qu’il y a de placer l’humain au cœur des politiques publiques avec une attention particulière pour les personnes les plus vulnérables.
“La crise que nous traversons doit nous permettre de repenser nos modèles de développement en replaçant l’humain au cœur de nos préoccupations pour plus de justice, de sécurité et d’égalité, garants du maintien d’une cohésion sociale durable”, a-t-elle indiqué.
“Nous encourageons les efforts de votre gouvernement pour mettre en place un système de protection sociale qui renforce la résilience des personnes vulnérables face aux chocs. A ce titre, les partenaires soutiennent l’institutionnalisation du Registre National Unifié (RNU) et du Programme des Bourses Familiales», a-t-elle avancé.
Les partenaires plaident également pour une priorité aux secteurs de l’éducation et de la formation, qui ont été durement touchés par les effets de la pandémie, en veillant particulièrement à l’égalité entre filles et garçons.
Les effets de la crise ont affecté plusieurs secteurs où les femmes sont très présentes mais, où, en raison de leur position sociale, elles rencontrent plus de défis pour participer aux activités de la relance économique ; elles devraient selon eux continuer à faire l’objet d’une attention prioritaire.
Le deuxième message a trait au lien indissociable entre un environnement sain et la santé de chacun et à la pertinence d’un niveau d’action local et innovant, souvent porté par la jeunesse.
«Nous sommes convaincus qu’il en va de notre responsabilité collective de stopper la dégradation de notre environnement, dont dépend aussi notre santé, et que cela appelle à aménager une place centrale à l’environnement, au cœur de la relance de l’économie nationale – mais aussi mondiale», a-t-elle plaidé.
Pour la diplomate européenne, ce principe sous-tend le PSE Vert, et milite en faveur d’une relance verte, qui comporte également des arguments économiques forts.
“Penser au climat dans une aproche économique est, à notre avis, à la fois une opportunité et un impératif dans un contexte de forte variabilité climatique dans tout le Sahel”, a-t-elle déclaré.
“C’est pourquoi il nous semble que les investissements proposés dans le 2ième plan d’actions prioritaires (PAP2) ajusté et accéléré pourraient davantage mettre en exergue ces aspects afin de concilier lutte contre la pauvreté, protection de l’environnement, santé et bien-être des populations», a-t-elle poursuivi.
«Nous l’avons vu à travers maints exemples : la création d'instruments locaux et régionaux pour favoriser la participation citoyenne, surtout des jeunes, peut être une stratégie gagnante pour encourager une gouvernance ouverte porteuse de développement durable», a-t-elle démontré.
«Nous soulignons donc à nouveau le potentiel et les capacités de la société civile et des collectivités territoriales à contribuer à l’essor économique pour asseoir les bases d’un développement endogène et solidaire. La décentralisation mériterait donc selon nous de bénéficier d’une plus grande attention dans le PAP 2A.
Nous encourageons le gouvernement à intensifier les mesures de réforme à cet égard, avec pour objectif de rendre les collectivités territoriales plus autonomes sur le plan financier et mieux à même de répondre aux besoins de leurs communautés», a-t-elle ajouté.
La nécessité de promouvoir la croissance par les investissements du secteur privé en lui offrant un environnement des affaires sûr et prévisible est le dernier message clé adressé au gouvernement.
«Lors de la Revue Annuelle Conjointe tenue le 11 septembre dernier, nous encouragions le Gouvernement à une bonne prise en compte du secteur privé, des collectivités territoriales et de la société civile dans l’agenda de relance. Nous nous réjouissons que le secteur privé soit un des piliers de la relance économique - avec une contribution attendue de 42% contre 22% dans le PAP 2-, et de l’accélération des mesures annoncées à cet égard», a témoigné l’ambassadrice.
«Cela implique notamment une gestion efficace, transparente et prudente de la dette à moyen terme, y compris la dette aux fournisseurs privés de l’Etat afin de limiter l’impact de la crise sur les investissements créateurs d’emplois», a-t-elle indiqué.
Elle a fait part de la disponibilité des partenaires au développement, qui ont des interactions fréquentes avec les acteurs du secteur privé, à faciliter, par une combinaison d’instruments financiers, la mobilisation du secteur privé national et international afin d’accompagner les projets structurants à travers des partenariats Public-Privé féconds.
Les partenaires au développement encouragent également le gouvernement dans ses efforts soutenus sur les autres réformes clés de gouvernance, telles que la réforme de l’administration publique et la lutte contre la corruption. Pour eux, ce sont des éléments garants de la pérennité de leurs investissements respectifs.
Enfin, pour une meilleure cohérence avec les initiatives internationales et régionales, ils rappellent l’importance d’aligner les actions du PAP2A aux objectifs de Développement Durable (ODD) – pour assurer qu’à l’horizon 2030, autrement dit dans les dix années à venir, ils soient atteints. «Vous pourrez compter sur la pleine mobilisation de tous vos partenaires à cet effet», a rassuré Irène Mingasson.
En outre, la diplomate européenne a rappelé l’engouement des partenaires au développement du Sénégal qui se sont mobilisés en un temps record pour accompagner le président de la République dans la mise en œuvre du Programme de Résilience Économique et Sociale qu’il a mis en place pour atténuer les effets de la Covid-19.
«En effet, les partenaires ont pu engager quelque 873 milliards de FCFA de contribution au Fonds Force COVID19 que vous avez établi – soit bien au-delà des 60% pressentis», a-t-elle affirmé. Selon elle, cette réactivité s’est également concrétisée sur le terrain avec une reprogrammation d’activités et de ressources pour répondre à l’urgence nationale.
«Cet effort, que nous sommes fiers d’avoir pu adjoindre à ceux de votre gouvernement, et à l’élan de solidarité nationale dont nous avons été témoins, permet au Sénégal, sous votre leadership, de traverser cette crise de façons remarquable et remarquée», a-t-elle soutenue.
Elle a fait savoir les nombreux enseignements que les partenaires au développement en ont tiré, y compris sur la manière dont ils pourront se coordonner davantage pour une efficacité, une efficience, une transparence et une visibilité optimales.
Elle a conclut en renouvelant au chef de l’Etat le soutien constant des partenaires à travers le Groupe élargi de coordination et de concertation du G50, qui assure la coordination du dialogue politique avec le gouvernement du Sénégal sur les questions de développement et de coopération.
Le premier thème porte sur l’importance qu’il y a de placer l’humain au cœur des politiques publiques avec une attention particulière pour les personnes les plus vulnérables.
“La crise que nous traversons doit nous permettre de repenser nos modèles de développement en replaçant l’humain au cœur de nos préoccupations pour plus de justice, de sécurité et d’égalité, garants du maintien d’une cohésion sociale durable”, a-t-elle indiqué.
“Nous encourageons les efforts de votre gouvernement pour mettre en place un système de protection sociale qui renforce la résilience des personnes vulnérables face aux chocs. A ce titre, les partenaires soutiennent l’institutionnalisation du Registre National Unifié (RNU) et du Programme des Bourses Familiales», a-t-elle avancé.
Les partenaires plaident également pour une priorité aux secteurs de l’éducation et de la formation, qui ont été durement touchés par les effets de la pandémie, en veillant particulièrement à l’égalité entre filles et garçons.
Les effets de la crise ont affecté plusieurs secteurs où les femmes sont très présentes mais, où, en raison de leur position sociale, elles rencontrent plus de défis pour participer aux activités de la relance économique ; elles devraient selon eux continuer à faire l’objet d’une attention prioritaire.
Le deuxième message a trait au lien indissociable entre un environnement sain et la santé de chacun et à la pertinence d’un niveau d’action local et innovant, souvent porté par la jeunesse.
«Nous sommes convaincus qu’il en va de notre responsabilité collective de stopper la dégradation de notre environnement, dont dépend aussi notre santé, et que cela appelle à aménager une place centrale à l’environnement, au cœur de la relance de l’économie nationale – mais aussi mondiale», a-t-elle plaidé.
Pour la diplomate européenne, ce principe sous-tend le PSE Vert, et milite en faveur d’une relance verte, qui comporte également des arguments économiques forts.
“Penser au climat dans une aproche économique est, à notre avis, à la fois une opportunité et un impératif dans un contexte de forte variabilité climatique dans tout le Sahel”, a-t-elle déclaré.
“C’est pourquoi il nous semble que les investissements proposés dans le 2ième plan d’actions prioritaires (PAP2) ajusté et accéléré pourraient davantage mettre en exergue ces aspects afin de concilier lutte contre la pauvreté, protection de l’environnement, santé et bien-être des populations», a-t-elle poursuivi.
«Nous l’avons vu à travers maints exemples : la création d'instruments locaux et régionaux pour favoriser la participation citoyenne, surtout des jeunes, peut être une stratégie gagnante pour encourager une gouvernance ouverte porteuse de développement durable», a-t-elle démontré.
«Nous soulignons donc à nouveau le potentiel et les capacités de la société civile et des collectivités territoriales à contribuer à l’essor économique pour asseoir les bases d’un développement endogène et solidaire. La décentralisation mériterait donc selon nous de bénéficier d’une plus grande attention dans le PAP 2A.
Nous encourageons le gouvernement à intensifier les mesures de réforme à cet égard, avec pour objectif de rendre les collectivités territoriales plus autonomes sur le plan financier et mieux à même de répondre aux besoins de leurs communautés», a-t-elle ajouté.
La nécessité de promouvoir la croissance par les investissements du secteur privé en lui offrant un environnement des affaires sûr et prévisible est le dernier message clé adressé au gouvernement.
«Lors de la Revue Annuelle Conjointe tenue le 11 septembre dernier, nous encouragions le Gouvernement à une bonne prise en compte du secteur privé, des collectivités territoriales et de la société civile dans l’agenda de relance. Nous nous réjouissons que le secteur privé soit un des piliers de la relance économique - avec une contribution attendue de 42% contre 22% dans le PAP 2-, et de l’accélération des mesures annoncées à cet égard», a témoigné l’ambassadrice.
«Cela implique notamment une gestion efficace, transparente et prudente de la dette à moyen terme, y compris la dette aux fournisseurs privés de l’Etat afin de limiter l’impact de la crise sur les investissements créateurs d’emplois», a-t-elle indiqué.
Elle a fait part de la disponibilité des partenaires au développement, qui ont des interactions fréquentes avec les acteurs du secteur privé, à faciliter, par une combinaison d’instruments financiers, la mobilisation du secteur privé national et international afin d’accompagner les projets structurants à travers des partenariats Public-Privé féconds.
Les partenaires au développement encouragent également le gouvernement dans ses efforts soutenus sur les autres réformes clés de gouvernance, telles que la réforme de l’administration publique et la lutte contre la corruption. Pour eux, ce sont des éléments garants de la pérennité de leurs investissements respectifs.
Enfin, pour une meilleure cohérence avec les initiatives internationales et régionales, ils rappellent l’importance d’aligner les actions du PAP2A aux objectifs de Développement Durable (ODD) – pour assurer qu’à l’horizon 2030, autrement dit dans les dix années à venir, ils soient atteints. «Vous pourrez compter sur la pleine mobilisation de tous vos partenaires à cet effet», a rassuré Irène Mingasson.
En outre, la diplomate européenne a rappelé l’engouement des partenaires au développement du Sénégal qui se sont mobilisés en un temps record pour accompagner le président de la République dans la mise en œuvre du Programme de Résilience Économique et Sociale qu’il a mis en place pour atténuer les effets de la Covid-19.
«En effet, les partenaires ont pu engager quelque 873 milliards de FCFA de contribution au Fonds Force COVID19 que vous avez établi – soit bien au-delà des 60% pressentis», a-t-elle affirmé. Selon elle, cette réactivité s’est également concrétisée sur le terrain avec une reprogrammation d’activités et de ressources pour répondre à l’urgence nationale.
«Cet effort, que nous sommes fiers d’avoir pu adjoindre à ceux de votre gouvernement, et à l’élan de solidarité nationale dont nous avons été témoins, permet au Sénégal, sous votre leadership, de traverser cette crise de façons remarquable et remarquée», a-t-elle soutenue.
Elle a fait savoir les nombreux enseignements que les partenaires au développement en ont tiré, y compris sur la manière dont ils pourront se coordonner davantage pour une efficacité, une efficience, une transparence et une visibilité optimales.
Elle a conclut en renouvelant au chef de l’Etat le soutien constant des partenaires à travers le Groupe élargi de coordination et de concertation du G50, qui assure la coordination du dialogue politique avec le gouvernement du Sénégal sur les questions de développement et de coopération.